La place et le rôle défini pour les femmes diffèrent en URSS et dans l’Allemagne nazie.

Fatoumata Darameh TG3

HISTOIRE DOC 2 et 3 p. 68/69

A l’aide des documents 2 et 3 p. 69/69, montrez que la place et le rôle définis pour les femmes diffèrent en URSS et dans l’Allemagne nazie.

Sous les régimes totalitaires les femmes sont les premières cibles d’un embrigadement et d’une soumission à ses idéologies. Pourtant, leur rôle et leur place diffèrent selon les pays. Le journal français « Le Temps » paru le 13 juin 1936, traite du projet d’interdire à nouveau le droit à l’avortement en URSS. Cela fait l’objet de réunions publiques puisque le 18 novembre 1920 l’avortement devient gratuit et légal sous certaines conditions, de plus la Constitution soviétique de 1936 affirme une parfaite égalité entre les hommes et les femmes.

Pour le second document il s’agit du discours d’Adolf Hitler au congrès du NSDAP le 8 septembre 1934. Hitler se prononce sur la place de la femme sous son régime.

1. Cet extrait du journal, met d’abord en scène la place de la population dans les débats politiques. En effet, le gouvernement a autorisé le peuple à user de leur liberté d’expression, en leur demandant directement leur avis sur les projets de lois. Comme il est écrit « on a voulu donner le caractère d’un vaste référendum démocratique ». Il ne faut pas omettre qu’il s’agit ici d’un régime communiste totalitaire, où une politique économique de collectivisation forcée et massive dans l’agriculture et d’industrialisation à lieu. Bien que pour la première fois le peuple peut s’exprimer librement, il est important de rappeler que l’URSS est dirigée par Staline où la censure est à son apogée.

 Comme indiqué dans le texte, fin 1920, le pouvoir de Staline légalisait l'avortement sous certaines conditions : mère célibataire, femme dans le besoin (la même année, la France renforçait sa répression et criminalisait l'avortement.) mais en 1936 le pouvoir veut réinstaurer son interdiction. Cela suscite de nombreuses oppositions (notamment de la part des dames téléphonistes de Moscou) car il expose la contradiction de la Constitution Soviétique qui affirme l’égalité des droits entre les hommes et les femmes dans tous les domaines de la vie économique, publique, culturelle, sociale et politique. 

 Cette interdiction touche brutalement les femmes puisque rappelons-nous qu’auparavant dans la société rurale russe, le cadre patriarcal était omniprésent, faisant l’objet d’oppression systématique envers les femmes.  Avec, l'industrialisation et le développement capitaliste en général apporta un début de rupture avec le cadre patriarcal de la société rurale, avec en particulier un net essor de l’alphabétisation. Cette transformation touchait l’ensemble des classes sociales. A la veille de la Première Guerre mondiale près de la moitié des étudiants russes étaient des étudiantes. Par la suite des mouvements féministes se sont créés comme l’Union des femmes pour l’égalité des droits. Les femmes russes y développèrent un programme de revendications spécifiques : suffrage universel sans distinction de sexe, égalité des sexes devant la loi, lois de protection pour les ouvrières, les paysannes et les prostituées, etc. Interdire le droit à l’avortement remet en quelque sorte toutes ces formes de revendications en cause.

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