Les instruments de la puissance américaine depuis le début du XXème siècle

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LES INSTRUMENTS DE LA PUISSANCE AMERICAINE DEPUIS LE DEBUT DU XXE SIECLE

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               "Les Etats Unis doivent diriger le monde en portant le flambeau moral, politique et militaire du droit et de la force et servir d'exemple à tous les peuples " disait  le sénateur américain Jesse Helms en 1996. En effet les États-Unis sont un pays qui a une influence totale sur le monde et cela depuis 1918. Ils se sont engagés en 1917 dans la 1ère guerre mondiale, ce qui a eu pour impact d’écarter la doctrine Monroe édictée en 1823 et plus concrètement d’abandonner l’isolationnisme américain. Ce même isolationnisme a été remis en cause cependant dans l’entre 2 guerre, mais par la suite les Etats-Unis n’ont cessé de s’affirmer comme une superpuissance, dans les domaines économiques et militaires. Grâce à l’ensemble des moyens dont ils disposent pour rayonner en dehors de leurs frontières, ils sont aujourd’hui le meneur de notre monde, et continu d’exercer une sorte de surveillance sur celui-ci grâce au pouvoir et à l’emprise qu’ils ont acquis. Cela peut être vu comme une domination, ce qui n’est donc pas toujours apprécier et qui donne parfois lieux à des contestations. Mais les Etats-Unis sont impassibles et assument totalement leur hégémonie. Ainsi quel atouts ont assuré la suprématie des Etats-Unis dans le monde à partir de 1918 ? Quelle fut leur efficacité ? Dans une première partie nous verrons que les Etats-Unis ont d’abord refusé d’assumer leur rôle de puissance et ont laissés place au soft power. Par la suite ils se sont imposés à l’aide du hard power jusqu’à devenir une puissance impériale et cela notamment pendant la guerre froide. Pour finir nous verrons l’illusion de l’hyperpuissance, à travers la contestation de l’usage de leurs instruments de puissance.

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               La doctrine isolationniste enseigner par la doctrine Monroe est contradictoire avec le principe de « Destinée Manifeste » des Etats-Unis, les deux fessant pourtant parti des principes de cette république fédérale Américaine. En 1917, le président Wilson engage sont pays dans la 1ère guerre mondiale, aux côtés de la France et du Royaume-Uni, à la suite d’une menace sous-marine ainsi que d’un projet allemand de faire intervenir le Mexique dans la guerre. Cet engament de Wilson attire les réticences d’une partie des hommes politiques américains qui étaient attachés à la politique de non-engagement. Mais très rapidement le président des Etats-Unis assure son rôle de maître d’œuvre de la conférence de la paix et expose à Versailles, aux européens,  ses « Quatorze points ». Il eut pour volonté de forger une paix durable, notamment à travers la Société des nations (SDN), mais cette action de Wilson fut un échec car elle heurte les puissances européennes ainsi que l’opinion publique américaine de par le fort courant isolationniste qui y règne. En effet, Les Etats-Unis qui refusent de ratifier la charte de la SDN, cette organisation est morte à peine après être née, ce qui annonce la venue futur de troubles géopolitiques. Les états unis refusent d’assumer leur rôle dans le nouvel ordre international. Toujours dans une optique de solitude, le républicain Harding dont le slogan est « America first » gagne l’élection présidentielle en 1921.

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               Les années 20 aussi appelée « Roaring twenties » aux Etats-Unis marque une période de forte croissance pour le pays : ils deviennent en 1918 la première puissance économique, puis au début des années 1920 ils détiennent 50% du stock d’or mondial, et réalise 1/3 des investissements internationaux qui ne cessent de croître. Suite à la conférence de Washington en 1921, ils instaurent à la Chine le principe de la « porte ouverte » qui consiste à l’ouverture du pays au commerce internationale. Cette période d’ouverture de la société américaine est contrastée par une forte poussée de l’isolationnisme qui entraine un durcissement des législations. L’Amérique conservatrice voit dans l’extérieur comme une source responsable de tous les maux. Des lois de quotas sont instaurées entre 1921 et 1924 pour faire face à la peur de l’extérieur (peur des rouges, xénophobie asiatique)  ainsi que le début de la prohibition. Dans certains états puritains naissent même des organisations racistes comme le Ku Klux Klan.  Néanmoins Les Etats-Unis continuent d’utiliser leur puissance économique pour garantir la paix en Europe avec ce qui est appelé la « diplomatie du dollar ». A partir de 1924 et du le plan Dawes, un flux de capitaux américains se déversent sur l’Europe et grâce aux responsables des affaires extérieurs français et  américains. En 1928, ils acquièrent la signature du Pacte Briand-Kellogg  de 15 états, qui rend « hors la loi » la guerre. Malgré leur refus de s’engager politiquement dans le monde, l’ordre international est maintenu jusqu’à la crise de 29 à travers l’investissement économique du pays à l’étranger.

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               Le 24 octobre 1929, le krach de Wall Street plonge les Etats-Unis dans une crise qui bouleverse les mécanismes économiques et entraine une explosion du chômage. Pour éviter tous dégâts supplémentaires les Etats-Unis décident de rapatrier tous leurs capitaux investis à l’étranger, ce qui entraine une crise mondiale. Les banques américaines sont plongées dans la « grande dépression », ce en quoi l’état décide de mettre au premier plan l’urgence social au détriment de la politique étrangère. Le pays gravement touché renforce son côté isolationniste. L’élection de Roosevelt en 1932 permet l’instauration d’une politique de redressement économique, qu’il appela « New Deal » mais sera conçu que dans le cadre américain et qui aura des résultats peu progressifs. Les dettes européennes contractées pendant la 1ère guerre mondiale ne sont toujours pas remboursée, ce qui froisse l’opinion publique américaine et renforce leur volonté d’isolationnisme. D’autres parts les Etats-Unis décident clairement de faire cavalier seul en votant en 1935, leur première loi de neutralité qui donnera naissance à 2 nouvelles en 1937. Le soutien des Etats-Unis aux démocraties reste limité jusqu’en 1941, à la clause « Cash and carry » qui permet aux belligérants de se fournir aux Etats-contre différents conditions.

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