Israël, les Pays arabes et les Palestiniens : le proche-Orient depuis 1945

Israël, les Pays arabes et les Palestiniens : le proche-Orient depuis 1945

L’Etat d'Israël naît le 14 mai 1948 et la première guerre israelo-palestinienne entraine l'expulsion massive de Palestinien.

Du Sionisme à la naissance d’Israël

La naissance du sionisme en Europe (fin XIXème)

En Palestine : En 1914, les juifs sontprès de 85000 en Palestine. Les principaux foyers se situent en fait en Europe et au Proche-Orient, mais de plus en plus en Amérique (émigration). En Europe Occidentale et en Amérique, l'esprit des Lumières et des droits de l'homme Ouvrent les voies de l'intégration, la sécularisation, de l'égalité. L'Affaire Dreyfus rappelle que cette intégration suscite un renouveau de l'antisémitisme. Dans l'Europe orientale, l'antisémitisme est institutionnalisé (les Juifs de Russie vivent dans une Zone de domiciliation obligatoire. Les pogroms se multiplient à partir de l'assassinat d'Alexandre II (1881).

Le sionisme une réaction à l'antisémitisme : Il peut être assimilé à un sentiment national. Pinsker, témoin du pogrom de 1881, fonde la société des Amants de Sion qui cherche à créer des villages agricoles en Palestine pour accueillir les immigrants. Ben Gourion (né en 1886 en Pologne) arrive en 1906 pour entamer une carrière de militant sioniste. Le Viennois Herzl joue un rôle capital. Il pense que l'émancipation des juifs ne passe que par leur assimilation. Mais l'affaire Dreyfus lui fait prendre conscience que l'assimilation est impossible. Il développe l'idée d’un Etat des juifs dans Der Judestaat (1896). Le premier congrès sioniste se réunit à Bâle en 1897 et le droit des juifs à s'installer sur la terre d'Israël devient un des fondements du sionisme.

PGM et E2G.

La PGM : Elle accélère les évolution au Proche-Orient. L'Empire ottoman s'engage le 2 novembre 1914 aux côtés des puissances centrales. Les alliés soulèvent les nationalistes arabes : le Foreign Office envisage de former une unité politique musulmane avec Hussein, le chérif de la Mecque sur la péninsule arabique (1915). Les accords Sykes-Picot (4 mars et 16 mai 1916) définissent les Zones d'influence respectives de la France (Liban et nord de la Syrie) et de l'Angleterre (Mésopotamie et Syrie). La Palestine passe sous administration internationale et la péninsule arabique doit devenir indépendante. La déclaration de Balfour (2 novembre 1917) est en fait une lettre dans la quelle le ministre des AE britanniques déclare à Rotschild son accord pour la création d'un Foyer national juif en Palestine. Ils souhaitent infine créer un Etat-tampon entre le Liban “français" et Suez. Ces termes sont officialisés lors de la conférence de San Remo (1920). Le mandat britannique sur la Palestine commence en 1922.

Le mouvement sioniste : Il met en place un quasi-Etat dans la Palestine sous mandat. Des 1920, la communauté juive de Palestine élit un Conseil national qui fait fonction de gouvernement officieux. L'Histadrout (CGT) de BenGourion encadre la population active. La Haganah (milice secrète) protège les villages et en 1929 l'Agence juive est créée et remplace petit à petit l'Organisation sioniste mondiale. En 1939, il y a alors 425 000 juifs en Palestine et un million d'Arabe.

Sentiment arabe : Ils voient cette immigration comme un péril pour leur maintien en Palestine. Le problème est politique (arabes évincés du projet d'Etat juif) et social (éviction de leurs terres). De longues séries d'émeutes ont lieu en 1920-1921, 1929 puis la révolte arabe de 1933-1935, poussant l'Angleterre à déployer des troupes. Londres croit trouver la Solution dans un partage de la Palestine (rapport Pell 1937) qui provoque l'opposition unanime des Arabes et des sionistes radicaux (Ben Gourion à la tête du mouvement sioniste en 1937). Londres publie en 1939 un Livre blanc qui se prononce contre la création d'un Etat juif d'Israël et préconise une politique de réduction de l'immigration juive et d'achats de terres. Elle refoule les navires d'immigrants juifs entre 1940 et 1941, de meme en 1947 (EXOdus, bateau de rescapés ds camps). Les britanniques terminent cette période en protecteur des Arabes.

De la 2GM à la victoire de l'automne 1949

La 2GM est une pause en Palestine : Les arabes interrompent la guerilla. La communauté juive refuse le libre blanc et créé une brigade juive pour combattre les forces de l'Axe aux cotés des Anglais. En 1945, le bilan de l’Holocauste réveille les consciences Occidentales et l'ONU accepte la création d'un Etat-juif en Palestine.

25 ans de mandat : Le bilan est plutôt négatif, en Syrie et au Liban les agitations nationalistes ont lieu entre 1920 et 1924 face à la politique française. Le traité d'indépendance n'est pas ratifiée par le Parlement Sour le Front populaire. La création d'un Grand Liban n'empêchera pas son effondrement dans la guerre civile (1975 à 1989). Les Anglais donnent satisfaction au nationalisme arabe (deux royaumes pour l'Irak en 1930) et accepte la formation de la Ligue arabe (22 mars 1945 au Caire, rôle de forum). Le bilan palestinien est désastreux : la Haganah et l'Irgoun se liguent contre les Britanniques (terrorisme des 1945 comme explosion de l'hotel King David en 1946).

Internationalisation de la question palestinienne : Truman adopte une ligne prosioniste (aout 1945) en soutenant la demande de 100 000 visas d'immigration. Cependant, l'échec de la poposition d'abolition du Livre blanc (été 1946) fait redoubler le terrorisme de violence. En février 1947, les Britanniques transmettent le problème à l'ONU. Un nouveau plan de partage est proposé et ratifiée le 29 novembre 1947 : construction d'un Etat arabe et d'un Etat juif avec Jérusalem sous controle de l'ONU. Les juifs sont avantagés (30% de la pop et 55% du territoire). La colère arabe est immédiate, la Ligue arabe prépare la guerre. L'Irgoun et la Haganah Condamnent aussi ce partage et les juifs s'emparent en 1948 des ports de Haifa et Jaffa.

Ben Gourion proclame l'Etat d'Israël : le 14 mai 1948 Weizmann devient le premier chef de cet Etat. Il est reconnu par les USA et l'URSS. Le lendemain commence la première guerre israélo-arabe : l'armée arabe est dispersée (40 000) et sans expérience. La Haganah absorbe l'Irgoun et forment au total 70 000 combattants. Entre le 24 février et le 20 juillet des armistices séparés sont signés, Israël occupe 78% du territoire, il ne reste que la bande de Gaza Sous administration égyptienne. Il ne reste plus que 170 000 Palestiniens en Israël.

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