Le Sahara TES
Cours : Le Sahara TES. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Bastien Boulay • 12 Mars 2017 • Cours • 933 Mots (4 Pages) • 721 Vues
Introduction
Avec 8,5 millions de km carré, le Sahara est le plus grand désert du monde, longtemps synonyme de vide et de calme. Or, l’intervention de l’armée française au Mali au début de l’année 2013 a souligné une autre facette de cette région. « Zone gris », le Sahara apparait désormais comme un espace stratégique où différents acteurs sont présents et parfois s’affrontent : États, groupes terroristes, populations civiles, firmes transnationales.
Boulay, comment la situation particulière et les ressources du Sahara en font-ils désormais un espace concerné par la mondialisation mais aussi le théâtre de conflits multiples ?
Le Sahara, signifiant désert en arabe, occupe une position qui fait de cet espace immense un trait d’union entre deux Afriques.
En effet, il s’étend de la Mauritanie, baignée par l’Océan atlantique, aux rivages de la mer rouge en Égypte. Il se caractérise par une grande aridité et marque le passage entre l’Afrique du nord méditerranéenne et l’Afrique subsaharienne, où le sahel annonce la savane la plus dense du Sud. Espace peu densément peuplé, à l’ exception de la vallée du Nil, traversé par les caravanes marchandes depuis le moyen âge, le Sahara est l’interface entre les populations arabophones blanches au nord et noires africaines du sud. Et cela depuis les traites arabes des esclaves noirs jusqu’aux flux migratoires actuels.
Le Sahara ne constitue cependant pas un espace uniforme. Politiquement, il est divisé en différents états, dont aucun n’est entièrement saharien. Les capitales politiques sont soit au nord pour les États du monde arabe (Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Égypte), soit au sud pour les États subsahariens (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad). Les populations non plus de forment pas toujours des ensembles homogènes. La Mauritanie et le Soudan comprennent des populations diversifiées, noires et blanches. Toutefois, le maintien de l’esclavage en Mauritanie, au moins jusqu’aux années 1980, et l’indépendance du sud du Soudan, montrent que la cohabitation entre ces populations n’est pas toujours facile. Enfin, le Sahara reste le domaine des nomades : Touaregs à l’ouest du Niger, Toubous à l’est, Maures en Mauritanie et Sahraouis au sud marocain. Cette question des nomades, parfois sédentarisés, dont le Sahara est le territoire, pose des problèmes aux états souverains du Sahara. Cette présence a provoqué des conflits tel celui qui a éclaté au Mali, compliqué encore par le repli des bandes terroristes au nord.
Le Sahara est donc un espace périphérique au peuplement discontinu et varié. Toutefois, au-delà de l’aridité qui rend difficile une occupation humaine fixe et dense, le Sahara possède des ressources nombreuses qui l’intègrent alors dans un réseau d’acteurs concurrents, voire rivaux à l’échelle mondiale.
En effet, sous le sol recèle des ressources stratégiques, dont l’uranium au nord du Niger, extrait par de puissantes entreprises étrangères, comme la française Areva, et le pétrole, surtout présent en Algérie, en Libye et au sud du Soudan, secondairement en Égypte, à la frontière Tchad-nigérienne et au Maroc. On peut également citer le phosphate (Mauritanie, Mali, Maroc, Tunisie et Égypte) et des métaux (fer,
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