Commentaire, Alain.
Commentaire de texte : Commentaire, Alain.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Madeleine101 • 27 Novembre 2016 • Commentaire de texte • 1 379 Mots (6 Pages) • 3 540 Vues
L’être humain est par nature doté d’une conscience, ce qui le distingue des objets et des autres êtres vivants.
En philosophie, contrairement à l’inconscient, qui échappe par définition à la connaissance du sujet, la conscience est la faculté de l’homme à connaitre le monde qui l’entoure et ce qui se passe en lui. C’est aussi l’instance morale présente en tout homme, qui lui permet non seulement d’être rationnel, logique, cohérent, mais aussi raisonnable.
C’est cette différence entre conscience et inconscient que l’auteur développe à travers sa réflexion.
Pour Alain, l’homme doit prendre conscience de ses pensées et de ses désirs pour pouvoir évaluer les risques et les conséquences de ses actes.
Ce texte pose donc la question philosophique de la conscience de soi et de la responsabilité de nos actes.
Le texte se décompose en deux parties : de « Qu’est ce qu’un inconscient…je sais ce que je veux », Alain définit l’inconscient : c’est « un homme qui ne se pose pas de question », qui agit sous l’impulsion de ses désirs ou de ses sentiments.
Puis de « Pour prendre conscience…ce qu’il a fait », Alain décrit ce qu’est la conscience de soi et comment tout homme peut y parvenir.
C’est par une question que débute le texte : « qu’est ce qu’un inconscient ? ».
Ici le terme d’inconscient est associé à une personne humaine, censée être dotée d’une conscience mais qui, pourtant, « ne se pose pas de questions ».
C’est donc le fait de ne pas s’interroger qui, selon Alain rend l’homme inconscient
L’inconscient ne prend pas le temps de réfléchir, car il est déjà dans l’action, guidé par son excès de confiance en lui. Il agit donc avec précipitation, peu importe le résultat.
C’est le cas pour un automobiliste, sûr de sa conduite et pressé d’arriver à destination, qui roulerait sur l’autoroute à une vitesse excessive sans se soucier des risques pour lui-même et pour les autres.
L’inconscient est aussi celui qui « suit son désir ou son impulsion », comme s’il était possédé par une force, plus puissante que lui, qui le pousse immédiatement à l’action sans introspection aucune : je veux donc je fais . C’est ainsi que nous agissons lors d’un achat compulsif alors que nos finances ne nous le permettent pas.
Ces deux attitudes privent l’inconscient de certaines étapes essentielles, propres à la conscience : la réflexion, l’observation ou l’introspection. Il lui est donc impossible de « dire Moi » ou de « penser Moi » dans le sens philosophique : le moi en tant que partie la plus consciente de notre psychisme, soumis d’un côté à nos pulsions et de l’autre à notre conscience morale.
L’épopée d’Ulysse permet d’illustrer cette réflexion. A travers son long voyage initiatique, Ulysse a du à chaque étape, se questionner, prendre du recul en son âme et conscience et parler « à son propre coeur » pour éviter les pièges, que lui tendaient les Dieux, et notamment lorsqu’il a demandé à ses compagnons de l’attacher au mât du navire pour ne pas succomber à l’appel des sirènes.
Dans ce cas de figure, les sirènes représentent le ça ( les pulsions) et les dieux le surmoi (la conscience morale).
C’est cet examen moral et contemplatif qui manquent à l’inconscient.
Ulysse est pourtant parti d’un acte inconscient (celui de défier les Dieux). Mais les multiples épreuves de son périple, et sa réflexion sur lui-même, lui ont permis de rejoindre le monde de la connaissance de soi.
Ulysse avait donc désormais la conscience du savoir, du désir, et pouvait tendre vers la sagesse. Il avait acquis le droit, et peut-être même le devoir de dire : « je sais que je sais, je sais que je désire, je sais que je veux ».
Comme l’a fait Ulysse, « pour être conscient il faut se diviser soi-même ».
Se diviser, pour Alain, c’est se questionner, faire un travail d’analyse sur soi-même, un cheminement et une réflexion logique par étape.
Chacune des étapes fait appel à notre raison, ce qui nous permet de bien juger le vrai du faux, le bien du mal, et dirige nos actions avec plus de discernement.
On peut prendre en exemple le rêve d’un jeune sportif de devenir champion Olympique. En toute conscience, il se pose différentes questions. Est-il fait vraiment fait pour être sportif de haut niveau ? A-t-il la capacité physique et psychique d’atteindre son but ? Ce désir est-il bien le sien ou n-a-t-il pas été influencé par l’extérieur ? a-t-il conscience de ce qu’implique sa vie de sportif de haut niveau (beaucoup d’heures d’entrainement, l’éloignement familial lors des compétitions, une hygiène de vie irréprochable) ?
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