TPE Génocide Du Rwanda

« Pour commencer, nous allons d’abord définir le terme génocide. Un génocide est un acte barbare qui consiste à détruire et exterminer méthodiquement et intentionnellement un groupe important de personnes en peu de temps, en raison de ses origines ethniques, sociales ou religieuses. Les notions juridiques de génocide et de crimes contre l’humanité n’existent que depuis le début du 20e siècle. Les historiens et les journalistes définissent certains massacres et déportations ayant eu lieu comme génocide ou crime contre l’humanité, alors qu’ils ne sont pas reconnus comme tel juridiquement. »

« La haine raciale qui a entrainé le génocide ne commence qu’a la fin du 19e siècle, lorsque le racisme et des théories pseudo scientifiques naissent en Europe, et que des explorateurs allemands arrivent au Rwanda. Dans ce pays, ils trouvent une société centralisée divisée en deux groupes : les hutus et les tutsis. »

« De 90 à 94, le régime Habyarimana va tout faire pour transformer la guerre politique qui l’oppose au FPR en une guerre raciale qui opposerait Hutus et Tutsis. Une dictature dirigée par un parti unique est imposée au Rwanda par le président Habyarimana, depuis son coup d’état de 1973. A la fin des années 1980, le Rwanda est frappé par une grave crise économique, ce qui fait grandir le mécontentement social et une opposition politique se créé à l’intérieur même du Rwanda. »

« Dès le début de la guerre, le régime créé ce qu’il appelle des structures civiles d’autodéfense. En clair, des armes sont distribuées à des milices hutues dans tout le nord du pays. Lorsqu’Habyarimana organise des processus de développement de son parti en milices (troupes d’armée non officielles) en 1992, une nouvelle étape est franchie : c’est la naissance des Interahamwés. Interahamwés signifie ‘‘ceux qui combattent ensemble’’ en kinyarwanda. Ces derniers mobilisent des milliers de jeunes hutus. L’armée les forme en les encadre afin de constituer de véritables escadrons de la mort qui terrorisent les Tutsis et les opposants Hutus, commandés directement par le président Habyarimana. Durant toute la guerre, des massacres de civils tutsis ont eu lieu au Rwanda, faisant plusieurs milliers de victimes. »

« Afin de réaliser leur projet génocidaire, d’anciens proches d’Habyarimana comme le propagandiste Ferdinand Nayimana ou le colonel Théonèste Bagosora comptent profiter de la situation. Théonèste Bagosora organise la distribution d’armes aux milices qui quadrillent le Rwanda dans cette lettre manuscrite **. Il s’impose petit à petit comme le chef de toutes les milices. Dans l’année qui précède le génocide, les hommes d’affaires proches de Bagosora vont emporter 580 000 machettes, soit plus d’une machette pour 3 hommes. La machine du génocide s’est mise en place. »

« La France a certainement joué un rôle dans le génocide. En effet, pour François Mitterrand, la guerre déclenchée le 1er Octobre 1990 par le FPR n’est pas une simple histoire Rwandaise, mais l’influence de la France en Afrique qui est en jeu. Effectivement, le Rwanda se trouve à la frontière de zones sous influence française et anglo-saxonnes en Afrique, et l’Ouganda francophone et pro-américain tend de plus en plus à s’affirmer comme la puissance dominante dans la région. L’attaque du FPR étant lancée depuis l’Ouganda

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