La Chine depuis 1949

La Chine depuis 1949

Au cours des années 1920, 2 voies s’opposent : les nationalistes et les  communistes. Les communistes triomphent finalement en 1949. Les nationalistes se réfugient sur l’île de Taïwan. Mao Zédong proclame le 1er Octobre 1949 la naissance de la République Populaire de Chine (RPC). Chiang Kai-Shek reste le chef d’une autre république de Chine qui est armée et protégée par les États-Unis et qui occupe le siège de la Chine au Conseil de sécurité. Le sujet traite de l’affirmation d’une puissance.

En 1949, les communistes chinois dirigés par Mao prennent définitivement le pouvoir en Chine continentale. La tâche du nouveau pouvoir est immense. En raison de la longue guerre civile et de l’agression japonaise, l’économie est ex- sangue alors que la croissance démographique demeure forte. D’autre part, avec la guerre froide, l’Asie se divise en deux blocs. À l’extérieur, la politique de Mao consiste à rétablir la puissance de la Chine en Asie. A l’intérieur, il tente (avec beaucoup moins de succès) de construire une économie et une société socialistes.

Problématique : Par quels chemins la Chine est-elle devenue l’une des plus grandes puissances mondiales ?

I/ 1949-1976 : la construction de la puissance par la voie maoïste.

1. S’appuyer sur l’amitié soviétique

L’amitié avec l’URSS est facteur de puissance pour la Chine. Le 1er Octobre 1949, les communistes prennent le pouvoir et entrent dans le bloc communiste/soviétique. L’URSS est le seul Etat à reconnaître la nouvelle République Populaire de Chine.  L’Occident attendra jusqu’en 1971 pour reconnaître la RPC comme la Chine “officielle” à la place de Taïwan. La Chine s’inspire des méthodes soviétiques (collectivisation, nationalisation….). Un traité d’amitié sino-soviétique est signé en 1950. Il garantit à la Chine une aide économique et une protection militaire. Ce traité sert de propagande car il est perçu comme un facteur de puissance.

Toutefois, de fortes tensions apparaissent entre la Chine et l’URSS : on parle de rupture sino-soviétique. D’abord, ces deux puissances ont des différends frontaliers. En 1969, des combats au sujet d'une île du fleuve Oussouri située sur la frontière sino-soviétique, menèrent ces deux États communistes au bord de la guerre nucléaire, avant qu'un accord sur la délimitation de la frontière ne soit trouvé en 1991. Par ailleurs, Mao dénonce une relation inégale : il reproche à l’URSS de ne pas aider complètement la Chine pour que celle-ci reste dépendante de celle-là. Enfin, la Chine dénonce la Coexistence pacifique, la Chine devient le radical communiste.

1. L’ambition diplomatique autonome

La Chine s’affirme comme une puissance en Asie. Dès 1951, la Chine annexe le Tibet puis l’Aksai Chin, en 1962, à la suite de sa victoire face à l’Inde. Elle soutient le régime nord-coréen lors de la guerre de Corée (en envoyant notamment plus de trois millions de volontaires chinois) mais envoie également des conseillers en Indochine contre les Français. La Chine obtient finalement la bombe atomique en 1964, symbole incontestable de puissance. Elle l’obtient seule, après que Nikita Khrouchtchev décide, en juin 1959, de cesser d’apporter son aide au programme nucléaire chinois (d’où le nom du projet : 59-6).

Toutefois, cette puissance est relativement limitée. La Chine ne tente aucune opération militaire contre Taïwan ni d’intervention militaire sur les territoires chinois occupés tels que Hong Kong et Macao. La Chine évite les confrontations directes.

La Chine se positionne également comme leader du Tiers Monde. La Chine est présente à la conférence des non-alignés à Bandung (avril 1955). Elle est indépendante du bloc soviétique et occidental et se positionne donc comme une troisième voie, une troisième alternative. En 1974, Deng Xiaoping présente, devant l’ONU, la théorie des trois mondes. Comme son nom l'indique, elle fait référence à trois « mondes » qui régissent la politique mondiale :

• Deux superpuissances sont à la recherche de l’hégémonie régionale : l'URSS et les États-Unis. Elles représentent une grave menace pour les autres. L’URSS est jugée la plus agressive et la plus dangereuse.
• Les pays développés, comme le Canada, les pays d’Europe et le Japon : ils sont liés aux superpuissances (par un rapport de dépendance), mais n'essaient que rarement ou point de lutter l'un contre l'autre.
• Les pays en voie de développement, les pays pauvres et la Chine : ils ont des intérêts communs reposant sur la lutte contre l’hégémonie du premier monde.

La tentation maoïste en Occident. L’idéologie maoïste séduit les pays occidentaux, surtout la jeunesse intellectuelle de gauche. Le Petit Livre Rouge de Mao connaît un grand succès à travers le monde. Les mouvements de mai 68 en France sont imprégnés d’un message de révolte qui fait écho au communisme chinois.

La Chine essaye donc véritablement de s’imposer comme 3eme voie (en plus de l’URSS et de Etats-Unis), mais le communisme subit un échec.

1. L’échec de la voie communiste

D’une part, la Chine est affaiblie. La politique du “Grand Bond en Avant”, ayant pour but de stimuler en un temps record la production par la collectivisation de l'agriculture, l'élargissement des infrastructures industrielles et la réalisation de projets de travaux publics de large envergure, est un véritable fiasco. La grande famine, qui sévit entre 1958 et 1962 en conséquence de cette politique, provoque la mort de 30 à 45 millions de personnes environ. Mao Zedong, désavoué, est écarté du pouvoir en 1961. Il reprend le pouvoir par la force lors de la Révolution culturelle en 1966. Cette période de guerre civile provoque la mort de 4 millions de personnes et conduit au discrédit international. Les effets de cette Révolution culturelle sont donc néfastes à la fois à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

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