Changer le monde
Dissertation : Changer le monde. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jtmp • 11 Novembre 2022 • Dissertation • 2 521 Mots (11 Pages) • 925 Vues
Introduction :
A première vue, « changer le monde » semble être une expression générale, elle ne renvoie à aucun sens précis. Ce manque de précision est dû au fait que cette expression peut renvoyer à plusieurs sens possibles. Le verbe « changer » possède un sens équivoque, en fonction de la définition du monde considérée. Donc il serait intéressant de bien comprendre dans quel ou quel monde cette phrase nous renvoie. D’autres part, changer provient étymologiquement du Latin, « cambiare », signifiant « échanger ». Alors, changer le monde pourrait sous-entendre de la remplacer par un autre. Si cela est avéré alors quel monde devrait être choisi pour remplacer l’ancien. On aimerait changer mais sans savoir quoi mettre à la place. Aussi dire « changer le monde » c’est présupposer que le monde va subir une action. Dans ce cas précis, l’action, dite en latin praxis, va constituer une forme de changement. C’est-à-dire qu’en fonction de sa volonté, un élément va agir sur la totalité du monde. A l’inverse dire « le monde change », cela signifie simplement qu’une transformation s’opère sur le monde. Ici, ce changement n’implique pas nécessairement la praxis. Dit autrement, la cause du changement serait indéterminée, ou due au hasard. Ce changement pourrait donc ne pas être contrôlé, ou à la merci d’une mauvaise volonté. Alors changer est-ce bien, nous fait-il avancer vers quelque chose de meilleur ? Ou bien, mène-t-il inévitablement en arrière, symbole de régression ? Également, on peut se pencher sur cette question, l'Homme, par ses actions, a-t-il réellement le pouvoir de transformer le monde, ou se berce-t-il d'illusions en refusant de réaliser son impuissance face à des causes qui le dépassent ? Dans un premier temps nous allons essayer de déterminer les raisons pour lesquelles le monde devrait ou ne devrait pas changer. Ensuite, nous nous intéresserons à la question de comment changer le monde, c’est-à-dire les moyens disponibles que l’Homme peut employer pour le changer. Et pour finir, chercheront à savoir s’il est vraiment possible pour l’Homme de changer le monde.
Se poser la question du changement, c’est avant tout se demander pourquoi le changement devrait-il avoir lieu. Cela revient à déterminer quels avantages ce changement peut-il nous apporter. Comme nous l’avons vu, le changement peut être considéré par l’action. La question de l’action soulève à la fois l’intérêt du point de vue moral et aussi du point du politique. En premier lieu, avant même de penser au changement, l’Homme fait d’abord un constat. Il constate un certain problème, peut être interprété comme un certain désordre. Ce désordre est perçu pour l’Homme comme une anomalie, qui doit-être corrigée. Il n’est pas conforme à la conception du monde que se fait l’Homme. Après ce constat, l’Homme entre dans un état d’indignation. Il ne veut plus accepter la persistance de ce problème dans le monde. Cette intolérance place alors l’Homme en tant qu’acteur qui va contribuer à améliorer le monde. D’ailleurs, une citation de Rousset permet de mieux comprendre le rôle de l’indignation. « L’indignation est un force nécessaire, tant que demeure la possibilité de changer le monde ». Ce qu’il faut comprendre, c’est que l’indignation est preuve d’une foi au progrès. Si on s’indigne, c’est qu’il reste encore une possibilité de changer le monde afin de l’améliorer. Donc ici, le changement serait synonyme de rectification, de perfectionnement du monde. En précisant qu' ici, on parle du monde manière générale, qui englobe toutes choses présentes sur Terre. Par exemple, on peut considérer le changement comme une manière de sauver le monde, avec le principe de responsabilité de Hans Jonas. Être responsable c’est en mesure de répondre à ses actes. L’idée est que la responsabilité s'étende aussi dans le futur. L’Homme doit s’adapter, et changer sa manière d’agir dans le monde. On peut aussi compléter cette idée avec une citation de Bionas, « Agit de façon que les effets de ton action soient compatibles avec la permanence d’une vie authentiquement humaine sur Terre. ». De la même manière, l’Homme doit constamment s’ajuster, se conformer pour garantir les conditions de vie des générations futures. Dans ce cas, le changement est encore nécessaire en vue d’éviter les excès.
Ainsi le l’Homme se verrait attribuer une responsabilité d’assurer l’ordre sur Terre. De ce point de vue, si le changement ne s’opère pas, ou pas assez rapidement, le monde pourrait se défaire et basculer dans l’Horreur. Il s’agit donc d’un devoir pour l’Homme pour épargner le monde du « chaos ». D’ailleurs, croire que le monde peut s’améliorer, c’est aussi croire que l’on peut accéder au bonheur. L’un des objectifs de l’Homme sur Terre est d’atteindre le bonheur. Le progrès est donc un moyen pour arriver à cette fin, qu’est le bonheur.
Maintenant, que nous avons vu que le changement est positif pour la vie de l’Homme sur différents points, essayons de voir si le changement est indispensable pour la vie de l'Homme.
Cette question peut-être considérée comme celle de la modernité. Traditionnellement deux grands mouvements s’opposent sur cette question. D’un côté nous avons les Modernes, et puis de l’autre nous avons les Anti-modernes. Issu du Latin « modernus », qui signifie actuel, ou encore de « modo » signifiant « à l’instant », les modernes se caractérisent par leur volonté d’agir en conformité avec leur temps, et non plus en fonction des valeurs qu’ils considèrent dépassées. Par opposition, l’anti-modernité est l’ensemble des courants rejetant celui de la modernité. Ils sont donc attaché aux traditions, et surtout souhaitent vivre dans un monde immobile, ou rien changé. Ils espèrent un retour à l’ancien temps. Cette distinction entre Moderne et Antimoderne, est vraiment née lors de la Révolution française de 1789, quand il s’agissait de décider d’abandonner le système féodal, de laisser la liberté au peuple et de d’abandonner le religieux dans la structure politique. Le modernisme se base sur la foi au progrès, il considère que le changement est nécessaire pour évoluer. Tandis que pour les Antimodernes, le progrès réside dans l’imitation des grands du passé. On peut distinguer deux types d’Anti-moderne, les conservateurs et les réactionnaires. Par conservateur, on entend celui qui veut conserver le modèle, déjà présent. Par conséquent, il n'est pas opposé à la modernité. Il veut simplement qu’il y ait de nouveaux changements. Pour faire, il va agir de telle sorte que tout changement s’accomplissant,
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