La France au XIXe

Analyse de documents - Sujet A - 22 Mars 2020 - Histoire-Géographie

Entre 1848 et 1871, la France, et ses trois régimes successifs, IIe République, Second Empire et IIIe République, joue un rôle crucial dans le processus d’unification des territoires Italiens. C’est lors de ce XIXe siècle, où l’héritage des principes révolutionnaires français et où la Marseillaise est synonyme de liberté, que la France permettra aux rois de Piémont-Sardaigne de parachever leur projet : unifier l’Italie. Tant par son aide militaire et diplomatique, qu’implicitement, la France permettra à cette myriade de territoires morcelés de s’unir et de former un nouvel état : le Royaume d’Italie. Durant quelles périodes chronologiques la France joue-t-elle un rôle crucial dans ce projet ?

Tout d’abord, c’est grâce à la France et à la troisième révolution française, autrement nommée Révolution de Février, qui souffle un vent de liberté et de révolution dans toute l’Europe, que naît le mouvement révolutionnaire Italien, mené par Charles-Albert, roi de Piémont-Sardaigne. En effet, désireux d’unifier l’Italie sous sa direction, le roi sarde déclara la guerre à l’Empire d’Autriche, commençant ce qui allait devenir la « Première Guerre d’Indépendance Italienne ». Cette guerre d’unification, contre l’ennemi commun de l’Italie, se soldera par une défaite, et à l’abdication de Charles-Albert. Montera sur le trône Victor-Emmanuel II, en 1849, qui fit de Camillo Cavour son premier ministre, et mènera une politique unificatrice de l’Italie, prolongeant le travail de son père.

De plus, lors du Second Empire, Napoléon III, Empereur des Français, rencontra Camillo Cavour dans les Vosges, dans ce qui sera appelé « l’entrevue de Plombières ». Lors de cette rencontre, le premier ministre sarde et l’empereur discutèrent de l’unification italienne et Napoléon III apporte son soutien au projet, en échange de la Savoie et de Nice, notamment. C’est grâce à ce pacte que la coalition franco-sarde déclara la guerre à l’Autriche en 1859, et c’est ce qui sera appelée la Deuxième Guerre d’indépendance Italienne. Suite à cela, la Lombardie sera rattachée au Royaume de Piémont-Sardaigne en 1860 grâce à l’armistice de Villafranca, et le processus d’unification de l’Italie autour du Royaume de Piémont-Sardaigne et de son roi, sera renforcé. Cependant, la Vénétie demeurera autrichienne, au grand dam des piémontais, en vertu du souhait de Napoléon III de ne pas revenir sur une décision de Napoléon Ier, son oncle. Cependant, la France maintient son soutien au Pape Pie IX et combat les troupes de Garibaldi à Mentana : victoire des troupes françaises et pontificales et maintient des italiens à l’écart de Rome.

Enfin, suite à la Dépêche d’Ems, orchestrée par Otto Von Bismarck en juillet 1870, la France est empêtrée dans une guerre contre la Prusse de Guillaume Ier. Suite à cela, la France ne peut plus entretenir une armée à Rome afin de protéger le Pape, et les troupes du jeune Royaume d’Italie en profitent pour prendre la ville en septembre 1870. Après Turin et Florence, c’est un nouveau lieu hautement symbolique de la péninsule italienne qui est annexé au nouvel état, et en deviendra la capitale en 1871, évènement marquant l’achèvement

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