La promesse unilatérale de vente et le pacte de préférence
Étude de cas : La promesse unilatérale de vente et le pacte de préférence. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Grégory Forjanic • 16 Novembre 2020 • Étude de cas • 679 Mots (3 Pages) • 847 Vues
2 / La promesse unilatérale de vente et le pacte de préférence
M. Martin PECHEUR est propriétaire d'un luxueux appartement situé sur la Côte d'Opale.
Veuf et sans descendance directe, il convient de signer avec son ami, M. Alex ANDRI, un contrat au profit de celui-ci, sans indication de durée, par lequel il s'engage à proposer prioritairement à M. Alex ANDRI de traiter avec lui dans le cas où il se déciderai de vendre son bien immobilier.
Peu de temps après, sans aucun scrupule, M. Martin PECHEUR consent à une promesse unilatérale de vente, dûment enregistrée par acte authentique, avec M. Jean BONO qui porte sur ce même bien.
Après signature de l'acte, M. Jean BONO est informé, uniquement, de l'existence du droit de propriété liant M. Martin PECHEUR et M. Alex ANDRI. Il décide de lever l'option.
M. Alex ANDRI, qui vient d'apprendre les agissements de M. Martin PECHEUR, décide de venir vous consulter.
Pouvez-vous l'aider ? Justifiez votre argumentation.
M. Pecheur s’est engagé avec M. Andri dans un pacte de préférence dans lequel il doit traiter avec lui dans le cas où il souhaiterai vendre son bien immobilier.
D’après l’article 1123 du Code Civil « Le pacte de préférence est le contrat par lequel une partie s'engage à proposer prioritairement à son bénéficiaire de traiter avec lui pour le cas où elle déciderait de contracter ».
Plus tard, M. Pecheur consent à une promesse unilatérale de vente avec M. Bono concernant le bien immobilier appartenant à M. Pecheur.
D’après l’article 1124 du Code Civil, « La promesse unilatérale est le contrat par lequel une partie, le promettant, accorde à l'autre, le bénéficiaire, le droit d'opter pour la conclusion d'un contrat dont les éléments essentiels sont déterminés, et pour la formation duquel ne manque que le consentement du bénéficiaire.
La révocation de la promesse pendant le temps laissé au bénéficiaire pour opter n'empêche pas la formation du contrat promis.
Le contrat conclu en violation de la promesse unilatérale avec un tiers qui en connaissait l'existence est nul »
M. Bono est tenu au courant plus tard de l’existence d’un contrat liant M. Pecheur avec M. Andri concernant le bien immobilier, et décide de lever l’option qui le lie a la promesse unilatérale de vente.
D’après l’article 1123 alinéa 2 du Code civil « Lorsqu'un contrat est conclu avec un tiers en violation d'un pacte de préférence, le bénéficiaire peut obtenir la réparation du préjudice subi. Lorsque le tiers connaissait l'existence du pacte et l'intention du bénéficiaire de s'en prévaloir, ce dernier peut également agir en nullité ou demander au juge de le substituer au tiers dans le contrat conclu ».
M. Andri peut donc demander une réparation du préjudice subi car M. Pecheur a conclu un contrat unilatérale de vente concernant son bien immobilier avec M. Bono.
M. Pecheur a donc violer le pacte de préférence dans lequel il s’était engagé
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