La Colonisation Européenne XIX-1945

La colonisation européenne XIX-1945

I. Les conquêtes coloniales

1) Les conditions

DEMOGRAPHIQUE : L’Europe est en pleine croissance démographique (1850 : 275 millions ; 1914 : 481 millions +25% population) => diffusion de la valeur de la civilisation européenne et développement de l’économie mondiale

La Grande Bretagne est le pays où l’émigration est la plus forte, c’est aussi la plus grande puissance coloniale.

ECONOMIQUE : l’union européenne est au centre de l’économie mondiale, elle assure 58% d’exportation et 65% d’importations. Elle achète les produits bruts, agricoles ou miniers en Asie, en Afrique ou en Amérique latine. Elle fixe les prix en échange et fourni des objets manufacturés. Le problème est que les pays de l’union européenne sont en concurrence les uns avec les autres (ex : Angleterre/Allemagne) -> ils veulent conquérir de nouveaux marchés. Ils cherchent des pays neufs pour investir. A partir de 1850, parallèlement à l'expansion du commerce mondial, s'accroît l'exportation des capitaux ; détenteurs de près de 60% de l'or monnayé dans le monde, les européens deviennent alors les banquiers du monde.

La « bonne conscience de l’homme blanc » Les européens sont convaincus de leur mission civilisatrice et de leur supériorité. « Les races supérieurs » ont le devoir de civiliser « les races inférieurs » (Jules Ferry, 1885)

A cette époque, les nationalismes s’affirment en Europe et l’expansion coloniale est considérée comme un élément de puissance et de prestige. La France a subi une défaite humiliante en 1871 contre la Prusse.

Tous les états se lancent dans la course. La France évoque, les grands principes de la révolution de 1789, la Grande Bretagne, sa suprématie sur l'éco mondiale. L'Italie et l'Allemagne, pays récemment unifiés, réclament eux aussi une place au soleil persuadés que la puissance d'un Etat dépend des nouveaux territoires sur lesquels il est capable d'établir son contrôle.

2) La course aux colonies

Elle se marque d’abord par le goût des européens pour l’exotisme (Jules Verne). Il y a des missions protestantes et catholiques de plus en plus nombreux. La Grande Bretagne est la plus active : - en 1857 : conquête Inde, Nouvelle Zélande et Afrique du Sud

- en 1830 : conquête d’Algérie

La France 1830-1870 : Sénégal, Côte d’Ivoire, Gabon, Madagascar

1853 : Indochine, Nouvelle Calédonie

En 1880, la course aux colonies s’accélère.

La Grande Bretagne à une logique d’occupation Nord/Sud (Egypte/Afrique du Sud)

La France a une logique d’occupation Est/Ouest

A la conférence de Berlin en 1885, les européens se divisent l’Afrique.

La France et la Grande Bretagne se rencontre au Soudan, la France s’incline.

II. Les empires coloniaux

1) Assimilation ou association ?

• Les gouverneurs et les administrateurs sont tout puissants.

• Les colonies de peuplement (France, Algérie) posent la question du gouvernement de façon encore plus accrue.

2) Mise en valeur ou exploitation économique ?

La mise en valeur des empires coloniaux exige le développement d'une infrastructure permettant les échanges. La construction de ports et de voies ferrées mobilise l'essentiel des investissements. Ce développement des voies de communication accélère les échanges entre les métropoles et leurs colonies. En 1938, les exportations du Royaume Unis vers son empire représentent 47% de ses exportations alors qu'elles n'atteignaient que 22% en 1913. Les colonies deviennent de gigantesques réservoirs de matières premières pour les métropoles. Ces cultures d'exportation et l'exploitation des matières premières minières sont développées au détriment des cultures vivrières dont vivent les paysans des pays colonisés. Les colonisateurs ont souvent recours à la spoliation des terres, comme en Algérie, voire au travail forcé, surtout en Afrique noire. La colonisation accentue aussi les inégalités à l'intérieur des sociétés

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