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Le monde au lendemain de la WWII

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Par   •  22 Février 2018  •  Analyse sectorielle  •  2 108 Mots (9 Pages)  •  485 Vues

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                Chapitre 17.

Le monde au lendemain de la WWII

1941 : Charte de l’Atlantique (Aout)

1947 : Entrée dans la guerre froide.

              Plan Marshall,

              Doctrine Truman.

              Rapport Jdanov,

              Création du Kominform.

              Accords sur les tarifs et le commerce (GATT)

1944 : Accords de Bretton Woods (Juillet)

1949 : Création de l’OTAN.

               RFA, RDA et Chine Populaire.

1945 : Février – conférence de Yalta

              8 mai – capitulation sans condition de l’Allem

              Juin – Adoption de la charte de l’ONU

              Aout – Bombes atomiques sur Hiroshima et                            
                            Nagasaki

              2 sept. – capitulation sans condition du Japon

1950 : (9 mai) Discours de R. Schuman

I – Destruction et nouvelles hiérarchies

A. Les destructions

  • Pertes humaines : 4 fois plus de tués que pour la WWI, dont la moitié de civils : 40-50 millions de morts, auxquels ils faut ajouter ceux décédés de séquelles des camps de concentration.

Populations yougoslaves et romaines les plus touchées, la Pologne a connu un grand nombre d’évènements tragiques : invasion allemande en 1939, politique nazie d’extermination des juifs, insurrection du ghetto de Varsovie en avril 1943 et insurrection générale d’Aout 1944.  

  • Les pertes matérielles : les espaces concernés par les combats et les destructions sont considérables, surtout l’Ouest de l’URSS et l’Allemagne qui ont supportés en Europe l’essentiel des combats, idem Japon en Asie. La France est très touchée : aux combats de 1940 et 1944-1945 s’ajoutent des années de prélèvements et de pillage par l’occupant. En Allemagne le quart des immeubles a été rasé.

En dehors des États-Unis où les commandes de guerres ont suscité le retour de la prospérité, l’appauvrissement des belligérants est général, la richesse nationale est diminuée de 25% en URSS, 13% en Allemagne, 8% Italie et France, 3% au RU.

  • Les conséquences morales : Camps d’exterminations nazis dépassent l’entendement. André. Malraux « pendant trois ans, l’homme a donné des leçons à l’enfer ». Conséquences morales de l’utilisation du nucléaire.

Conséquences différentes : création de l’Etat d’Israël, Tribunal militaire international de Nuremberg, et sur les mêmes modalités, tribunal militaire international de Tokyo.

B. L’affirmation des deux grands

  • Domination américaine : la guerre a révélé l’efficacité du modèle américain capable de satisfaire l’essentiel des besoins des alliés sans porter atteinte au niveau de vie de sa population.

X2 production industrielle, taux de croissance (15% en 43), États-Unis = 50% du PNB mondial en 1945 : jamais l’écart entre les États-Unis et le reste du monde n’a été aussi grand.

Fascination sur les produits américains par des populations qui ont connu la pénurie depuis le conflit : chewing-gum, bas nylon, Coca-Cola, jazz, cinéma …  Fort de cette supériorité, les États-Unis veulent imposer leur nouvelle conception des relation avec le reste du monde.

  • Prestige de l’URSS : L’armée rouge est la première à être entrée dans Berlin, la capacité militaire soviétique a eu un rôle déterminant dans la machine de guerre nazie.

L’URSS a pourtant subi près de la moitié des pertes humaines et matérielle totales, et retire de la guerre un prestige certain, mais qui est plus idéologique qu’économique. Si l’écart économique avec les États-Unis est considérable, l’URSS se hisse à la première place de la hiérarchie mondiale face aux États-Unis. La victoire lui apporte d’importantes conquetes territoriale : Est de la Pologne, pays baltes, et son occupation militaire des territoires se prolonge alors que le président Truman rapatrie les soldats américains. 

C. L’affaiblissement des pays européens

  • Un champs de ruines : L’Europe sort éprouvée de la guerre. L’Allemagne, à l’image de l’Europe de l’Ouest souffre de toutes sortes de pénuries aggravées par l’afflux de population réfugiée. La paix n’est pas le retour du bien-être et la reconstruction s’annonce problématique.  
  • Une nouvelle carte : les accords entre les alliés aboutissent à des modifications des frontières essentiellement au profit de l’URSS. D’où les mouvements de populations surtout d’Europe du nord (30mdepersonnes), dont les conditions de vie se dégradent malgré l’aide internationale d’urgence fournie par l’ONU.    
  • Des situations politiques nouvelles : que faire des mouvements de résistants après la guerre ? En Yougoslavie, Tito prend le pouvoir au profit des communistes, en Grèce guerre civile entre 44 et 49 entre communistes et monarchistes. En France tous les mouvements de résistance se fédèrent autour de la communauté de De Gaulle. En Italie, le fascisme est balayé.

D. Le reste du monde

Le continent américain a bénéficié du dynamisme économique des États-Unis qui renforcent leur emprise sur les différents pays du continent, en profitant d’un certain retrait de l’Europe.

Le lien entre métropole et colonie est partout remis en cause (Voir cours sur le tiers monde)

II – La volonté d’un monde nouveau

A. Les aspirations nouvelles des populations

  • L’héritage de la guerre : la misère des années 1930 et les souffrance de la guerre nourrissent l’espoir de sociétés plus justes et plus solidaires. Cette attente est exprimée par le programme du Conseil National de la Résistance en France, et les rapports Beveridge au RU, rapport en faveur d’un Welfare State. Désormais, les gouvernements interviendront dans l’économie et l’organisation des sociétés pour assurer croissance économique et justice sociale. Jean Monnet évoque une « économie mixte », d’autres une « économie concertée ».
  • L’extension des fonctions de l’État : l’action de l’état devient multiforme et profonde, (même aux États-Unis en 46 employment Act). L’état devient même producteur et gestionnaire quand le secteur est défaillant : nationalisations de pans entiers de l’économie en France et au RU. Au Japon et en France est mis en place une planification indicative dont le but est de guider la reconstruction mais aussi de développer une croissance intensive. Premier plan français = « plan d’équipement et de modernisation » pour relancer production, productivité, par une utilisation plus efficace des forces productives, meilleure organisation du travail, innovation…    
  • De fortes volontés politiques : RU : en juillet 45, les électeurs britanniques vont accorder leur confiance au parti travailliste mené par Clément Attlee, dont le slogan « socialisme et liberté » exprime cette aspiration à plus d’égalité. En France, le programme du CNR est porté par le gouvernement provisoire de la république, et repris par les 3 partis : PCF SFIO et MRP qui recueillent plus de 75% des suffrages lors des premières élections d’après guerre. Jean Monnet « vivre mieux en produisant mieux ».

B. La coopération internationale

  • Les principes de la coopération internationale : dès leur entrée en guerre, les États-Unis énoncent leurs objectifs pour  l’après guerre  :  libération des  populations  de la peur et de la faim,

participation de tous les pays au commerce, liberté d’accès aux mers, droit d’autodétermination des peuples. Ces objectifs sont affirmés dans la charte de l’Atlantique, et sont repris dans les premières déclarations des Nations Unies en 1942. A Yalta en 1945 est entérinée  la création d’une organisation générale pour la sauvegarde de la paix et de la sécurité (future ONU).

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