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Le procès qui fait entrer la Shoah dans l’histoire /Annette Wieviorka

Fiche : Le procès qui fait entrer la Shoah dans l’histoire /Annette Wieviorka. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  20 Février 2022  •  Fiche  •  1 635 Mots (7 Pages)  •  422 Vues

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Le procès qui fait entrer la Shoah dans l’histoire

Annette Wieviorka, l’auteure de cet article, est une historienne française, spécialiste de la Shoah et de l’histoire des Juifs au XXème siècle. Elle écrit en mars 2011 un article intitulé « Le procès qui fait entrer la Shoah dans l’histoire ». Cet article met en avant le procès Eichmann qui constitua pour la première fois le génocide des Juifs en entité distincte de la criminalité nazie dans la Seconde Guerre mondiale, le faisait ainsi entrer dans l’histoire et dans la conscience collective. Adolf Eichmann est un membre du parti nazi et criminel de guerre ainsi que fonctionnaire du Troisième Reich. Ayant réussi à échapper à la justice après la capitulation allemande, et notamment au procès de Nuremberg, il est retrouvé, puis capturé. En effet, il est exfiltré vers Israël, où il est condamné à mort et exécuté à l’issue d’un procès du nom de : Le procès Eichmann. Annette Wieviorka analyse le procès ainsi que son déroulement à l’aide de différentes sources telles que les comptes-rendus à la radio ou encore d’archives. L’article est composé de quatre grandes parties. En premier lieu, la première partie met en avant, la présentation du procès. Ensuite, on peut voir l’impact qu’a eu ce dernier. La troisième partie a pour sujet le témoignage et comment cela a pu aider à la reconnaissance de certains faits. Enfin, la dernière partie, représente une critique de l’ouvrage d’Hannah Arendt.

Le génocide des Juifs est à l’origine de la qualification de crime contre l’humanité qui est integré dans le droit international. Les survivants de ce génocide ont témoigné. Entre 1944 et 1948, la Commission centrale d’histoire juive en Pologne avait réuni 7 300 témoignages. À la fin, des années 1950, d’après Philip Friedman qui était un historien juif polonais et l'auteur de plusieurs livres d'histoire et d’économie, considérait que les écrits des survivants étaient beaucoup trop nombreux pour les répertorier. En Israël, les survivants ne sont pas davantage écoutés. En effet, en 1949, plus de 350 000 survivants y vivent ( soit 1 Israélien sur 3 ). Ainsi, les personnes ayant survécus au camps d’Auschwitz n’a rien de spectaculaire comme le dit Haïm Gouri qui est un poète, journaliste, traducteur et réalisateur israélien : « L’Holocauste était partout et nulle part dans le pays ». Dans les années 1950, il n’existait pas de récits partagés, individuels ou collectifs, que les Israéliens nommaient la « Shoah ». Effectivement, comme l’a écrit Tom Segev qui était un historien, journaliste et écrivain israélien . Il est souvent considéré comme faisant partie des Nouveaux Historiens israéliens qui est un groupe de 5 chercheurs (essayistes, journalistes et historiens) qui ont réexaminé l’histoire de la naissance de l'État d’Israël : « Moins on parlait du génocide, mieux on se portait. Ainsi prit place le grande silence ». Les survivants d’Israël, avaient assimiler le silence de telle sorte à ne pas craindre de ne pas être écoutés ou de ne pas être pris au sérieux. Cependant, la fin des années 1950, atteste un intérêt nouveau pour le sort des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. En Allemagne est créé en 1958 à Ludwisburg le Service central d’enquêtes sur les crimes nationaux-socialistes. C’est dans ce contexte allemand, qu’en 1960, Adolf Eichmann fut enlevé par les services secrets israéliens à la suite d’un signalement dès 1957 par le procureur général de l’État de Hesse Fritz Bauer, il se trouvait en Argentine sous le nom de Ricardo Klement et vivant avec sa famille. En

On peut donc voir que le climat est favorable pour que s’opère a la faveur du procès Eichmann, qui en est le catalyseur ( en effet il déclenche une réaction par sa seule présence ) une véritable cristallisation de la Shoah. C’est également le cas aux États-Unis, où vit la communauté juive la plus nombreuse. Fondateur de l'État d'Israël, dont il proclame l’indépendance le 14 mai 1948, Premier ministre du pays de 1948 à 1954 et de 1955 à 1963 et deuxième Premier ministre, après Benjamin Netanyahou, à être resté le plus longtemps en fonction; Ben Gourion souhaite que le procès soit un évènement médiatique. Ainsi, en même temps que le préparation du procès se mette en place, ils mettent en place les éléments de sa médiatisation. Il y a la présence d’un comité interministériel présidé par David Landor qui est le directeur du bureau de presse du gouvernement et est chargé de la communication. Il y a ensuite un deuxième comité, dans lequel se trouve David Landor et Teddy Kollek, à la charge de repartir les places. Certaines sont réservées aux diplomates ( 45 ), d’autres aux représentants du ministère de la Justice. Ensuite, les places se trouvant à l’orchestre sont réservées dans la grande majorité ( 450 ) aux journalistes israéliens ou étrangers. Les allemands étaient les plus nombreux ils avaient donc des places en plus au balcon ( 25 ). Pour les journalistes de profession ou d’occasion, venus du monde entier a été aménagé pour

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