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Accomplir tout ses désirs est-ce une bonne règle de vie ?

Dissertation : Accomplir tout ses désirs est-ce une bonne règle de vie ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  28 Mars 2022  •  Dissertation  •  2 202 Mots (9 Pages)  •  464 Vues

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Sujet : Accomplir tous ses désirs est-ce une bonne règles de vie ?

Désirer est ce qui distingue l’Homme de toutes les autres espèces animales. Si les animaux n’obéissent qu’à leurs besoins, l’être humain connait la nuance entre besoins et désirs et va chercher à satisfaire ces derniers. On en vient donc à l’interrogation suivante : Accomplir tous ses désirs est-ce une bonne règle de vie ?

Le désir se distingue comme étant différent du besoin. Si le besoin est l’ensemble des choses qui sont nécessaires à la continuation de la vie d’un être vivant, le désir se définit par la recherche d’un objet que l’on imagine, ou que l’on sait être source de satisfaction, de plaisir. Comme l’accomplissement est l’action de faire quelque chose jusqu’au bout, il s’emblerait qu’accomplir tous ses désirs revient à tous les satisfaire, sans exception. D’autre part, une règle de vie est un principe fixé, souvent par les tuteurs, qui permettent de gérer la vie de l’individu et de lui permettre d’atteindre les but qu’il a choisi de se donner dans sa vie. De plus l’adjectif « bonne » présente deux sens. Le premier désigne ce qui convient, qui a une valeur. Cela renvoi au sens efficace, à l’utile. Le deuxième sens est plus un sens moral, puisqu’il désigne ce qui est conforme au Bien. Il apparait donc que l’expression « bonne règle de vie » se construit sur deux sens différent : d’un côté elle permet l’accès au bonheur, et d’un autre elle définit une règle de vie qui touche à la conscience morale d’un individu.

Du fait des différents sens des termes définis plus tôt, on peut se demander si dans la recherche du bonheur et du sens moral, la satisfaction de nos désirs ou même de nos passions font-ils le bonheur ou le malheur de l’Homme ?

Il s’agira dans un premier temps de voir qu’accomplir ses désirs conduit au bonheur mais soutenir cela soulève certaines difficultés, il faudra donc faire droit au malheur engendré par la satisfaction de tous nos désirs. Finalement, tout ceci nous permet d’examiner la capacité à contrôler ses désirs qui est la clé du vrai bonheur.

Tout d’abord, voyons comment l’accomplissement de nos désirs conduit au bonheur.

Dans un premier temps, le bonheur est dans la quête des plaisirs durables. Les sensations sont des états psychologiques qui résultent d’impressions reçues et le plaisir en fait partie. Les êtres humains, contrairement aux animaux, sont à la recherche de plus que satisfaire leurs seuls besoins. Le plaisir fait partie des résultats attendus de cette quête du bonheur. Ce plaisir, engendré par la satisfaction de nos désirs entraine une plénitude, se rapportant aussi à de la joie. Cependant, cette plénitude est souvent temporaire. C’est ce qu’affirme la théorie platonienne : le bonheur n’est pas dans le plaisir à répétition mais dans la quête de plaisirs durables comme l’étude d’un sujet qui nous passionne. Ainsi, la satisfaction de nos désirs conduit au bonheur, mais celui-ci est éphémère. C’est pourquoi, les plaisirs durables sont ceux qui doivent faire l’objet de notre quête du bonheur. La satisfaction de désirs éphémères ne ferait que nous pousser à désirer et satisfaire d’autres désirs.

Ensuite, le bonheur peut aussi être atteint dans les différents sentiments nous procure le déploiement de nos désirs. En effet, ce bonheur peut être lié à un sentiment de liberté. Comme être libre signifie que l’on se donne à soi-même ses propres limites la satisfaction de nos désirs est un acte de liberté. De plus du fait que nos désirs sont uniques et dépendent de chacun, ce sentiment de liberté est d’autant plus marqué, que ce soit au moment de désirer ou lors de l’accomplissement. Et effectivement, le bonheur peut aussi être atteint lors de la phase où l’individu désire. Si l’accomplissement de ce que nous désirons s’accompagne d’un sentiment de plénitude, de joie, le plaisir de désirer fait aussi partie de ce chemin vers le bonheur, s’il n’est pas même plus important et plus fort que la satisfaction du désir lui-même. Ainsi, la quête du bonheur passe aussi par différents états de psychologie comme le sentiment de liberté ou le plaisir de désirer.

On peut donc dire qu’accomplir ses désirs conduit au bonheur, tout en étant raisonnables et en les acceptant comme ils sont. Cependant, l’Homme compte et accumule un grand nombre de désirs. La difficulté résiderait-elle dans l’accomplissement de la totalité de nos désirs ?

Ensuite, examinons la possibilité d’accomplir tous ses désirs et en quoi cela conduit au malheur.

Premièrement, voyons l’origine du désirs. Au départ, le désir se trouve sous forme de pulsion animale créées à partir du Ça de Freud, présent dans l’inconscient. Il est donc le siège des pulsions. Celles-ci sont aveugles, égoïstes, impatientes et très nombreuses. Cependant, ce ne sont pas des désirs car elles ne sont pas acceptables elles doivent être déguisées pour pouvoir accéder à la conscience et devenir des désirs. C’est le rôle du Préconscient de Freud. Les désirs arrivent en grand nombre dans la conscience d’un individus. Ce désir est quand même lié au pulsions puisque l’envie d’accomplir d’un désir résulte d’impulsions. C’est une force biologique inconsciente qui suscite une certaine conduite et un état d‘excitation qui va orienter l’organisme vers un objet (l’objet du désirs) grâce auquel la tension engendrée par ce désirs sera diminuée. Donc, il est tout à fait possible d’affirmer que le désir engendre l’intervention de la partie animale de chaque individus. Cette partie animale va pousser toute personne à réaliser ce désir pour ne pas éprouver la frustration qui suit ce renoncement. C’est le principe de plaisir : on réalise tous nos désirs sans se soucier des conséquences que cela pourrait engendrer. Ainsi, on peut dire que le désir est avant tout ne pulsion née de notre inconscient et qui, même en étant acceptable pour la conscience, présente une partie animale.

Deuxièmement, la satisfaction de tous nos désirs est une quête sans fin. En effet, comme la philosophie qui en donnant des réponses va susciter de nouveaux questionnements, les désirs ne sont jamais totalement satisfaits. L’être humain trouvera toujours quelque chose à désirer. On peut rapprocher cette envie d’accomplir tous ses désirs à l’Hédonisme de Aristippe de Cyrène qui prône la recherche des plaisirs dans le but de ne pas connaître la souffrance (qui est ici la frustration). C’est ce que semble prôner Calliclès dans

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