Le rôle de la France dans la construction des unités italienne et allemande (1848 - 1871)
Dissertation : Le rôle de la France dans la construction des unités italienne et allemande (1848 - 1871). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Pralix • 17 Mai 2021 • Dissertation • 692 Mots (3 Pages) • 2 345 Vues
Le rôle de la France dans la construction des unités italienne et allemande (1848 - 1871)
Avant 1859, l’Italie et l’Allemagne étaient découpées en plusieurs royaumes et états. Nous nous demanderons donc quel à été le rôle de la France dans la construction des unités italienne et allemande de 1848 à 1871. Nous étudierons donc comment la diplomatie puis la guerre mobilisées par Napoléon III se mettent au service de la construction des unités nationales italienne et allemande.
Tout d’abord, Napoléon III décide de mobiliser la diplomatie au service de la construction des unités nationales. En effet, la diplomatie française apporte son soutien au royaume de Piémont-Sardaigne dans le Risorgimento, gouverné en 1852 par Camillo Benso, compte de Cavour. Et cela malgré les hésitations de Napoléon III face à l’unité italienne, dues à son attachement au principe de liberté des peuples et à l’opposition des catholiques qui veulent préserver les états du pape. Cependant, lors de la rencontre de Plombières, dans les Vosges, en 1858, Cavour et Napoléon III négocient le soutien de la France au royaume de Piémont-Sardaigne en cas d'agression autrichienne.
En outre, la diplomatie française apporte son soutien à la Prusse contre l'Autriche dans le projet d'unité nationale allemande. L'entrevue de Biarritz en 1865 entre Bismarck et Napoléon III prévoit la neutralité de la France si une guerre austro-prussienne se déclare étant donné que la France est déjà impliquée dans la guerre de Guinée face à l’Empire Russe.
De plus, la diplomatie française veut protèger les intérêts de la France. Ainsi, lors de la rencontre de Plombières, Napoléon III aurait négocié son soutien en échange du rattachement du comté de Nice et du duché de Savoie à la France, une concession majeure. Ces territoires sont par la suite cédés à la France en 1860 à la suite d'un référendum populaire par le traité de Turin.
D’autre part, Napoléon III mobilise la guerre au service de la construction des unités nationales. C’est pourquoi, la France apporte son soutien militaire au royaume de Piémont-Sardaigne contre l'occupation autrichienne du Nord de la péninsule italienne. De là, les troupes françaises sont engagées dans les batailles de Magenta le 4 juin 1859 et de Solférino le 24 juin 1859. Si bien que, la participation de plusieurs dizaines de milliers de soldats français est décisive dans la victoire finale contre les troupes autrichiennes. Après ces batailles victorieuses mais meurtrières, l’entrée triomphale de Napoléon III et de Victoir Emmanuel II dans Milan marque l’apogée de l’entente franco-piémontaise.
Suite à ça, la France déclare la guerre à la Prusse en 1870 après plusieurs provocations de Bismarck contre Napoléon III lors de la succession au trône d'Espagne. Mais la défaite de Sedan le 1er septembre 1870, après seulement quelques semaines de combat, provoque la capitulation de Napoléon III et la chute du Second Empire. Sans compter que Bismark décide également d’imposer à la France l’annexion de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine.
Puis, Napoléon III utilise l'armée française au service des intérêts de la France. Les troupes françaises sont mobilisées au service de la défense du Pape et des États pontificaux face aux troupes italiennes afin de satisfaire les revendications des catholiques français, bien que Napoléon III soutienne par ailleurs le Risorgimento. Mais finalement, en 1870, la France finit par se retirer et Rome devient la capitale de l’Italie.
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