Les territoires dans la mondialisation

GÉOGRAPHIE CHAP 2 :

LES TERRITOIRES DANS LA MONDIALISATION

Les territoires mondiaux sont inégalement touchés face à la mondialisation. Certains en sont au cœur, et d'autres sont totalement délaissés ou encore en périphérie. En quoi les sociétés et les territoires sont inégalement intégrés dans la mondialisation ? Quelle est l'importance géostratégique des espaces maritimes ?

I. PÔLES ET ESPACES MAJEURS DE LA MONDIALISATION

A) LES PÔLES DE LA TRIADE

Triade : Amérique du Nord, Europe, Asie de l'Est. Ce sont les centres dominants de l'espace mondial. Cette triade assure 40 % des exportations, 75 % de l'investissement mondial dans la recherche et le développement et 90 % des opérations boursières. Ces pôles ont tous une histoire et reposent sur des mégalopoles. Surtout, cette puissance de la Triade repose sur la capacité à faire émerger des modèles diffusés mondialement (modèle japonais, européen, américain…).

B) LES BRICS : DE NOUVELLES PUISSANCES

BRICS : Brésil, Russie, Inde, Chine, South Africa

Il jouent un rôle croissant dans l'organisation du territoire pour 3 raisons :

• leur superficie : ils ont des territoires vastes
• leur poids démographique, rien que l'inde et la Chine dépassent les 2 milliards
• leur dynamisme économique est lié à l'accélération des échanges

Néanmoins ces BRICS demeurent des puissances incomplètes, ce sont des puissances régionales, et il y a encore de fortes inégalité socio-spatiales. Ces pays ne sont plus réduits à un rôle de fournisseurs de matières premières ou de main d’œuvre bon marché. Des groupes émergent comme Arcelor Mittal (Indien) qui a racheté Arcelor en France. Ces BRICS forment des périphéries intégrées.

C) D'AUTRES TERRITOIRES DANS LA MONDIALISATION

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Mégalopoles : région urbaine de plusieurs dizaines de millions d'habitants constituée de plusieurs métropoles et s'étendant sur plusieurs centaines de km. Il y en a 3 dans le monde : La mégalopolis américaine (Boston à Baltimore) puis la mégalopole européenne (Londres à Milan) et la mégalopole japonaise (Osaka-Kobé à Tokyo).

D) LES VILLES MONDIALES, VILLES GLOBALES

Une ville globale a tous les attribues d'une ville mondiale avec en plus les aspects financiers.

Page 134 + doc 2 page 135 + ex de NY page 122→126

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II. TERRITOIRE ET SOCIÉTÉ, EN MARGE DE LA MONDIALISATION

A) LES INDICATEURS DE LA MARGINALISATION

La marginalisation n'a pas totalement annulé les distances. Pourquoi ? Il y a toujours un problème, des pays enclavés, qui n'ont pas accès à la mer ou l'océan (Suisse, Autriche, Luxembourg…) et des pays dits insulaires (Island) entourés par l'eau, et des pays qui n'ont pas assez de capitaux pour produire des infrastructures (ports, aéroports..). Même dans une ville il peut y avoir des signes d'extrême pauvreté, d'un quartier riche à un pauvre. On parle ici de ségrégation socio-spatiale. Généralement, la distance est de moins en moins une contrainte, les territoires les plus isolés sont de plus en plus reliés grâce à Internet. Néanmoins la maîtrise de la distance passe par l'aménagement des territoires (ex : pour une île isolée on met une piste d'aéroport ou l'arrivée de câbles sous-marins pour l'accès à internet.) Ces territoires en marge participent peu aux flux mondiaux, leur économie repose souvent sur une agriculture de subsistance ou sur le secteur informel (non déclaré, illicite), une économie souterraine. Il y a aussi le troc. Ces espaces n'ont pas accès aux ressources vitales, ils sont très fragiles et même vulnérables face aux problèmes climatiques ou politiques et économiques. Une partie de la population tente de fuir vers la triade parfois sans succès et même en cas de réussite, une partie de leurs ressources gagnée dans le pays développé part dans le pays d'origine pour la famille).

B) LE CAS DES PMA

PMA : Pays les moins avancés. Ils sont vraiment les exclus de la mondialisation. Ils sont tous issus du Sud, et leur agriculture reste destinée à l'auto-subsistance et leur économie est limitée à un seul produit (Cote d’Ivoire avec le cacao). Ils ont sur le plan agricole un problème : le prix de vente est fixé par les pays du Nord (coton d'Afrique mais pas compétitif face à celui des États-Unis qui est subventionné par l’État fédéral). Pour ces PMA, l'enjeu est la lutte contre la pauvreté. On estime à plus d'un milliard d'individus qui vivent sous le seuil d'extrême pauvreté (1$ par jour). Néanmoins, ces PMA sont dotées de ressources importantes, ils ont des diamants (Centre Afrique…). Seulement, les firmes étrangères exploitent ces gisements t la population locale ne profite de rien. Ces PMA sont engluées à des conflits politiques (guerres civiles, révolutions, régimes corrompus et souvent dictatoriaux [Robert Mougabet au Zimbabue]…). Se retrouvent également dans ces PMA toutes les cultures illicites comme les drogues dans la cordière des andes / Afghanistan / Colombie…

Cette mondialisation par les drogues est un moyen de pénétrer les marchés du Nord.

Ces PMA sont touchées également par une forte émigration (brain drain), les meilleurs de ces pays vont dans les pays développés se former et le problème est qu'ils restent dans les pays développés, et les pays du Sud sont privés de leur élite intellectuelle, ou leur main d’œuvre très qualifiée. Certaines PMA ne redistribuent pas les richesses du pays à la population et certains dirigeants confondent compte personnel et impôt. Tout va à leur compte. Beaucoup ont des régimes d'autarcie, tout se fait dans le pays. Cela signifie qu'il est difficile de se rendre à l'étranger.

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