Les deux guerres du Golf
Dissertation : Les deux guerres du Golf. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar raniaelb • 5 Novembre 2021 • Dissertation • 1 475 Mots (6 Pages) • 1 317 Vues
Vers le bac → Les deux guerres du Golfe.
L’Irak, dirigée par Saddam Hussein, chef du parti unique Baas, est en guerre avec l’Iran. Cette guerre a marqué les esprits de par sa durée, 5 ans, et sa violence. En 1988, la guerre prend fin, mais aucune des deux nations n’est vraiment déclarée vainqueur ou vaincue. Des deux côtés, le bilan humain, financier et politique est catastrophique. L’Irak, profondément endettée, cherche des compensations auprès de ses voisins arabes, auxquels il réclame une annulation de sa dette. Créancier important de l’Irak, le Koweït entretient avec Bagdad des relations de plus en plus tendues au cours de l’année 1990. De plus, Saddam Hussein revendique des modifications de frontières. Entre les deux pays, les tensions sont grandissantes, et une hostilité apparaît. Ces hostilités constituent les germes d’un conflit naissant entre l’Irak et les Etats-Unis. Ainsi, nous nous demanderons de quelle manière ces deux guerres du Golfe relèvent-elles de conflits symétriques menant à l’instauration d’un nouvel ordre mondial. Nous allons, dans un premier temps, étudier le premier conflit irakien, celui de la guerre du Golfe. Puis, nous étudierons le second conflit, celui de la guerre d’Irak. Pour finir, nous dresserons les conséquences de ces deux conflits dans un monde désormais unipolaire.
Le 2 août 1990, les troupes irakiennes franchissent la frontière du Koweït. Le 4 août, l’occupation est achevée. Saddam Hussein a deux buts : celui d’avoir un accès à la mer sur le littoral du Golfe arabo-persique; et celui d’augmenter sa production et ses ressources, puisque le Koweït est un pays très riche en hydrocarbures. Saddam Hussein, se basant sur des droits hérités de l’époque ottomane, revendique le Koweït comme étant irakien. Le dirigeant irakien compte sur l’inaction de la communauté internationale face à cette annexion. Mais, cette invasion déclenche de nombreuses réactions internationales, notamment celle des Etats-Unis. Plusieurs craintes des Occidentaux naissent alors : ils craignent que la possession de l’Irak d’une importante partie du pétrole ne déséquilibre le marché du pétrole, entraînant une perte pour les pays occidentaux. Rapidement, les Nation Unies mettent sur pied une coalition menée par les Etats-Unis, dont les buts sont bien définis. Le 17 janvier 1991, est alors déclenchée l’opération “tempête du désert”. D’importants moyens sont déployés. En effet, plus de la moitié des chars, des militaires et trois quarts des avions de combat sont mis à disposition. La coalition mobilise une armée très nombreuse (un million d’hommes) et bien équipée, dont l’objectif est de restaurer la souveraineté du Koweït. Cette coalition est rapidement victorieuse et dès février 1991, Saddam Hussein évacue le Koweït. L’Irak est à genoux.Cependant, Saddam Hussein se maintient au pouvoir pour deux raisons : Les Etats-Unis craignent une implosion de l’Irak, qui pourrait profiter à l’Iran. Les monarchies du Golfe, ne souhaitant pas la mise en place d’une Irak démocratique et laÏque, préfèrent le maintien d’un dictateur affaibli au pouvoir. Les conséquences de cette première guerre sont multiples. En effet, le bilan humain est lourd : on dénombre environ 150 000 morts irakiens, civils comme militaires; contre une centaine pour la coalition. La répression des Kurdes et Chiites irakiens se poursuit, sans réelles actions de l’ONU. Saddam Hussein renforce son système dictatorial. De plus, un embargo est maintenu sur l’Irak. La guerre aura également eu de nombreuses conséquences environnementales. Ainsi, ce premier conflit reflète un nouvel ordre mondial, tourné autour de la sécurité collective. Désormais, les Etats-Unis sont la seule puissance mondiale, on peut alors parler d’un monde unipolaire. Mais, la résolution de ce premier conflit connaît de nombreuses fragilités, qui vont se traduire par l’apparition de nouvelles tensions au Moyen-Orient.
Le 11 septembre 2001, les Etats-Unis sont victimes d’un attentat perpétré par le groupe terroriste Al Qaïda. Suite à cette attentat, George Bush désigne l’Irak comme “L’Axe du Mal”, et les accuse d’avoir contribué aux actes terroristes d’al Qaïda. Washington menace Bagdad dès l’été 2002, ils souhaitent un changement de régime et mettront “les moyens nécessaires”. Le but étant de renverser Saddam Hussein, pour qu’il ne se procure pas l’arme nucléaire. L’Irak de son côté, refuse toute visite des inspecteurs de l’armement des Nations Unies. En janvier 2003, le Etats-Unis renforcent leurs troupes militaires en Irak. L’Allemagne
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