Aristote : l’opposition entre la nature et la culture.
Commentaire de texte : Aristote : l’opposition entre la nature et la culture.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar angie2708 • 21 Mars 2022 • Commentaire de texte • 1 992 Mots (8 Pages) • 1 169 Vues
GONCALVES Angéline, TG4.
ETUDE DE TEXTE ARISTOTE :
Le texte que nous allons étudier ici, produit par Aristote, philosophe grec, porte sur l’opposition entre la nature et la culture. La culture est l'ensemble des processus par lesquels l'homme transforme la nature. C'est l'ensemble des techniques, institutions, et traditions d'un groupe humain. La nature est tout ce qui existe, c'est-à-dire, tout ce qui entoure l'homme mais qui n'est pas de son œuvre. Aristote définit la nature dans le texte comme principe de création, d’enfantement. Elle produit les « êtres naturels », qui ont en eux-mêmes leur principe essentiel, contrairement aux produits de l’art, de la culture qui sont façonnés de l’extérieur par l’homme. C’est pourquoi, nous nous demanderons comment Aristote dans ce texte oppose la nature et la culture. Pour se faire, nous suivrons la thèse de l’auteur qui veut que l’on distingue le monde en deux parties : ce que l’homme produit d’un côté, et ce qui existe indépendamment de son action, de l’autre.
« Parmi les êtres que nous voyons, les uns existent par le seul fait de la nature ; et les autres sont produits par des causes différentes ». Déjà ici, le philosophe annonce explicitement sa thèse si l’on en croit ce qui est dit dans notre introduction. Aristote propose un découpage selon lequel le monde se fait dans la logique de provenance des êtres qui le composent. Certains êtres existent par nature, les autres proviennent d’autres causes. Or, si l’on cherche d’autres sources possibles d’existence des objets, on peut en discerner que deux : soit on parle de sources qui seraient surnaturelles (au sens où elles dépasseraient la nature), soit on parle en fait de l’homme, qui est dans le monde la seule source d’êtres, par définition comme ce qui est animé par la vie. La suite du texte montrera qu’Aristote s’intéresse évidemment à cette seconde catégorie, puisqu’il n’est pas question de « miracle », mais bien d’objets produits par l’artisanat donc l’humain. La phrase suivante nous le confirme « c’est la nature qui fait les animaux et les parties dont ils sont composés ; c’est elle qui fait les plantes et les corps simples, tels que la terre, le feu, l’air et l’eau ; car nous disons de tous ces êtres et de tous ceux du même genre qu’ils existent naturellement ». Effectivement, on trouve la liste des objets habituels qui existent sans intervention humaine, Aristote confirmant lui-même qu’il s’agit d’une liste assez conventionnelle. Aristote va maintenant montrer qu’il y a une raison pour laquelle ces objets ne peuvent être considérés comme équivalents, il nous donne une indication essentielle : « Tous les êtres que nous venons de nommer présentent évidemment, par rapport aux êtres qui ne sont pas des produits de la nature, une grande différence ; les êtres naturelles portent tous en eux-mêmes un principe de mouvement ou de repos ; soit que pour les uns ce mouvement se produise dans l’espace, soit que pour d’autres ce soit un mouvement de développement et de destruction ; soit que pour d’autres encore, ce soit un mouvement de simple modification dans les qualités ». Au premier abord, considérer ainsi que c’est le mouvement qui constitue le premier critère de distinction entre naturel et culturel peut paraître peu approprié. En effet, nous sommes habitués à des objets artificiels qui sont en mouvement. C’est même une des caractéristiques premières de tous ces objets qui entrent dans la catégorie des machines. On va voir pourtant que la proposition d’Aristote est pertinente, non seulement pour son temps, où on ne trouve pas de machines (ce qui, on verra, ne l’empêche pas d’en imaginer), mais aussi pour le nôtre. Soyons attentifs à la manière dont il définit ce mouvement : certains mouvements sont de l’ordre du déplacement dans l’espace, on peut considérer donc que cela concerne les objets en mouvement dans le ciel (le soleil, la lune, l’ensemble des astres) ainsi que des éléments (mouvements naturels de l’eau, séismes, mouvements météorologiques, etc.). Un autre type de mouvement est celui du mouvement intime des corps : croissance, amoindrissement. Il s’agit bien sûr de la croissance du corps des animaux, mais aussi du mouvement spécifique des plantes, qui sont bel et bien animées.
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