La Russie en 1913

La Russie en 1913

I-L’industrialisation, choix politique du tsarisme.

La reforme de 1861 supprime le servage. Mais elle n a attribué aux familles paysannes que des lots de terres très exigus.

La Russie connait une très forte croissance démographique, la population passant de 75 millions en 1860 à 173 millions en 1913. Cela induit la diminution de la taille des lots, créant une “faim de terre”.

La répartition du territoire est inégalitaire : les terres de la Couronne couvrent 150 millions d’hectares, celles de la noblesse 85 millions et celle des paysans, majoritaires, “seulement” 100 millions.

Le tsarisme a donc besoin d’une industrialisation et c’un développement de réseaux de transports pour réduire la pression démographique et mieux repartir le territoire dans les immenses terres vides de la Sibérie notamment.

Pour engager cette industrialisation, le tsarisme fait appel à des spécialistes européens mais aussi aux capitaux extérieurs, sous la forme d’investissements directs dans les industries et de souscriptions aux emprunts publics lances par l etat. Les Français sont ceux qui investissent le plus dans le cadre de l’alliance franco-russe. Les investissements prives proviennent à 18 % des Français.

Ce double afflux permet à la Russie de réaliser un développement industriel rapide et devient la 5eme puissance industrielle en 1913 avec 5,5% de la production. Des grands groupes sont crées et y on y trouve une forte concentration technique comme à Saint Petersbourg dans l’usine Poutilov qui emploie 12 000 ouvriers.

50 000 km de chemins de fers sont créés de 1881 à 1913 et le Transsiberien reliant Moscou à Vladivostok est achevé en 1902. Allié de la Russie, la France a fait pression pour le développement prioritaire des réseaux de transport dans la zone européenne, permettant l'acheminent rapide de troupes aux frontières en cas de guerre avec l’Allemagne.

Alliance franco-russe :-si la France est attaquée par l’Allemagne ou par l’Italie soutenue par l’Allemagne, la Russie emploiera toutes ses forces disponibles pour attaquer l’Allemagne et réciproquement.

-La France et la Russie ne conflueront pas de paix séparée.

II-Une politique agricole plus tardive

La large participation des paysans aux troubles révolutionnaires de 1905 pousse le Premier Ministre nommé en 1906, Stolypine, à accoler l’exode rural et la transformation des campagnes. En 1913, la Russie compte 30 millions de paysans aisés, les koulaks, qui occupent le tiers des surfaces et constituent un allié politique pour le régime.

En 1900, les paysans pauvres, les moujiks, représentent 80% de la population.

Toutefois le développement industriel reste limité à certaines régions : l’Ukraine et l’Oural pour l’industrie lourde, les régions de Saint-Petersbourg et de Moscou pour les industries de transformation.

III-Les limites du colosse aux pieds d’argile

Aussi, les 3 millions d’ouvriers de l’industrie sont surexploités (plus de 12h de travail par jour, salaires extrêmement bas).

La brutalité du régime despotique est mise en exergue à travers la police politique, l’Okhrana.

Ce contexte est à l’origine de la création du parti social-révolutionnaire qui s’appuie principalement sur les campagnes. Il se réclame du marxisme et s’appuie sur les ouvriers. Le massacre d’une manifestation

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