La question sociale en politique
Cours : La question sociale en politique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar 6507c • 22 Mars 2020 • Cours • 443 Mots (2 Pages) • 464 Vues
II. D. La question sociale en politique
Il faut d’abord rappeler que le pouvoir de Napoléon III repose sur sa popularité : le césarisme démocratique et le populisme reposent sur un chef fort, charismatique et admiré. Il lui faut donc entretenir sa popularité. En tant que président puis empereur, et même avant cela, Napoléon III s’est montré soucieux des conditions de vie des classes populaires.
Face à cette pauvreté, Napoléon III réagit : d’abord, il encourage le développement des mutuelles (ce que réclamait Le Manifeste des Soixante). Cela signifie que des ouvriers peuvent cotiser face à certains risques (le chômage par exemple) et que, lorsqu’ils feront face à ce risque dans leur vie, la mutuelle leur viendra en aide grâce à l’argent cotisé par l’ensemble des adhérents. Ensuite, l’Empire légalise le droit de grève en 1864. L’objectif annoncé est de pacifier les relations entre ouvriers et patrons, afin d’éviter les troubles, mais cela ne suffit pas : des grèves violentes éclatent en 1869 ou en 1870 (Creusot : industrie Schneider). C’est aussi une concession faite au monde ouvrier, qui permet à l’empereur de soigner son image et donc de conforter son pouvoir.
La police et l’armée sont mises au service des propriétaires : avant 1864, la grève est illégale. Ainsi, en cas de grève, la police ou l’armée peuvent être envoyés pour disperser les manifestants par la violence, avant d’éviter les émeutes ou de faire reprendre le travail. Souvent, les troupes envoyées viennent d’une autre région, afin d’éviter des mouvements de solidarité (des soldats du Sud de la France iront mater des grèves dans le Nord). Cette répression demeure fréquente, même lorsque la grève devient légale.
- Conclusion
Sous le IId Empire, l’Etat intervient davantage dans l’économie, afin de favoriser la modernisation économique et de soutenir la bourgeoise entrepreneuriale. Les mutations économiques et sociales transforment la France. La société traditionnelle rurale est de plus en plus remplacée par la société capitaliste industrielle : une grande bourgeoisie industrielle fait travailler des milliers d’ouvriers, salariés, dans de grandes usines et dans des mines, dans des conditions très dures et pour des salaires tout juste suffisants pour vivre. Cette concentration ouvrière favorise l’urbanisation.
La question sociale gagne en importance. Après la répression du mouvement ouvrier en 1848, Napoléon III se montre soucieux du sort des classes populaires et se présente comme leur défenseur. En effet, la popularité de l’empereur est essentielle dans le régime bonapartiste, qui repose entièrement sur la figure d’un empereur aimé de son peuple. Après la chute de l’Empire, la question sociale reste au premier plan et les ouvriers conquièrent de nouveaux droits, après avoir obtenu le droit de grève en 1864.
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