Analyse de documents de gégraphie sur les inégalités socio-spatiales dans les villes françaises
Commentaire de texte : Analyse de documents de gégraphie sur les inégalités socio-spatiales dans les villes françaises. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Gwenamy • 20 Avril 2017 • Commentaire de texte • 684 Mots (3 Pages) • 1 571 Vues
Histoire - Devoir 3
Analyse de deux documents de géographie
Sujet : « Les inégalités socio-spatiales dans les villes françaises »
Les deux documents sont de nature différente – un croquis des quartiers de Paris et un texte sur l’aire urbaine lyonnaise – mais ils témoignent tous les deux d’un même phénomène, les inégalités socio-spatiales dans les villes françaises. Ils permettent de comprendre les ressorts de la fracture urbaine en France. Les deux documents révèlent un point commun de l’espace urbain parisien et lyonnais, le contraste entre quartiers Est et quartiers Ouest (1ère partie). Ils montrent que ces contrastes résultent des inégalités entre catégories sociales (2e partie). En revanche, ils n’abordent pas les politiques de la ville qui tente de corriger ces disparités (3e partie).
Le plan mais aussi le texte illustrent la ségrégation socio-spatiale à Paris et à Lyon. La « spécialisation sociale » est bien visible dans l’espace parisien et lyonnais. Le territoire urbain des deux villes – les deux plus grandes villes françaises - est marqué par un fort contraste Est/Ouest : à Lyon, « la plus forte différenciation sociale et économique existante est celle entre l’Ouest [riche] et l’Est [pauvre]», à Paris, les quartiers riches sont à l’Ouest, en particulier les XVIe et XVIIe arrondissements, les quartiers pauvres à l’Est, les XIXe et XXe arrondissements surtout. Ces oppositions, héritées du XIXe siècle, se sont perpétuées jusqu’à aujourd’hui.
Dans la capitale, les clivages ethniques recoupent également les contrastes sociaux : les quartiers à forte population immigrée sont tous concentrés dans l’Est parisien. La gentrification parisienne a tendance à renforcer ces contrastes : en progressant vers l’Est les catégories moyennes et supérieures repoussent les catégories populaires dans les quartiers orientaux et, au-delà, vers la banlieue et la couronne périurbaine nord et est, bien pourvus en logements sociaux.
Ces contrastes s’expliquent par les inégalités entre classes sociales et les stratégies de regroupement résidentiel qui en découlent. La « spécialisation sociale » s’est convertie en ségrégation socio-spatiale et économique par la conjonction des handicaps cumulatifs touchant les revenus des ménages, les coûts de logement et l’accès aux services et aux infrastructures » : le niveau de vie qui détermine l’accès au logement opère une sélection des habitants par quartier et l’inégale répartition des équipements et services, plus denses dans les « beaux quartiers », accentue encore les écarts. Ce processus de différenciation socio-spatiale est renforcé par les stratégies d’évitement résidentiel et la culture de l’entre soi propres aux catégories supérieures ou moyennes – comme les « bourgeois bohèmes ou « bobos », principaux acteurs de la gentrification - qui conquièrent de nouveaux espaces urbains grâce à leur pouvoir d’achat élevé. Le communautarisme, c’est-à-dire
l’aspiration de certaines populations d’origine étrangère à préserver leur identité et à se regrouper par quartier, peut expliquer les phénomènes de ghettoïsation
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