Le moyen-orient un foyer de conflit depuis 1945

Le moyen orient un foyer de conflits depuis 1945

Après la Première Guerre mondiale, l’Empire Ottoman est dementelé. Les restes de cet empire sont confiés en grande partie à la gestion du Royaume-Unis et de la France, qui tentent de faire apparaître des découpages pouvant déboucher sur la création d’états futurs. En réalité dans ces espaces de nomadisme de “chefferie”, il n’existe pas de conscience nationale. Durant la Seconde Guerre mondiale, le Moyen-Orient est à nouveau pris à parti et après une occupation partielle par les allemands sera en partie libéré par les américains.

C’est à la fois l’échec de la gestion par les européens et l’afflux des migrants juifs fuyant les persécutions en Europe qui vont entraîner une déstabilisation durable du Moyen-Orient attisé par la découverte des plus vastes réserves de pétrole de la planète.

Pourquoi le Moyen-Orient demeure-t-il encore aujourd’hui au cœur des enjeux internationaux ?

Comment expliquer cette instabilité toujours croissante de la région ?

1. Proche et Moyen-Orient de 1945-1991 : un espace de conflit

A) En 1945 le Moyen-Orient devient un enjeu de la guerre froide

-Dès 1947 le Moyen-Orient devient un espace privilégié d’endiguement du communisme. Ainsi en 1947 le Congrès décide de voter une aide financière à la Turquie et à l’Iran pour financier leur armée et pour empêcher l’irruption de l’URSS au Moyen-Orient.

-Malgré cette politique d’endiguement les Etats-Unis ne peuvent empêcher que le Moyen-Orient entre dans la logique des blocs. Ainsi l’Arabie-Saoudite et l’Irak décident de rejoindre le camp américain mais, la Syrie et l’Egypte choisissent au contraire de se rapprocher du camp soviétique. Et enfin l’Israël qui né en 1948, refuse toute allégeance.

-Malgré la logique de bloc, le nationalisme fait son apparition au Moyen-Orient :

Le nationalisme juif ou le “sionisme” réapparaît à la fin du 19ème siècle mais se développe surtout avec le retour des juifs en Palestine, puis la création de l’Etat d’Israël en 1948.

Ce nationalisme juif va faire émerger par opposition un nationalisme arabe qui prend forme dès 1945 avec la création de la Ligue Arabe dont l’objectif est d’empêcher la création d’Israël.

-En 1956, le président de l’Egypte, le colonel Nasser va profiter de la crise de Suez pour se poser en leader, à la fois du non-alignement et du panarabisme.

1. Un Moyen-Orient qui va connaître des guerres à répétitions

-De 1947 à 1973: Quatre guerres entre Israël et ses voisins arabes, toutes gagnées par Isarël.

-En 1948: Première guerre pour empêcher la naissance de l’Etat d’Israël.

-1956: Seconde guerre lors de la crise de Suez.

-1967: Troisième guerre qui permettra à Israël de doubler son territoire et d’occuper toute la Palestine.

-1973: La guerre de Kippour qui aura pour conséquence la décision des pays arabes de limiter leur production de pétrole provoquant ainsi le premier choc pétrolier.

-A partir de 1978, l’opposition entre Israël et l’ensemble des pays arabes s’atténue rapidement. La cause principale est la reconnaissance officielle d’Israël lors des accords de Camp David signé entre les deux pays en 1978.

Les accords permettent à l’Egypte de récupérer le Sinaï occupé par Israël depuis la dernière guerre, mais a pour conséquence la première rupture dans les rangs de la ligne arabe.

-A partir de ces accords, le conflit arabe se transforme en conflit Israëlo-Palestinien : on passe d’un conflit régional à un conflit local. Cette évolution laisse espérer la création du Moyen-Orient plus pacifié.

Cette évolution est contre carré dès 1979 par la révolution islamique en Iran: En 1979 le Chah d’Iran est renversé par les islamistes qui remplacent la dictature pro-americaine par une dictature religieuse dirigée par l’Ayatollah Khomeini, guide spirituel de la religion.

Conséquences:

• La Révolution Islamique provoque le deuxième choc pétrolier.
• La diffusion de l’islamisme dans les pays musulmans, ce qui va

provoquer une déstabilisation durable de ces pays.

• Les Etats-Unis arrivent à faire entrer en guerre l’Irak contre l’Iran pour abattre cette révolution islamique.

1. L’affirmation de la question palestinienne

-La question palestienne apparaît dès 1948 avec d’une part, la naissance de l’Etat d’Israël et d’autre part, les conséquences de la première guerre Israëlo-Arabe qui enterine l’exil dans les pays voisins de 700 000 palestiniens qui vont devoir s’y installer durablement et qui vont destabiliser ces pays en particulier au Liban.

- La question palestienne prend une nouvelle importance à partir de 1967 après la nouvelle défaite arabe lors de la guerre des 6 jours. Désormais, l’Israël à fait passer la moitié de la Palestine sous son contrôle, ce qui entraîne à nouveau des courants de réfugiés dans les pays voisins. C’est pour ça que dès 1964 est né l’Organisation de la Libération de la Palestine (O.L.P) dont Yasser Arafat va prendre la direction et dont l’objectif est l’anéantissement de l’Israël par tous les moyens. L’OLP va très rapidement se lancer dans une politique d’attentats destinés à empêcher l’occupation durable de la Palestine dont les attentats en 1972 contre les athlètes Israëliens lors des jeux olympiques de Munich. Attentats qui vont soulever l’opinion internationale contre l’O.L.P qui est désormais considéré comme une organisation terroriste. Par ailleurs, l’action de l’O.L.P est prolongée par un harcélement d’Israël depuis les communautés refugiées dans les pays voisins, notamment celles du Liban installées sur le plateau du Golan.

-A partir de la fin des années 1970, la mauvaise opinion internationale de l’O.L.P, le désangagement des pays arabes dans le conflit Israëlo-Palestinien et l’apparition de mouvements musulmans, souvent islamistes plus radicaux (violents) en palestine, oblige Yasser Arafat à changer de strategie et à abandonner le terrorisme.

Conséquences: En 1987, se produit la première Intifada (première révolution des pierres) qui consiste à opposer dans les territoires occupés, des femmes et des enfants palestiniens face aux chars israëliens afin de retourner l’opinion public internationale.

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