Comment les régimes totalitaires bouleversent-ils la géopolitique du continent européen à la fin des années 1930 ?
Dissertation : Comment les régimes totalitaires bouleversent-ils la géopolitique du continent européen à la fin des années 1930 ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cplusloin • 12 Décembre 2021 • Dissertation • 1 210 Mots (5 Pages) • 1 855 Vues
Comment les régimes totalitaires bouleversent-ils la géopolitique du continent européen à la fin des années 1930 ?
Après la Première guerre mondiale, l’Europe est déstabilisée et des régimes totalitaires se mettent en place : fascisme en Italie, nazisme en Allemagne, socialisme soviétique en URSS. Ces régimes supposent l’éradication de toute démocratie accusée d’affaiblir la nation et affirment la toute-puissance de l’Etat en s’appuyant sur un chef incontesté (Mussolini en Italie, Hitler en Allemagne, Staline en URSS) et un parti unique. Selon Mussolini et Hitler, la restauration de la grandeur nationale passe par la transformation de la société et des individus, la naissance d’un homme nouveau, produit de l’idéologie du régime. Le socialisme soviétique, lui, entend fonder une société sans classe. Ces régimes développent une propagande intensive et font usage de la terreur. Par leur volonté d’expansion, ils remettent en question l’ordre international instauré après 1918. Comment les régimes totalitaires bouleversent-ils la géopolitique du continent européen à la fin des années 1930 ?
Nous présenterons, dans un premier temps, la situation au début des années 30. Puis nous verrons que leur caractère impérialiste et belliciste conduit les régimes fasciste et nazi à bouleverser la géopolitique européenne à partir du milieu des années 30. Enfin, nous montrerons comment l’Allemagne nazie conduit le continent européen à la guerre entre 1938 et l’été 1939.
Après la Première guerre mondiale, les pays européens font face à de graves crises politiques, sociales et économiques. En Russie, affaiblie par le premier conflit mondial, une révolution mène à l'abdication du tsar Nicolas II en février 1917. En octobre, le gouvernement provisoire, constitué principalement de libéraux, est renversé par la révolution bolchevique menée par Lénine, qui vise à fonder une société sans classe selon la théorie marxiste. En 1919, Lénine aide à la création d’une internationale communiste appelée Komintern qui travaille à coordonner les forces des partis communistes du monde entier. Secrétaire général du parti communiste soviétique à partir de 1922, Staline se présente comme un héritier de Marx et de Lénine et s’empare progressivement de tous les pouvoirs. Fin 1928, il est le maître incontesté du pays qui entre dans le Stalinisme.
Mussolini et Hitler, eux, arrivent au pouvoir en utilisant le cadre institutionnel. En Italie, le parti national fasciste, créé en 1921, se présente comme le garant de l’ordre. En octobre 1922, Mussolini est nommé au pouvoir par le roi Victor-Emmanuel III. En Allemagne, le parti national socialiste, avec Hitler à sa tête, voit ses résultats électoraux progresser. Le président Hindenburg nomme Hitler Chancelier en janvier 1933. En octobre 1933, Hitler qui dès les années 1920 refuse le « Diktat » du traité de Versailles, quitte la Société des Nations (SDN), garante de l'ordre européen. Dès 1934, il réarme le Reich en secret et, en 1935, il bafoue le traité de Versailles en rétablissant le service militaire obligatoire. Les effectifs de la Wehrmacht (nom de l’armée allemande) augmentent rapidement.
Nazis allemands et fascistes italiens considèrent la guerre comme une nécessité pour affirmer leur volonté de puissance et consacrer la domination des plus forts.
Mussolini érige l’Empire Romain de l’Antiquité en modèle et rêve de restaurer la grandeur impériale. Il veut rétablir la domination italienne sur la Méditerranée. En 1935, ses troupes envahissent l’Ethiopie.
Pour les nazis, la guerre est une loi naturelle au cœur de toutes les relations internationales et un moyen d’éliminer les plus faibles. De plus, Hitler considère que seule la conquête territoriale peut garantir au peuple allemand un espace vital indispensable à la race germanique. Au nom du Pangermanisme, l’expansion est ainsi justifiée par la nécessité de réunir toutes les populations « de sang et de langue allemands » dans un grand Reich. En mars 1936, il profite des divisions internes aux démocraties occidentales et de la vigueur du pacifisme dans l’opinion européenne. Il remilitarise la Rhénanie, région frontalière de la France, en y envoyant 30 000 soldats allemands de la Wehrmacht. Résolues à ne pas employer la force, les puissances européennes refusent une riposte militaire. En octobre 1936, l'Allemagne nazie et l'Italie fasciste concluent une alliance qui constitue l’Axe Rome-Berlin. En décembre 1937, l’Italie quitte la SDN.
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