Les régimes totalitaires de l'Entre-deux-Guerres s'appuient-ils sur la terreur pour régner ? (Mathis Nardl, lycée Jean Renoir)
Étude de cas : Les régimes totalitaires de l'Entre-deux-Guerres s'appuient-ils sur la terreur pour régner ? (Mathis Nardl, lycée Jean Renoir). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lamasticotenfor • 14 Avril 2017 • Étude de cas • 884 Mots (4 Pages) • 1 011 Vues
Mathis NARDL
Les régimes totalitaires : un gouvernement par la terreur ?
Durant les années 1930, on constate l'affirmation d'un nouveau type de régime : le régime
dit "totalitaire" caractérisé notamment par la présence d'un parti unique, sans opposition aucune,
imposant une vérité indiscutable dans laquelle est désignée un ennemi de la nation. En Europe se
trouvent trois différents exemples de ce régime totalitaire : l'Italie fasciste sous Mussolini,
l'Allemagne nazie sous Hitler et l'URSS communiste sous Lénine puis Staline. Le totalitarisme étant
basé sur l'absence et la neutralisation de l'opposition, on se demande si la terreur est la composante
essentielle de ce type de régime et si elle seule peut suffire à assurer un gouvernement stable voire
prospère. Nous verrons en premier lieu pourquoi le totalitarisme est dépendant de la terreur causée à
la population, pour suivre et finir par les raisons pour lesquelles la terreur n'est pas le seul et unique
composant de la survie du régime.
Ainsi, nous commençons par la nécessité de la terreur dans l'idéologie totalitaire. En premier
lieu, on remarque que dans chaque exemple européen de totalitarisme, on retrouve la même
idéologie violente basée sur le sang, que ce soit dans leur antilibéralité souvent sanguine que dans
l'application de leur programme. Un exemple de cette violente idéologie est par exemple la
répression russe du travail, symptôme de l'industrialisation massive de la Russie prévue par Staline
et ayant conclu à une suppression des syndicats et à un absentéisme puni par la déportation en camp
de travail, ou encore l'application de la loi Nuremberg du 15 septembre 1935, interdisant en
Allemagne la liberté de religion au profit d'un culte du chef.
De plus, un autre tristement célèbre exemple de la terreur de l'Entre-deux-Guerres reste la
menace de la déportation (en Allemagne) dans des camps de concentration des individus jugés
déviants dans la société, et par conséquent ciblés par le régime. Ainsi, les homosexuels, les juifs, les
opposants politiques ainsi que les handicapés sont des cibles privilégiées du régime nazi. Un
système similaire se développe alors en parallèle en URSS avec le système des goulags permettant
de faire disparaître les opposants politiques (sans pour autant avoir des cibles aussi diversifiées que
celles du système nazi) et les déportations hors-Italie des fauteurs de trouble et encore une fois des
opposants du parti par l'OVRA (Organizzazione per la Vigilanza e la Repressione
dell'Antifascismo), police secrète sous les ordres de Mussolini.
On tire la conclusion de ces deux exemples que la terreur est la base de tout régime
totalitaire : non seulement les libertés sont toutes bridées voire purement et simplement supprimées,
mais des systèmes sont mis en place afin d'assurer la conservation du pouvoir par le parti,
notamment en supprimant l'opposition et en désignant une cible prioritaire comme mouton noir, que
le critère de ce ciblage soit religieux, privé ou politique.
Cependant, la terreur est loin d'être le seul facteur décisif dans la survie d'un régime
totalitaire : en effet, on remarque en premier lieu que la population dominée par le régime, que ce
soit l'URSS, l'Italie, ou l'Allemagne, est la plupart du temps favorable à l'instauration d'une telle
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