Madame Roland
Dissertation : Madame Roland. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar clem2206 • 15 Octobre 2022 • Dissertation • 624 Mots (3 Pages) • 336 Vues
Clémentine Balin 1_06
Madame Roland
Manon Roland est née à Paris en 1754, et est morte dans cette même ville guillotinée en 1793. En 1780 elle épouse Jean-Marie Roland de la Platière, économiste réputé âgé de 20 ans de plus qu'elle. En 1792 Jean-Marie Roland est élu Ministre de l’Intérieur, Manon Roland devient alors à ces côtés un membre influent du parti Girondin, dont elle deviendra l’une des égéries. Nous pourrons alors nous demander quel regard porte Madame Roland, une Girondine, sur la politique de la Terreur engagée par les Montagnards ?
Les femmes au XVIII siècle avaient du mal à avoir une place dans la société et encore plus dans la politique de l’époque, cependant Madame Roland grâce au titre de son mari, a réussi à s'installer et à travailler dans le milieu politique. Elle deviendra une femme avec des idées et écoutées de tous en partis les hommes, le dessin de Mme Gustave Demoulin nommé : « les Girondins chez Madame Roland » (1899), présente Madame Roland au centre d’une pièce écoutée par une dizaine d'hommes, cette représentation nous prouve qu’elle était une femme respectée et entendue de tous.
Manon Roland fut emprisonnée le 1 juin 1793 quand les dirigeants Girondins seront mis en état d'arrestation, elle restera alors plusieurs mois en prison. Durant cette peine elle écrira ses mémoires. Dans celle-ci elle expliquera ça pensée, elle évoque une peine injuste causer par « la loi des suspects » (loi autorisant l’emprisonnement de toute personne suspectée d'un crime) elle prône le fait d'être condamnée car les autres ont peur d'elles et de ses idées : « on peut envoyer à la mort les victimes pures dont on craignait encore l’éloquence » (doc 3). Cette loi peut alors nous remémorer les lettres de cachet dont le roi avait pouvoir, Madame Roland nous le rappelle avec : « les accusés qu'ils répondent oui ou non sans faire de discours de défense (…) envoyer à la mort » (doc 3), elle évoque alors une certaine inutilité de la Révolution ainsi qu’un retour en arrière : « il fallait un surcroît de pouvoir et le règne complet de la terreur pour oser enfin immoler les fondateurs de la liberté » (doc 3). Mme Roland prône alors aussi son innocence : « Je sais qu'en révolution la loi, comme la justice est souvent oubliée, et la preuve, c'est que je suis ici » (doc 6), de plus elle ne regrette pas de mourir dans un tel monde : « Je quitterai avec joie cette terre infortunée qui dévore les gens de bien et s’abreuve du sang des justes » (doc 6).
La peine d'incarcération de Madame Roland ne l’empêchera pas pour autant de divulguer ses pensées et vérités : elle annoncera dans ses mémoires certaines presses détournées et corrompues telle « Père Duchesne » d’Hébert, dans laquelle il ne divulgue que les idéologies des Montagnards. De plus, elle dénoncera la volonté infinie de pouvoir dont les montagnards font preuve, jusqu’à aller se trahir : « Robespierre jaloux s’élève contre lui » (doc 4), menant peut-être à la destruction de la I République : « les Cordeliers et les Jacobins sont prêts à se diviser (…) les grands tigres vont s'entre-déchirer » (doc 4).
Pour conclure Madame Roland porte un regard de jugement et d’inquiétude face à la politique de la Terreur engagée par les Montagnards, cependant elle n’aura toutefois pas peur de combattre ces idées avec des maîtres mots tels : vérité, égalité et liberté.
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