Socialisme, communisme et syndicalisme en Allemagne de 1875 à 1933
Dissertation : Socialisme, communisme et syndicalisme en Allemagne de 1875 à 1933. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Clara Le Fourn • 18 Août 2020 • Dissertation • 824 Mots (4 Pages) • 454 Vues
L’Allemagne souffre d’une instabilité politique : les grands partis s’opposent tandis que l’extrême droite progresse. Revenons au XIX° siècle, lorsque l’Allemagne a été l’un des principaux foyers de la pensée socialiste. Un puissant parti socialiste voit ainsi le jour en 1875 dans le jeune empire allemand. Nous pouvons alors nous demander, comment se caractérise le socialisme, le communisme, et le syndicalisme en Allemagne de 1875 à 1933.
Pour y répondre, nous verrons la formation du mouvement ouvrier, mais aussi la crise qu’il a connu.
Nous étudierons la formation du mouvement ouvrier. Le socialisme en Allemagne a été marqué par plusieurs grands penseurs. Lassalle, lui, préconise des réformes obtenues par voies légales et fonde l’ADAV, un mouvement réformiste en 1863. Bebel et Liebknetch, quant à eux, favorisent les révolutions et créé le SDAP, un mouvement révolutionnaire. Cet idéal révolutionnaire n’inspire pas seulement le mouvement ouvrier allemand mais plus globalement celui d’Europe. C’est en 1875, les deux mouvement s’unifient lors du Congrès de Gotha, pour laisser place au puissant SAP : « parti socialiste des ouvriers d’Allemagne ». Bismarck, le chancelier allemand, n’apprécie pas ce mouvement ouvrier, il le voit comme une menace révolutionnaire. Pour intégrer les travailleurs allemands, il fait voter des lois sociales, comme par exemple la création d’assurances maladie. Il ne s’arrête pas là et fait voter des lois antisocialistes, ainsi les dirigeants socialistes sont exilés et les rassemblements et associations sont interdits. Lorsque Bismarck démissionne en 1890, les lois antisocialistes ne font plus effet et le SAP devient le SPD, parti social-démocrate. Il deviendra le premier parti politique allemand en 1912 et en 1914, un allemand sur 3 vote pour le SPD. Au début du 20° siècle, des affrontements se déroulent. D’un côté il y a les penseurs du révisionnisme, comme Bernstein, qui souhaitent améliorer la vie des travailleurs sans révolution ni violence. De l’autre côté, Rosa Luxembourg, Bebel ou encore Liebknetch, veulent faire changer les choses par la révolution.
Il existe plusieurs syndicats en Allemagne, le plus important est le syndicat dit « libre » : la confédération syndicale allemande. Grâce aux grèves organisées par le syndicat, le revenu des salariés va nettement augmenter et les conditions de travail vont s’améliorer.
Début août 1914, l’Allemagne déclare la guerre à la France et la Russie. Pendant la Première Guerre Mondiale, tous les syndicats allemands renonce aux grèves. Une minorité des révolutionnaires de SPD voient l’implication à la guerre comme une trahison et créé le parti social-démocrate indépendant d’Allemagne (USPD). Parmi eux Rosa Luxembourg et Liebknetch fondent la ligue spartakiste de gauche en 1916.
Nous nous pencherons sur la crise qu’a connu le mouvement ouvrier. À la fin de la Première Guerre Mondiale une nouvelle république est proclamée et le SPD prend la tête du gouvernement. Ce nouveau pouvoir provoque une révolte chez les spartakistes qui le jugent réformiste et pas assez révolutionnaire. Ce soulèvement est réprimé. 1 200 personnes dont Rosa Luxembourg et Liebhnetch vont trouver la mort. Même après cette « semaine sanglante » les spartakistes désirent prendre le pouvoir et appellent à la révolution. Les réformistes s’opposent toujours aux spartakistes et cela provoque de violentes altercations. La guerre civile aura diviser les socialistes du SPD et les communistes du KPD. Pour lutter contre ces violences spartakistes, l’armé forme des soldats appelés les « corps francs ». Prenant exemple sur le communisme russe, les spartakistes fondent le parti communiste allemand (KPD) fin 1918 ce qui inquiète la population bourgeoise.
...