Avons-nous le devoir d'être heureux ?
Dissertation : Avons-nous le devoir d'être heureux ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Minsooplt • 12 Décembre 2020 • Dissertation • 1 282 Mots (6 Pages) • 5 981 Vues
Dissertation de philo : Avons-nous le devoir d'être heureux ?
Le bonheur dans notre société actuelle et sa vision nous amène à nous interroger sur la nature de celui-ci ainsi que sur ce qui nous pousse à le chercher. Tout d'abord, la notion de devoir est souvent associée à celle de contrainte tandis que le bonheur est associé plus souvent à la liberté. Avoir le devoir d'être heureux serait donc un paradoxe dans ce sens. Pourtant, notre société nous impose de nombreux codes comme par exemple d'être heureux et de faire valoir notre bonheur. Nous n'aurions donc pas d'autre choix que d'être heureux. Cependant, souhaiter être malheureux semble absurde, ce qui nous laisse penser que chercher le bonheur et plus une évidence qu'un devoir. C'est dans la nature humaine de chercher le bonheur qui n'est autre qu'un mode de vie subjectif visant à apporter la tranquillité et une forme de joie, (de bonheur), constant. Le bonheur est différent pour chacun il résulte de nos envies, de nos désirs et de nos goûts... c'est un idéal que, par nature, on cherche tous à atteindre.
Le devoir quant-à-lui résulte plus d'un impératif social ou d'une obligation morale. On ne choisis pas, on obéit, que cela nous plaise ou non.
Compte tenu de ce paradoxe entre le devoir et le bonheur ainsi que des attentes de notre société actuelle, nous pouvons nous demander si nous avons le devoir d'être heureux.
Nous verrons donc dans un premier temps qu'en effet être heureux est notre devoir, puis que ce n'est pas vraiment un devoir et enfin, que le bonheur, s'il peut être considéré comme tel, est notre seul devoir.
Tout d'abord, nous pourrions penser que le bonheur à un but égoïste puisqu'il vise à nous rendre heureux et ce parfois au dépend des autres. Cependant, il peut être également collectif. Le bonheur particulier doit alors se plier au bonheur collectif. Sacrifier son intérêt particulier pour l'intérêt commun peut faire partie du bonheur. En effet procurer du bonheur à autrui nous apporte une certaine satisfaction et une forme de bonheur. Le bonheur collectif augmente ainsi le bonheur individuel, et il est de notre devoir de sacrifier une partie de notre bonheur dans l’intérêt commun.
Être heureux est donc à la fois un devoir envers la société et autrui, mais aussi envers nous même. La recherche du bonheur correspond à la recherche de l'état le plus parfait, celui où nous sommes le plus serein, le plus heureux. Il est donc naturel que nous recherchions cet état et c'est même notre devoir pour pouvoir survivre et vivre en paix. Le bonheur serait donc une forme de contrainte que nous nous imposons pour trouver le parfait équilibre et vivre sereinement. Il semble effectivement absurde de rechercher le malheur.
D'un autre côté, le bonheur est universel, et c'est ce qui lui donne sa dimension morale en dépit du bonheur égoïste, l'Homme le recherche par nature, il a besoin de cet équilibre pour survivre. C'est cette quête infinie du bonheur qui guide chacune de nos action. C'est pourquoi, une personne ne peut souhaiter être malheureuse. A partir du moment où elle en formulerai le vœux, elle trouvera une forme de bonheur dans son malheur. Ainsi, le prêtre qui aura fait vœux de ne vivre que dans la misère, sera heureux dans son malheur et retrouvera ainsi son équilibre. C'est pourquoi le bonheur est subjectif. Certains philosophes pensent que se contenter de peu faciliterait l'accès au bonheur ; et en effet, en se satisfaisant de peu, nous satisfaisons plus facilement et un plus grand nombre de désirs. Cependant nous le bonheur résulte-il de la satisfaction de nos désirs ?
A présent nous allons voir que le bonheur peut être égoïste et que donc, il ne peut vraiment être un devoir.
Dans un second temps, nous voyons que le bonheur n'est pas vraiment un devoir puisqu'il est subjectif. En effet il correspond en partie à la satisfaction de nos désirs et de nos tendances. Cependant ces tendances peuvent s'avéré nocives pour nous ou pour autrui. Si faire le mal nous permet d'atteindre le bonheur comme Jack l'éventreur par exemple, alors il n'est pas de notre devoir d'être heureux, ou du moins, pleinement heureux.
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