La France et les villes
Commentaire de texte : La France et les villes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar stanou83 • 13 Décembre 2017 • Commentaire de texte • 527 Mots (3 Pages) • 683 Vues
A l'image des pays développés et industrialisés, la France est un pays très urbanisé où 82% de sa population vit dans une aire urbaine. Les villes aujourd'hui structurent l'ensemble du territoire français cependant l'armature urbaine (c'est-à-dire l'organisation hiérarchisée des villes et de leur influence) connaît des évolutions notables que traduit le document présenté,il est une retranscription cartographique de données fournies par lʼINSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) concernant la population des principales villes françaises ainsi que leur évolution depuis 1982 . Les informations de la carte, bien quʼelles nécessitent dʼêtre analysées pour être vraiment comprises, sont des données statistiques incontestables.
La carte des principales villes françaises et de leur évolution permet de dégager les grandes structures de lʼarmature urbaine française. Dʼabord, la domination parisienne est flagrante : la ville est, de très loin, la plus peuplée du pays (plus de 10 millions d'habitants) et aucune autre ville ne peut prétendre rivaliser avec elle. C'est une mégapole qui s'impose sur un large territoire. Ce poids démographique mais aussi directionnel fait de la France un exemple d'armature urbaine marquée par la macrocéphalie.
Autre constatation, directement liée à la première : toutes les autres grandes villes françaises sont situées en périphérie du territoire, sur les littoraux ou sur les frontières, comme Marseille, Lyon, Lille ou Toulouse et Bordeaux, aires urbaines de plus d'un million d'habitants. Les villes à proximité de Paris subissent son influence et ont du mal à se développer. (Amiens, Troyes, Rouen...) seules des villes relativement éloignées de la capitale peuvent espérer se développer, les autres étant condamnées à subir lʼinfluence parisienne (qui peut cependant leur être bénéfique, comme cʼest le cas pour Orléans).
Cependant, la carte met en exergue des évolutions notables, on constate que la France peut-être grossièrement divisée en deux parties : au Nord dʼune ligne allant de Rennes à Annemasse, la quasi-totalité des villes (à lʼexception de Paris) sont sur le déclin et voient leur population stagner ou reculer, elles connaissent une croissance faible de leur population (entre 0 et 0,5% par an) voire une croissance négative (Valenciennes). Cette frange du territoire correspond à l'ancienne France industrielle, les pays noirs, ayant subi la crise des années 70-80. À lʼinverse, les villes du sud et de lʼouest du pays, qui bénéficient dʼun cadre de vie et dʼun climat plus cléments
(héliotropisme) ainsi que dʼune ouverture maritime, connaissent presque toutes une augmentation de leur population, formant une ceinture dynamique,avec une forte croissance démographique supérieure à 0, 7% à lʼexception de vieilles cités industrielles comme Saint-Étienne. Elles ont profité des politiques d'aménagement du territoire avec les « métropoles d'équilibre » mais aussi de la régionalisation favorisant leur vitalité économique.
Ces document permet de saisir les grandes tendances de lʼévolution de lʼarmature urbaine française. Au cours des trente dernières années, celle- ci sʼest caractérisée par une constante (la domination parisienne) et un retournement (le Nord-est est peu à peu supplanté par le Sud-ouest). Elle témoigne surtout du fait que plus que les politiques mises en œuvre par les collectivités locales, le dynamisme urbain dépend avant tout de grandes tendances liées à lʼaménagement du territoire issues de décisions nationales et de logiques mondiales.
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