La révolution et l'Empire
Cours : La révolution et l'Empire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar clement95700 • 13 Octobre 2019 • Cours • 3 704 Mots (15 Pages) • 434 Vues
CHAPITRE 1 : LA REVOLUTION FRANCAISE ET L’EMPIRE : UNE NOUVELLE CONCEPTION DE LA NATION
Au XVIIIe siècle, la société d’ordres est fragilisée par de lentes transformations sociales et économiques qui favorisent l’affirmation de la bourgeoisie. A cela s’ajoute une grave crise économique liée à une dette publique très importante. L’Etat ( le roi ) dépense énormément et la dette se creuse. Face aux difficultés, le roi Louis XVI convoque les Etats généraux ( le 5 mai 1789 ). Les députés des trois ordres qui sont réunis à Versailles s’appuient sur des cahiers de doléance pour relayer les revendications des français.
La rupture avec « l’ancien régime » est marquée par deux aspects principaux :
- La fin des privilèges
En effet, jusqu’ici, les nobles possédaient de nombreux avantages dont le principal est le fait de ne pas payer d’impôt. De plus, seuls les nobles avaient le droit de porter l’épée.
Cette fin des privilèges se fait dans un contexte particulièrement tendu. Symbole du pouvoir royal, la prison de la Bastille est prise par le peuple parisien le 14 juillet 1789. A Paris, les révolutionnaires cherchent des armes. La Révolution gagne le reste du royaume : les grandes villes françaises suivent l’exemple de Paris, puis la « grande peur » gagne les campagnes. Dans les campagnes, on pille les châteaux et les paysans refusent de payer leurs impôts. Dans la nuit du 4 août 1789, les députés des trois ordres se réunissent et décident de mettre fin aux privilèges des nobles : c’est la fin de la société d’ordres.
Ce sont les nobles eux-mêmes qui décident de mettre fin à leurs privilèges. Ceci dans le but d’avoir le soutien de l’opinion publique, mais surtout de prétendre à une place importante dans la société qui s’instaure afin de pouvoir prendre des décisions pour l’état : privilège qu’ils n’avaient pas auparavant.
Le 17 juillet 1789, le roi accepte de partager ses pouvoirs à contre cœur, lorsqu’au palais des Tuileries, il rencontre le Marquis de La Fayette et accepte de porter sur son chapeau la cocarde tricolore ( sorte d’insigne circulaire en tissu qu’on accroche à sa veste ou son chapeau et qui symbolise l’attachement au mouvement constitutionnel ).
Les révolutionnaires mettent en place une garde nationale, considérée comme l’armée du peuple, dont le premier à son commandement est le Marquis de La Fayette. Des gardes nationaux s’organisent à Paris et en province lors de la révolution : ce sont des citoyens-soldats qui se sont portés volontaires pour maintenir l’ordre. Ce sont eux-mêmes des révolutionnaires.
- La volonté d’unir le peuple
Après l’agitation, la nation a pour but d’unir la nation. Pour cela, les citoyens français obtiennent le droit de vote. C’est un suffrage censitaire. Désormais, voter devient un droit et un devoir. Or, les femmes n’étant pas citoyennes, n’ont pas le droit de vote. Le droit de vote est donc inégal.
Les citoyens naissent égaux en droits. Les citoyens français ont pour devoir de défendre la nation par les armes.
Pour être citoyen, il faut :
- Avoir plus de 25 ans
- Etre un homme
- Payer des impôts ( équivalent à plus de 3 jours de travail )
Désormais, la vie politique se modernise car les citoyens peuvent participer aux débats et aux votes à l’assemblée. A l’assemblée : on fait les lois, discute des lois et pour instaurer une loi, il faut la signature ( l’accord ) du roi : qui a le droit de véto, c’est lui qui détient le pouvoir exécutif.
Autre manière de faire des débats : se rendre dans des salons. Ces salons sont organisés par des femmes de l’aristocratie ou de la noblesse. Elles réunissent dans leurs salons de nombreux hommes « réputés » ( députés / ministres ) pour débattre de la société. L’objectif était de réunir un grand nombre de personnes influentes afin de rendre le salon recherché et réputé.
Certains clubs sont créés où l’on y débat. Les membres d’un même club ont des idées semblables quant à leur vision de ce que devrait être la société. Ce sont des associations politiques. Le plus grand club en terme de participants est le club des jacobins. Les clubs ont des journaux politiques afin de diffuser leurs idées et permettre de se tenir informer. Les membres d’un club se réunissent bien souvent dans des bâtiments à usage religieux qui ont été désertés car lors de la révolution : Dieu a été mis de côté.
Il y a eu des temps forts dans la vie politique qui ont contraints le roi à partager ses pouvoirs.
3 dates à retenir :
- Le 17 juin 1789 : Les élus du Tiers-Etat se désignent députés, ils sont rejoint par les curés (une partie du clergé) et créent l’Assemblée nationale.
- Le 20 juin 1789 : Dans la salle du jeu de Paume, les députés de l’Assemblée nationale se réunissent et prêtent serment de ne pas se séparer tant qu’ils n’auront pas adopter une constitution.
- Le 9 juillet 1789 : L’Assemblée nationale se déclare « constituante ».
Une assemblée constituante est une assemblée qui a pour rôle de rédiger une constitution.
Au moment de ces temps-forts, le roi semble accepter ces évènements.
La France s’est inspirée du modèle anglais qui fonctionnait bien pour rédiger sa constitution.
La constitution sur laquelle on va travailler s’appuie sur la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.
26 août 1789 : Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen ( 17 articles ).
Dans cette déclaration, les notions les plus importantes sont : l’égalité, le droit de posséder librement une propriété, la liberté, …
Lors de la révolution, le territoire national va être redécoupé. Les provinces disparaissent et sont créés les départements ( 83 départements ).
Ces départements vont chacun posséder un chef-lieu ( une ville ), que l’on doit pouvoir rejoindre en moins d’une journée. Ces chefs-lieux se trouvent alors au centre du département. Les départements français sont de tailles équivalentes.
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