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Génocide du Rwanda

Étude de cas : Génocide du Rwanda. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  18 Octobre 2022  •  Étude de cas  •  983 Mots (4 Pages)  •  347 Vues

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Synthèse

Le déroulé du génocide

Le 6 Avril 1994, l’avion des présidents Rwandais (Habyarimana, en poste depuis 1973) et Burundais est visé par un tir de missile, tuant les deux hommes d’état. Croyant à un attentat perpétré par les Tutsis, l’envie de revanche des Hutus se réveille, lançant un véritable génocide planifié et organisé par le gouvernement Hutu contre les Tutsis.

La France, accusant le Front Patriotique Rwandais (FPR) de l’attentat, lance l’opération « Chimère » pour réduite à néant le groupe. Ce dernier est alors en train de combattre l’armée Rwandaise. Alors que le génocide se poursuit, le gouvernement publie ses messages de haine envers les Tutsis à travers la Radio des 1000 Collines, créée en 1993, et diffusant des sons et des messages anti-Tutsis. Cette radio contribue à légitimer le génocide.

Un autre acteur important au Rwanda participe aussi à légitimer ce génocide : l’église catholique. Entre 80 et 90 % des Rwandais sont croyants, l’Église occupe donc une place importante dans la société et dans le gouvernement. Cependant, durant le génocide, elle n’a jamais ouvertement condamné le génocide alors perpétré, et certains de ses membres ont même encouragé à participer au massacre des Tutsis. Après le génocide, l’opinion publique sera partagée en deux sur la question du jugement ou non du rôle de l’Église durant le génocide. Le Pape Jean-Paul II lui, ne reconnaît pas le génocide, et ne prend pas de position claire.

Le génocide voit une explosion de la violence : des familles s’assassinent entre elles, beaucoup de viols sont perpétrés, les meurtriers sont jeunes (parfois dès 7 ans), des chantages au meurtre sont menés, on observe un nombre croissant de suicides. La violence se déchaîne et provoquera des traumatismes après le génocide dans toute la société, certains des génocidaires refuseront de reconnaître leurs meurtres et la période deviendra un sujet tabou.

En Juin 1994, la France lance une autre opération, nommée « Turquoise », afin de mettre en place un couloir humanitaire pour sauver les Tutsis restants. En France, un ex du GIGN, Paul Barril, est au centre de l’attention médiatique. Il affirme que l’attentat du 6 Avril 1994 a été perpétré par  le FPR, et que le génocide est entièrement de leur faute. On réalisera plus tard qu’il avait été engagé par la famille du président Rwandais assassiné.

Le 4 Juillet 1994, le FPR entre dans la capitale Kigali, symbolisant la fin des violences et du génocide.

En quelques mois, ce sont entre 800 000 et 1 000 000 Rwandais qui ont été assassinés. Un besoin de justice s’impose alors.

Un besoin de justice

En 1990, une guerre civile opposant Tutsis et Hutus éclate au Rwanda. Les accords d’Arusha mettent fin au conflit en août 1993, l’ONU lance une mission de maintien de la paix en envoyant au Rwanda 2500 casques bleus. Cependant l’attentat du 6 avril 1994 marque le retour des massacres et violences qui donnent lieu à un véritable génocide des Tutsis, organisé et planifié par le gouvernement Hutu.

Deux semaines après le début du génocide, l’ONU décide le retrait des casques bleus du pays et espère un cessez-le-feu entre Hutus et Tutsis. Des associations saisissent la commission des Droits de l’Homme en réclamant la création d’un tribunal pénal international pour juger les responsables du massacre. Cependant, les grandes puissances (France, États-Unis et Belgique) de la communauté internationale refusent de qualifier ces actes de “génocide”. Le 4 juillet, la prise de Kigali par le FPR marque la fin du génocide.

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