Les inégalités socio-spatiales dans les villes françaises
Étude de cas : Les inégalités socio-spatiales dans les villes françaises. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Clément Boscher • 29 Septembre 2017 • Étude de cas • 583 Mots (3 Pages) • 1 552 Vues
Les deux documents qui nous sont présentés sont différents sur la forme : l'un est un croquis (des quartiers de Paris), et l'autre est un texte (traitant de l'agglomération et l'aire urbaine de Lyon). Cependant, ils sont proches sur le fond, puisqu'ils affichent tous les deux un point commun entre les espaces urbains parisiens et lyonnais : les inégalités sociales entre les quartiers. Pour analyser ces deux documents, nous nous intéresserons d'abord au contraste Est-Ouest des agglomérations. Nous verrons ensuite dans une seconde partie comment expliquer ces différences sociales entre les quartiers, avant de conclure.
Dans cette première partie, nous nous pencherons plus particulièrement sur le cas de l'espace urbain parisien. Le schéma, qui s'intitule "Quartiers aisés, quartiers populaires et gentrification à Paris", met en évidence la spécialisation sociale et le contraste Ouest-Est. On retrouve à l'Ouest, et en majeure partie au dessus de la Seine, les beaux quartiers habités par les personnes aisées. Cependant, nous pouvons remarquer une gentrification qui est apparue en 1960, et qui ne s'est depuis pas arrêté. Les nouvelles habitations, plus coûteuses que les anciennes, poussent peu à peu les personnes aux moyens modestes à s'installer à l'Est (et plus particulièrement au Nord-Est) de Paris, où l'on retrouve en grande partie la couronne des logements sociaux mais aussi des migrants, n'ayant les moyens que pour s'installer en banlieue.
Le second document, un texte analysant les inégalités dans l'agglomération et l'aire urbaine de Lyon, nous affirme qu'il existe ce même contraste Ouest-Est, faisant de cela un point commun entre les deux plus grandes villes de France : "la plus forte différenciation sociale et économique existante est celle entre l'ouest et l'est au sein de l'agglomération lyonnaise et de l'aire urbaine".
Mais comment expliquer ces contrastes ? La démographie de Paris et son grand nombre de personnes migrant vers ou en dehors de Paris contribue à ces fractures sociales. De même, l'ancienneté de la ville de Paris, et donc ses bâtiments d'époque, participent à la création de ces inégalités : les habitations plus anciennes des beaux quartiers de la ville seront toujours moins abordable que les logements en banlieue.
De l'autre côté de la ville, à l'Est, le faible pouvoir d'achat est à l'origine de ces inégalités sociales, mais également le communautarisme de certaines populations migrantes, faisant le choix de se regrouper dans certains quartiers, comme le montre le schéma du document 1.
Le document 2 nous informe de la solution (qui n'en est au final pas vraiment une) adoptée par la ville de Lyon, qui malheureusement renforce la ségrégation : "l'observation de la distribution spatiale des catégories socioprofessionnelles, des revenus, etc. a montré que certains territoires se spécialisent dans l'accueil de certaines strates de population". Ce choix a permis au processus de ghettoïsation des quartiers de se développer, mais aussi de réduire la mixité sociale.
Pour prendre comme exemple un sujet d'actualité, le maire de Florence, en Italie, a déclaré il y a quelques semaines craindre que son pays se retrouve confronté au
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