L'unité italienne 1858

A- Le Piémont- Sardaigne, pivot de l’unité

1/ L’unité autour d’un royaume: la solution piémontaise

L’Italie, en 1858 est composée de 8 Etats indépendants et deux de ces Etats sont sous la domination autrichienne. A cette époque, l’Italie est simplement une notion géographique. On remarque des protestations politiques intérieures et extérieures au pays. le Risorgimento, qui signifie « renaissance » ou « résurrection » est le nom donné au mouvement national italien du 19eme siècle dont l’objectif est de réaliser l’unité de l’Italie. Les patriotes italiens souhaitent le Risorgimento mais sont divisés : certains voudraient une république, d’autres une monarchie libérale ou encore une unification sous l’autorité du Pape.

Le roi de Piémont-Sardaigne nommé Victor Emmanuel est le seul souverain à respecter une politique libérale dans la nation ce qui signifie qu’il respecte les libertés individuelles. Ce royaume devient l'abri des militants du Risorgimento.

De nombreuses protestations ainsi que l’attentat de Felice Orsini en 1858 pousse Napoléon III à agir.

Le 14 janvier 1858, trois bombes éclatent au passage du carrosse de Napoléon III et sa femme se rendant à l’Opéra de Paris, faisant douze morts et cent cinquante-six blessés. Napoléon III a échappé de justesse à l'attentat.  Même si l’action en elle-même est un échec, elle n'est pas sans conséquences. Cet attentat permis à l’Empereur de prendre conscience de l’urgence de la situation italienne. Ainsi, il décide de rencontrer Cavour dans le plus grand secret à Plombières1, lui promettant de l’aider à libérer l’Italie, mais demandant en échange des territoires.

En 1859, beaucoup sont prêts à se rallier au Piémont-Sardaigne qui offre les plus grandes garanties pour l’unité de la nation italienne.

2/ Cavour, préparer l’unité

Le comte Cavour est né à Turin le 10 août 1810 et décédé dans la même ville le 6 juin 1861, c’est un homme d'État piémontais, important partisan et acteur de l'unité italienne. Il est considéré, avec Giuseppe Garibaldi, Victor-Emmanuel II et Giuseppe Mazzini, comme l'un des « pères de la patrie » italienne. Il est l'un des personnages principaux du Risorgimento et est nommé premier ministre par Victor Emmanuel II.

Il engage donc l’Italie dans la guerre de Crimée allié à la France et au Royaume Uni contre la Russie. La guerre de Crimée a eu lieu de 1853 à 1856. Elle oppose la Russie à la Turquie, la France, le Royaume-Uni et le royaume de Piémont-Sardaigne. Elle se déroule dans la péninsule de Crimée, en mer Noire.

La Russie était la grande perdante de la guerre. La Prusse et l'Italie vont en profiter pour commencer leurs combats pour l'unification. Malgré l'opposition de l'Autriche, qui ne veut pas de modifications en Italie, le Piémont-Sardaigne profite du congrès de Paris pour poser le problème de l'unification de l'Italie (que les traités de 1815 avaient divisée en sept pays).

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