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Alors l’animal est-il exclu de la notion de technique ?

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Par   •  30 Janvier 2021  •  Dissertation  •  1 247 Mots (5 Pages)  •  562 Vues

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Par la technique l’homme a su évoluer, transformer son milieu naturel, qui était parfois hostile, qui l’entourait afin de le rendre plus adapté à ses besoins.

On peut définir la technique, ou plutôt les techniques, comme un ensemble de savoir-faire (ou de procédés) permettant l'obtention de résultats déterminés, c'est-à-dire conformes à des projets, dans des domaines divers, que ce soient ceux de nos activités de la vie courante ou ceux d'un domaine spécifique. Et l’ensemble de ces procédés permettraient alors à un être vivant comme l’homme de maîtriser son milieu naturel. Et cela en fabriquant différents outils pour y parvenir et donc avoir un certain impact sur la nature. Or l’animal serait à première vue exclu de cette notion de technique lui permettant d’influer de manière plus importante sur son milieu naturel. Certes il est souvent difficile d’imaginer que l’animal ait la capacité de se doter d’outils autres que ses outils naturels mais n’est-il pas en mesure d’adopter certaines techniques. On peut se questionner sur la pertinence de l’exclusivité technique humaine alors que différents exemples se veulent être contraires à cette idée là.

Alors l’animal est-il si exclu de la notion de technique ?

Apres avoir vu qu’à priori l’animal semble être exclu de la notion de technique nous verrons qu’il n’est finalement pas si étranger à celle-ci.

Tout d’abord la technique est une activité proprement humaine et elle repose sur la création d’objets techniques c’est-à-dire l'ensemble matériel produit par les savoir-faire ce qui permet à l’homme de maîtriser son environnement et cela va parfois même jusqu’à intégrer des animaux dans les processus techniques comme le cheval de trait. Ces moyen peuvent être matériels par la maîtrise d’outils ou intellectuels par la connaissance de procédés. Connaissance qui serait étrangère à l’animal qui lui est est un être instinctif et peu conscients de la finalité de ses actions. Sachant que la technique constitue à la fois une forme de savoir et une forme de savoir-faire qui permet de réitérer différentes actions et de les améliorer par le principe de perfectibilité développée par Rousseau dans son Discours sur l’origine de l’inégalité.  Et cela est d’autant plus accentué par le caractère transmissible de la technique permettant de différencier l’activité technique animale. L’animal étant un être anhistorique il n’a pas réellement conscience de son histoire du passé ou du futur de celle-ci, ce caractère de transmission lui est donc assez difficilement attribué. Dans le mythe du Protagoras de Platon l’homme semble être oublié par rapport aux autres animaux. Mais il possède le logos et la main qu’Aristote décrit dans les Parties des animaux comme un organe à part entière en disant que « la main semble bien être non pas un outil, mais plusieurs. Car elle tien lieu de tous les autres ». C’est en un sens l’outil des outils permettant à l’homme de manier d’autres outils. Par cette fabrication d’outils Henri Bergson va dans l’Évolution créatrice  émettre l’idée que l’homme est avant tout Homo faber qui est la marque de l’intelligence proprement humaine. Cela va alors lui permettre d’influer fortement sur son environnement. Cette notion de technique peut être aussi liée à la notion de culture possible par la transmission de savoirs, par l’éducation. Or l’homme est dans l’Histoire contrairement à l’animal par son évolution liés notamment à ses progrès techniques dans différents différents domaines. Toutefois si l’on admet l’existence de différents âges de l’humanité l’âge de l’enfance correspondrait avec l’animal basé sur son instinct, le passage à l’âge adulte se fait alors à travers l’apprentissage de savoir faire et la culture. Culture qui intègre un critère de transmissibilité culturelle permise notamment par l’aptitude du langage qui dérive directement du logos qui selon Descartes dans sa Lettre au Marquis de Newcastle  serait exclusif à l’homme les animaux étant pour lui des machines dénués de raison. (tel qu’il explique dans son Discours de la Méthode)

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