Colonisation et Décolonisation de l'algérie du XIXème à 1962
Cours : Colonisation et Décolonisation de l'algérie du XIXème à 1962. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Tigwene • 4 Mars 2016 • Cours • 2 991 Mots (12 Pages) • 1 004 Vues
Nous allons traiter de l'histoire franco-algérienne du XIXème siècle à 1962 ; pour cela, nous allons dans un premier temps parler de la colonisation progressive de l'Algérie, puis nous étudierons sla misère engendrée par cette colonisation. Enfin, nous nous pencherons sur la décolonisation et nous ferons un bilan rapide de cette guerre.
Pour commencer, parlons un peu de la colonisation. Ce phénomène a débuté au XVIème siècle à la suite des Grandes Découvertes. L'Europe, qui n'était pas l'unique mais la principale colonisatrice était supérieure au reste du monde que ce soit techniquement, militairement, économiquement ou financièrement parlant : il n'est donc pas étonnant qu'elle se soit lancée dans les conquêtes coloniales. Une colonie est un territoire totalement placé sous le contrôle d'une puissance étrangère. L'Europe, au début des conquêtes, s'était donnée pour but une sorte de « mission-civilisatrice » qui avait pour objectif de civiliser les territoires qu'elle colonisait pour les rattacher ensuite à son propre territoire et faire de ses nouveaux habitants des citoyens à part entière de sa société. Mais la théorie et la pratique se sont révélées être totalement différente. La Colonisation de l'Algérie a été lente et éprouvante pour les français mais surtout pour les Algériens. Avant que la colonisation ne commence en 1830, l'état d'Algérie à proprement parlé n'existait pas. En effet, comme l'affirmait Ferhat Abbas, l'Algérie était constituée de plusieurs petits états en conflit, plus ou moins sous autorité turque, et c'est leur colonisation par les français qui a donné des frontières à ce territoire. Ainsi unis, ces petits états formaient l'Algérie.
La colonisation française a débuté en 1830 avec la prise d'Alger, la capitale actuelle de l'Algérie. Après quelques batailles violentes, Alger capitule et laisse les troupes françaises pénétrer la ville. Cependant, le Dey Hussein, alors régent, s'efforça de faire conserver leurs droits et coutumes à ses sujets. La ville n'est donc plus, à partir de ce moment, sous gouvernement ottoman, mais sous gouvernement français. Rappelons que la colonisation de l'Algérie est comptée parmi l'un des événements les plus violent de l'Histoire de France, car elle fut particulièrement meurtrière. La guerre de conquête s'est révélée longue et brutale. A Paris, les partisans de l'occupation restreinte et ceux de l'occupation totale s'affrontent. La France hésite, et cette hésitation se traduit par le changement régulier de gouvernement, trop précaire pour qu'une réelle décision soit prise.
Au début, l'occupation restreinte est employée : les grands ports et les frontières sont contrôlés, mais le reste du territoire bénéficie d'une certaine liberté tant géographique qu'administrative, bien que les français exercent une certaine influence sur le gouvernement algérien. Cependant, les tensions qui montent aussi bien en France qu'en Algérie font monter la pression et les français se mettent à prendre d'autres villes et ports, comme Oran et Bône. Des batailles terribles, accompagnées de leur lot de morts, d'épidémies, de misères et de malheurs à suivi pendant près de dix ans. Des traités ont été signés, puis rompus, des guerres ont été déclarées, l'anarchie a frappé certains endroits, on cédait puis reprenait des territoires..jusqu'à ce qu'en 1840, l'Algérie se retrouve sous occupation totale des français, complètement colonisée après que Louis Philippe de France ait donné au général Bugeaud pour mission d'occuper tout le territoire.
Comme on peut s'y attendre, cette occupation fut très rude pour les Algériens, et la misère s'est abattue sur son peuple.
Comme nous l'avons dit plus haut, le premier objectif des français était de « civiliser » à leur image l'Algérie et faire de ses citoyens des citoyens de la société française. Cependant, pour « civiliser » cette population, il a fallu se montrer bien souvent plus barbare que les peuples qu'on venait civiliser. En effet, la conquête, en particulier sous l'autorité du Gouverneur Général Bugeaud, fut très meurtrière et violente, et certains témoignages ont rappelé notamment les « enfumades », terme pour qualifier la façon dont Bugeaud convainquait les indigènes de ne pas se rebeller : l'interprétation de ce mot est très simple et on imagine très bien de principe sans définition. Les enfumades consistait à envahir un espace plus ou moins clos dans lesquels les rebelles se cachaient avec un petit feu : une partie des malheureux, souvent les plus faibles, mourraient à cause de la fumée générée, mais bien vite, ceux qui restaient sortaient et acceptaient de retourner dans leur domaine sans résistance. C'est l'un des nombreux exemples des techniques de persuasion dont disposaient les français. Mais pour raffermir leur prise sur le pays en cours de colonisation, ils détruisaient aussi les élites : les élites politiques seront remplacées par d'autres soumises ou qui collaborent avec le gouvernement français. L'indépendance politique va donc être écrasée, tout comme l'indépendance géographique : l'occupation politique, administrative et géographique est totale. Là sera aussi lancé un processus « d'acculturation » qui va obliger les peuples algériens à laisser tomber leurs coutumes et leur culture et adopter celles françaises. Rappelons que trois types de population se côtoyaient au sein de l'Algérie : les musulmans, les israélites et les pieds-noirs (d'origines européennes). Après la colonisation de l'Algérie, cette dernière a été divisée en trois départements, car la France considérait qu'elle devait faire partie de leur territoire et que rien ne devait distinguer ces territoires des territoires en métropole. La nationalité français et les droits qui l'accompagnaient ont été offerts aux musulmans ainsi qu'aux pieds-noirs juifs, mais ils n'ont pas été respectés. Mais comme partout, on considère le peuple colonisé comme inférieur, comme le disait si bien Jules Ferry, l'un des principaux promoteurs de la colonisation sous la IIIème République. Et les français vont prendre cette « infériorité » très à cœur pour violer à maintes reprises et de façon plus ou moins douteuses et honteuses les droits des « citoyens français algériens ». On peut parler dès lors de
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