Peut-on se connaître soi-même?
Dissertation : Peut-on se connaître soi-même?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Pauline Nicolas • 10 Octobre 2018 • Dissertation • 1 226 Mots (5 Pages) • 980 Vues
Peut-on se connaître soi-même ?
La connaissance de soi est le savoir qu’une personne acquiert sur elle-même au cours des différentes expériences qu’elle peut éprouver tout au long de sa vie. De ce fait, cela implique l’émission d’un jugement subjectif puisque le centre de cette connaissance est un objet qui n’est pas extérieur à la personne. L’être est à la fois observateur et observé. La connaissance de soi sollicite donc une certaine rigueur de la pensée, de l’esprit critique ainsi qu’une considération importante du regard des autres sur soi.
A première vue, il paraît évident de se connaître soi-même puisque nous sommes des êtres capable de faire preuve d’introspection. Autrement dit, nous sommes aptes à examiner nos propres pensées et notre comportement pour savoir qui l’on est. Néanmoins, il subsiste une part de nous même dont nous n’avons pas conscience et qui nécessiterai l’appuie d’autrui pour les découvrir.
A cet effet il est légitime de se demander quelles sont les conditions nécessaires pour prétendre à la connaissance de son être, et en quoi autrui est une modalité essentielle de cette connaissance ?
Pour répondre à ces questions, nous verrons dans un premier temps que nous sommes des êtres qui ont conscience de ce qu’ils sont, d'eux-mêmes, puis dans un deuxième temps nous aborderons le fait que chaque personne ne peut pas se connaître entièrement. Enfin, nous traiterons dans un troisième temps l’apport d’autrui face à la connaissance de soi.
I ) L’homme a conscience de ce qu’il est, de lui même
Premièrement, la connaissance de soi exige d’avoir conscience de soi. C’est à dire que chaque personne doit pour se connaître être apte à analyser son expérience en fonction de sa personnalité et se projeter dans l’avenir. Chacun peut vivre une même expérience différemment, par exemple, certain vont appréhender l’entrée dans un lieu nouveau alors que d’autres ne seront pas inquiet. Leur réaction seront donc différente, et par ce fait chacun apprendra quelque chose de différent sur soi. Néanmoins, il faut ici considérer que se connaître soi-même c’est se prendre pour sujet d’expérimentation, et donc faire intervenir sa conscience réfléchie. Cette dernière permet au contraire de la conscience immédiate, (qui opère lorsque nous voyons, nous agissons, nous pensons, c’est à dire qui nous permet de faire une différence entre nous même et les objets que nous percevons), de prendre un certain recule par rapport à nous même. Ainsi il est possible de porter un jugement critique sur nos propres actes et notre manière d’être puisque nous réfléchissons sur nous-mêmes. Autrement dit, avoir conscience de soi c’est se poser tel un objet de connaissance.
On peut noter la très célèbre formule de Descartes dans la quatrième partie du Discours et la Méthode « Je pense, donc je suis » (en latin, cogito ergo sum), qui démontre que puisque je pense, j’existe en tant que chose pensante, j’ai donc conscience de moi et je peux me penser comme un objet. En conséquence, la conscience de soi mène à connaissance de soi, et de cette sorte on peut se connaître de façon objective. En se basant toujours sur les réflexions de Descartes, chaque personne peut s’identifier à l’analyse de ses propres pensées. Tout ce qui est en soi en accessible et il est donc impossible de se mentir, de se tromper. On peut ainsi se connaître soi-même de façon complète.
Néanmoins, il est possible de soulever un problème face à cette connaissance de soi que Descartes n’envisage pas dans ses réflexions, celui de la subjectivité. Nous sommes en outre réduit à une connaissance illusoire de nous-mêmes puisqu’elle est entravée par nos propres expérience de vie. Par exemple, je peut appréhender une même situation sous diverses formes. Le jugement que j’émettrai sur moi-même sera donc affecter par mes réactions aussi
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