L’abolition de la traite négrière par le congrès de Vienne

Étude de document

L’abolition de la traite négrière par le congrès de Vienne

Du 3 novembre 1814 au 11 juin 1815, un congrès est organisé à Vienne et présidé par le ministre

des affaires étrangères autrichiens, Metternich. Le but du congrès de Vienne est de reconstruire une

Europe solide. Tous les pays d’Europe y participent mais ce sont uniquement les Grandes Puissances (

Autriche, Russie, Prusse et le Royaume-Unis ) qui prennent les grandes décisions. C’est le cas pour

l’abolition de la traite négrière.

En 1829, Gaëtan Raxis de Flassan, diplomate français et proche de Talleyrand, le représentant de la

France au congrès de Vienne, écrit « Histoire du congrès de Vienne ». Dans cet extrait, il analyse les

raisons qui ont poussé les Anglais à abolir la traite négrière. Il en ressort deux principales, l’une d’un

aspect économique et la deuxième d’un aspect moral. Il montre également une image différente de celle

attendue du congrès de Vienne.

Selon l’auteur, l’une des deux raisons principales de cette abolition est économique. Elle possède un

intérêt matériel important pour les Anglais. En effet, ayant assez d’esclaves dans les colonies en

Amérique, ils peuvent continuer les exploitations agricoles sans avoir besoin de la venue de nouveaux

esclaves : « leurs colonies sont suffisamment pourvus de bras ». Ils vont alors changer de vision

économique et se rendre compte du potentiel matériel de l’exploitation des ressources africaines par des

esclaves. Ce « commerce direct » avec l’Afrique permet au gouvernement anglais de s’enrichir grâce aux

grandes ressources naturelles du continent : « il s’empare de contrées à peine exploitées et qui peuvent lui

offrir un jour des richesses prodigieuses».

L’abolition de la traite n’a pas qu’un but purement économique. Il s’agit également pour l’auteur

d’un « des plus beaux triomphes de la raison et du sentiment de la dignité humaine ». Grâce à un nouveau

mouvement de pensées intellectuelles, les Anglais décident de protéger les peuples africains des

colonisateurs. En abolissant la traite, ils améliorent les conditions de vie des esclaves et leur permettent

d’autres libertés.

L’auteur donne alors une image inattendue du congrès de Vienne, qui plus traditionnellement

possède des pensées plus conservatrice et réactionnaire. C’est à dire qu’il refuse le changement et qu’il

souhaite

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