Avons-nous Le Devoir De Chercher La vérité
Mémoire : Avons-nous Le Devoir De Chercher La vérité. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar adri31 • 16 Avril 2014 • 827 Mots (4 Pages) • 2 553 Vues
Problématique : la formulation du sujet peut étonner. La vérité est une valeur de la connaissance,
relevant du domaine de la science ; la notion de devoir est une valeur de l’existence, relevant du
domaine de la morale ou de l’éthique. Donc l’idée d’un devoir de chercher la vérité peut paraître
étrange, d’autant qu’on recherche la vérité en science et ailleurs. Il y a un désir de vérité, un devoir
éventuel de la dire quand on la connaît mais pourquoi un devoir de la chercher ? Pour comprendre
cette notion de devoir, il faut se rendre compte que contrairement à ce qu’on croit, l’homme ne
cherche pas la vérité spontanément ou pour elle-même (confort de l’illusion) et que s’il y a désir,
s’il y a nécessité peut-être même, ce n’est pas un désir comme les autres : peut-être que l’homme en
tant qu’être de raison se doit de chercher la vérité, même si celle-ci est contraire à ses désirs et à son
intérêt immédiat. Ce sujet pose donc le problème de notre rapport à la vérité, de sa valeur et de
notre liberté face à elle et aussi des sources de ce devoir. D’où nous vient ce devoir ? De la raison,
de la société ?
I. Si nous avons le devoir de dire la vérité, nous semblons libres de chercher ou non la vérité :
1 – la morale nous impose de dire la vérité, d’être vérace dans nos déclarations (mais dans certaines
limites, n’en déplaise à Kant et au rigorisme de sa morale)
2 – la société reposant sur des contrats et une confiance réciproque exige également cette véracité
(sauf quand elle menace la vie en commun : dire la vérité à celui qui veut nuire à autrui : B.
Constant, ou les petits mensonges du quotidien, la comédie sociale)
3 – la recherche de la vérité est un désir naturel de l’homme, qui fait qu’il condamne le mensonge et
qui le pousse à accroître ses connaissances, d’autant que celles-ci lui permettent d’acquérir une
puissance sur lui-même et sur ce qui l’entoure. « science d’où prévoyance, prévoyance d’où
action »
4. On pourrait penser que la recherche de la vérité ne vaut que « pour ses suites », sur les pas
d’Épicure qui a renoncé à une recherche de la connaissance en soi et pour soi. Si la vérité ne permet
pas de mieux vivre, elle serait donc inutile et à ne pas rechercher.
Transition : si nous aspirons presque naturellement à la vérité, quand nous ne pensons pas déjà la
posséder, peut-on se contenter de ce rapport « utilitariste » à la vérité ?
II. Il y a un devoir de chercher la vérité
1 – en tant qu’être de raison, même si la vérité dérange et n’apporte rien, on ne peut lui préférer
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