Chrétienté médiévale
Fiche de lecture : Chrétienté médiévale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar 130572 • 29 Septembre 2018 • Fiche de lecture • 1 869 Mots (8 Pages) • 622 Vues
CHRETIENTE MEDIEVALE
A l’époque médiévale, les occidentaux ont le sentiment d’appartenir à une même communauté : celle des chrétiens (chrétienté). On nait chrétien et on le reste toute sa vie. Les prêtres sont les intermédiaires entre dieu et les hommes et la religion rythme la vie.
Chrétienté : société organisée autour du christianisme. N’est pas associée à la religion
- LE ROLE DE L’EGLISE DANS L’ENCADREMENT DE LA POPULATION
Le village et ses alentours forment une paroisse (territoire de la communauté religieuse sous la direction d’un prêtre)
L’évangélisation des populations occidentales se fait par l’encadrement des paroisses
Dans chaque paroisse, les maisons sont regroupées autour de l’église et de son cimetière. Les cloches rythment la vie quotidienne (mâtines, angelus) et annoncent les évènements (glas, tocsin). Elles sonnent pour signifier le temps de la prière. Les fêtes religieuses, elles, rythment l’année ( Pâques, Ascension, Noel…)
La paroisse est souvent intégrée à une seigneurie (territoire à l’intérieur d’autres territoires qui appartient à un seigneur).
Le clergé (ensemble des membres de l’Eglise qui consacrent leur vie au service de celle-ci et doivent respecter certaines obligations comme la chasteté) encadre les fidèles et les conseille. Il instaure le sacrement (rites, actes, paroles pour bénir et sauver l homme du péché et de la mort éternelle) du baptême (marque l’entrée dans la vie chrétienne, nécessaire au salut), du mariage et de l’eucharistie (oblige chaque baptisé à se confesser et à communier une fois par an à Pâques)
L’Eglise (institution qui porte le message de la religion chrétienne) recueille les miséreux, assure des rudiments d’instruction et soigne les malades. Elle protège tous ceux qui sont poursuivis, grâce au droit d’asile dont bénéficient monastères et églises.
A partir de l’an mille, pèlerinages (rituel durant lequel le pèlerin porte 1 manteau à capuchon, 1 baton, 1 besace, 1 gourde, mange peu, chante et prie dont le but est de permettre aux fidèles de reprendre de bonnes pratiques religieuses en faisant pénitence (cad demander le pardon des péchés)) et cultes des reliques se multiplient. L’art roman (XI siècle) puis l’art gothique (XIII siecle) témoignent de la foi profonde de la population. Au cœur des villes, la construction des cathédrales donne lieu à des chantiers importants.
Conques est un haut lieu de la chrétienté médiévale, situé sur la route de St Jacques de Compostelle. C’est l’un des 3 grands sites de pèlerinage avec Rome et Jérusalem. L’abbatiale de Conques abrite les reliques (corps d’un saint, vêtement qu’il a porté ou objet qu’ il a touché) d’une martyre Ste Foy
Le tympan : bas relief sculpté que l’on retrouve au dessus de la porte d’une église. C’est un moyen éducatif pour des fidèles souvent illettrés (pas lire pas écrire) dont le but est de leur rappeler ce qu’est le jugement dernier.
CF SCHEMA DU TYMPAN
Au XI siècle, une nouveauté apparait : le purgatoire (lieu de l’au-delà intermédiaire entre le paradis et l’enfer. Ceux qui ont commis des péchés peu graves y font pénitence avant d’accéder au paradis dont le but est de rassurer les chrétiens).
Les moyens du Salut : au moyen âge, la principale préoccupation pour chaque homme est de mériter par ses actes sa place dans l’au-delà
- Il doit subir les sacrements (au XII siecle, l’église en reconnait 7 : baptème, confirmation, pénitence, eucharistie, mariage, ordre, extrème-onction)
- Il doit respecter le dogme (principes fondamentaux d’une doctrine religieuse qui ne peuvent être contesté). Il doit donc respecter les sacrements qui le font échapper à l’enfer et qui lui servent d’enseignement.
- Il doit prier et ne pas pécher
- Il doit faire acte de pénitence (cad se repentir de ses péchés) en se confessant auprès du curé au moins 1 fois/an pour recevoir l’absolution (cad le pardon)
- Il doit faire des pèlerinages
CF SCHEMA « LES CHRETIENS FACE A LA QUESTION DU SALUT »
- LA PLACE DE L’EGLISE EN OCCIDENT (X-XIII SIECLE)
L’Eglise occidentale est omni présente. Elle représente toute la communauté des chrétiens latins et elle a le monopole du dogme chrétien.
L’Eglise forme une institution hiérarchisée : à sa tête, le pape, qui siège à Rome ; puis, les évêques qui administrent leur diocèse ; à sa base, les curés qui dirigent leur paroisse.
Les clercs sont divisés entre membres du clergé régulier (moines et abbés vivant dans un monastère ou une abbaye selon des règles strictes à savoir prière et travail) et du clergé séculier (vivant au contact des fidèles ou laïcs (chrétien qui n’a pas été ordonné et ne fait donc pas partie du clergé)
CF SCHEMA DE LA HIERARCHIE DE L’EGLISE
L’Eglise est riche :
- Elle lève la dime : cet impôt, payé par les paysans, représente en général le dixième des récoltes.
-Elle possède de nombreuses terres
Certains religieux reprochent à l’Eglise sa richesse et sa puissance politique qui la détourne de sa fonction première. Les abbayes de Cluny et Citeaux (ordre des cisterciens) décident de créer des réseaux de monastères dans toute l’Europe pour former l’ ordre monastique. Cet ordre se développe dès la fin du X siècle avec l’apparition de bibliothèques et d’ateliers de copies de manuscrits, du travail de traduction dans la scriptoria et une architecture des bâtiments plus élaborée. Il atteint son apogée autour de 1100 en s’appuyant sur un idéal de vie pauvre et communautaire comme les Apôtres tel qu’il était pratiqué dans la 1ère communauté chrétienne de Jérusalem. Les cisterciens, quant à eux, cherchent à s’isoler du monde pour vivre dans la prière et le travail.
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