Syndicalisme, socialisme et communisme en Allemagne
Cours : Syndicalisme, socialisme et communisme en Allemagne. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Dalia Nabil • 12 Mars 2020 • Cours • 3 112 Mots (13 Pages) • 548 Vues
Chapitre 3 : Socialisme, communisme et syndicalisme en Allemagne depuis 1875
Les courants socialistes nés au XIXème Siècle, ont cherché a transformer la société pour une plus grande égalité par le biais politique ou par l’action syndicale. Le socialisme a l’origine est inspiré Marx et prône la révolution. Celle-ci a été vite abandonnée par les socialistes allemands qui ont préféré des reformes progressives. De plus, l’expérience en RDA s’est avéré un échec.
• Comment la sociale-démocratie s’est-elle affirmée avant 1914 ?
• Quelle ont été les conséquences de la division de la sociale démocratie entre 1918 et 1945 ?
• Comment l’héritage socialiste a-t-il été porté par les deux Allemagnes créés après la Seconde Guerre mondiale ?
I-Comment le mouvement ouvrier en Allemagne s’est-il développe ?
1-Les origines du socialisme allemand
L’industrialisation de l’Europe au XIXème Siècle voit l’apparition de deux classes sociales qui vont s’opposer : les ouvriers et les bourgeois (patrons). A l’origine, les ouvriers sont en dehors de la grande usine, s’intègrent progressivement a cette dernière au cours du XXème S. Leur condition de travail forment une véritable question sociale. Le temps de travail a diminué de 18 a 15 heures grâce au machines (pour l’Allemagne, journée de 8h en 1919). La discipline est contraignante, d’ou une lutte entre les possédants et les exploités.
Cette lutte va être l’objet d’une idéologie révolutionnaire résumée en 1948 par Karl Marx dans le manifeste du parti communiste. Il dit que l’histoire est une éternelle lutte des classes. Pour la première fois, ce sont les ouvriers qui doivent faire l’histoire et non l’inverse. Ce combat doit se dérouler en deux temps : la dictature du prolétariat et une société sans classes. La société ouvrière sera le fer de lance de cette nouvelle société. A Londres est créée la première association internationale des travailleurs (AIT en 1864). L’anarchisme a plus de succès que le communisme. Socialisme et communisme désignent la même chose jusqu’en 1917.
En Allemagne, les idées de Marx trouvent des partisans dans les personnes d’August Bebel et Wilhem Liebnecht. Ces deux personnes fondent en 1869 un parti qui s’appelle le parti social démocrate des ouvriers (SDAP).
Face au SDAP, certains ouvriers préfèrent une voix d’une réformiste et non révolutionnaire, c’est le cas de Ferdinand Lassale qui forme l’ADAV (Union général Allemande des ouvriers). Le parti ouvrier est désuni en des réformistes et les révolutionnaires.
2-La nécessaire unification des partis ouvrier (1871-1890)
En mai 1875, les deux partis socialistes (SDAP et ADAV) se réunissent a Gotha en Allemagne en congres. Ce congres affirme la lutte des classes : que le travail doit être équitable même si il faut de moyens légaux. Dans son ensemble, le texte du congres de Gotha a une dimension révolutionnaire. En 1890, le parti social-démocrate va être créé (SPD). Depuis 1871, l’empire allemand est unifié. Il est gouverné par l’empereur Guillaume 1er et son chancelier Bismarck qui est un conservateur qui voit dans les ouvrier une menace révolutionnaire. La stratégie de Bismarck d’une part affaiblit l’influence de la classe ouvrière et d’autre part leur donner des garanties pour leur faire taire. En 1878, l’empereur est victime d’un attentat du a des anarchistes. Bismarck désigne les ouvriers comme les assassins de l’empereur ce qui n’est pas le cas et fait voter une loi qui interdit au socialistes de se regrouper, d’organiser une manifestation, toute propagande, etc… Dans une deuxième temps, Bismarck fait passer des grandes lois sociales allemandes: en 1883 assurance maladie, en 1884 assurance contre les accidents du travail, et en 1889 assurance contre l’invalidité et la vieillesse. Ce programme est pionnier dans toute l’Europe. La peur du socialisme a poussé le gouvernement a adopter des mesures favorables aux ouvriers. La SPD en sort renforcée et en 1890 Guillaume 1er fait abandonner la loi contre les socialistes. Le syndicalisme se répand a partir de 1870. La 2ème internationale se tient a Londres en 1889 et les grèves fréquentes vont asseoir la légitimité du SPD. Ce nouveau parti va se donner un nouveau programme au congres d’Erfurt en 1891. On demande l’égalité Homme/Femme, la laïcité de l’école, la liberté d’expression, la gratuité des soins médicaux, le suffrage universel pour tous et l’impôt sur le revenu. Ce programme est a la fois marxiste et réformiste.
3-Essor et divisions de la classe ouvrière (1890-1914)
E n 1912, le SPD compte 1 M d’adhérents. Ce n’est pas simplement un parti ouvrier, il y'a également des intellectuels. Elle est la première force politique du pays. En 1913, 2,5 M d’ouvriers sur 8 M d’ouvriers sont syndiqués. L’Allemagne est la première puissance économique et le parti le SPD s’appuie sur le syndicalisme qui organise des grèves. Ils demandent la journée de 8 heures, la réglementation du travail de nuit et l’interdiction de faire travailler des enfants de moins de 14 ans. Ils organisent également une contre-sociéte, c’est-a-dire clubs sportifs, journaux. L’apogée du SPD se situe entre 1890 et 1914 mais le parti est divisé par des débats internes : le révisionnisme de Bernstein qui souhaite une évolution démocratique du socialisme et ligne révolutionnaire dirigée par Rosa Luxembourg qui est pour le révolution et qui va fonder en 1917 un parti : USPD. Cette problématique se retrouve dans tous les pays européens.
En aout 1914, les ouvriers allemands comme français votent les crédits de guerre et acceptent des deux cotés l’union sacrée. Rassemblement de tous les partis pour faire la guerre. La guerre 1914-1918 marque la défaite du mouvement socialiste international. Et sera l’occasion d’une scission importante des socialistes avec l’extreme gauche. Revolution de l’USPD en 1917.
II-De la division a l’interdiction du mouvement ouvrier (1914-1945)
1-Une division historique des socialiste (1914-1919)
Dans un contexte de défaite, plusieurs organisations politiques tentent de se rendre maitre de la rue et du pouvoir. En octobre 1918, les marins de Kiel abhorrent le drapeau rouge. Le 19 novembre 1918, Guillaume II abdique et c’est la fin du Reich.
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