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Analyser l’échec des monarchies constitutionnelles

Mémoire : Analyser l’échec des monarchies constitutionnelles. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  18 Novembre 2019  •  Mémoire  •  2 454 Mots (10 Pages)  •  927 Vues

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Les constituants installés à Paris se retrouvèrent face à un véritable défi; réorganiser l'ensemble des institution pour fonder le monarchie constitutionnelle française. Pendant près de trente mois, celle-ci fut réfléchie, pensée, conçue; C'est finalement avec l'adoption de la constitution le 3 septembre 1791 par l’assemblée -le 13 par le Roi- que la monarchie constitutionnelle fut achevée. Cependant, moins d’un an après, elle perdit l’un de ses principaux acteurs, le Roi et finit par disparaître dès le 10 Août 1792. Comment à partir des années 1791 et 1792 peut-on expliquer l’échec de cette monarchie constitutionnelle? Il nous apparaît que la monarchie constitutionnelle reposait sur ce que l’on pourrait appeler de la mauvaise foi, et que c’est cela qui l’a mené à son échec. En effet, loin de prendre en compte la situation qu’il y avait et de composer avec, la monarchie constitutionnelle reste campée sur ses idées initiales et fait ce que l’on pourrait appeler une fuite vers l’avant ce qui ne fait qu’entretenir les tensions déjà présentes à cause de la révolution. De plus, la nouvelle répartition et séparation des pouvoirs est plus un leurre qu’autre chose, le roi et l’assemblée cherchant chacun à accaparer le pouvoir. Cela ajouté ) a guerre et aux différentes erreurs du roi, fait que la monarchie constitutionnelle meurt dans une violence plus ,politique que jamais en Août 1792.

Les années 1791 et 1792, contrairement à l’année 1790, qualifiée

d’année « heureuse » par François Furet, sont deux années où toutes les tensions provoquées par la révolution éclatent. En effet, les décrets de la monarchie constitutionnelle (qui est la conséquence de la révolution) sont loin de plaire à tout le monde. Mais au lieu de prendre en compte les protestations, les constituants puis l’assemblée législative ont plutôt tendance vouloir els supprimer: la révolution a été commencée,il faut à présent la finir et le plus vite possible. L’ancien régime n’est que passé. L’on peur coir cette réaction à travers la crise religieuse.

Dès le 3 janvier de l’année 1791, les fonctionnaires publics sont obligés de prêter serment à la constitution civile du clergé votée le 12 juillet 1790. Ainsi, plutôt que de trouver des bons compromis, l’assemblée constituante préfère imposer ses décisions. La situation ne a pas en s’améliorant puisque le 10mars 1791 le Pape condamne par le bref Quod aliquante la constitution civile du clergé (condamnation qu’il réitèrera par un autre bref le 13 avril de la même année. Le clergé se scinde alors en deux blocs antagonistes, mais surtout la France entière est touchée par les conséquences d’un schisme qui vient raviver toutes les tensions. Ce n’est que le 20 juin 1791 qu’un décret oblige les prêtres réfractaires -ce qui ont refusé le serment- à cesser toute activité. Cela provoque des conflits (le voisinage entre prêtre réfractaires et assermentés est explosif) et des questions religieuses: et si le baptême ou l’extrême onction n’étaient pas valables? Des

questions soulevées pas le fait que les constituants ont préféré asseoir leurs idées révolutionnaires par la force plutôt que par une discussion avec des concessions

Avec ces violences, mais aussi avec toute une série de frustration diverses, se développe un mouvement de rejet de la révolution que certains historiens nomment l’anti-révolution. Ce mouvement regroupe tout ceux qui se plaignent de la révolution sans pour autant vouloir revenir à l’ancien régime: ceux qui soutiennent le clergé réfractaire, ceux qui subissent le contrecoup de la disparition de certaines structures d’assistance liées à l’église; les individus qui étaient liés à l’ancien système fiscal… et bien d’autres encore. Cependant, certains sont plus qu’anti-révolutionnaire; ils sont contre-révolutionnaire. Il s’agit de personnes comme le comte d’Artois, frère de Louis XVI et futur Charles X; ceux-ci souhaitent un retour à l’ancien régime. Ils ont émigré à l’époque où l’émigration n’était pas encore un délit (Juillet 1789 pour le comte d’Artois), et réfléchissent à une manière de remettre à jour l’ancien régime. Devant cette situation que l’assemblée n’ignore pas, sa seule réaction est à nouveau une réaction qui ne cherche pas le dialogue, mais qui cherche à éliminer le problème (condamnation de l’émigration en Août 1791). Il en est de même pour le problème des contre-révolutionnaires présents dans le pays (Balzac le décrit plus ou moins dans Les Chouans). Ainsi donc, l’on voit l’immobilisme de l’assemblée: elle refuse de coir la vérité en face

(la monarchie constitutionnelle doit être modifiée si elle veut tenir care telle qu’elle est, elle rencontre de trop nombreuses oppositions, et entre donc dans une logique de mauvaise foi qui la conduit en quelque sorite à un immobilisme politique (plutôt détruire l’opposant et rester tel qu’on est plutôt que e composer avec lui)..

Le meilleur exemple de la mauvaise fois de l’assemblée constituante est sa réaction lors de la fuite ratée du roi à Varennes. A ce moment-là, pour beaucoup la rupture est consommée. Une partie des cordeliers réclame la déchéance de Louis XVI (« Nous voilà libre et sans roi »)., les jacobins le 16 juillet 1791 réclament le remplacement « de Louis XVI par tous les moyens constitutionnels », le peuple ne le porte plus du tout dans son cœur. Cependant, même si cela l’eût arrangé, l’assemblé ne condamne pas le roi mais le déclare inviolable et l’innocente, prétextant un enlèvement -preste auquel d’ailleurs personne ne croit. L’exemple est criant: la monarchie constitutionnelle en niant l’évidence fait de la mauvaise doi; tout cela car elle ne souhaite pas modifier ses principes.

Cependant l’échec de la monarchie constitutionnelle ne réside pas uniquement dans son rapport avec la population mais également dans sa constitution de 1791 qui, même si elle ne fait pas apparaître clairement des contradictions repose elle aussi sur de la mauvaise foi.

En effet, en théorie cette constitution établit une égale séparation des pouvoirs. Or ce n’ est pas vraiment le cas. Elle est plus un moyen de

limiter un maximum le pouvoir du roi. Rien que dans le serment civique, le roi n’est relégué qu’à la troisième place: Je jure d’être fidèle à la nation, à la loi et au Roi », Roi qui n’est plus que « Roi des Français ». Celui-ci doit prêter serment sous peine d’être considéré comme abdiqué. Sortir du territoire ou être à la tête reviendrait à la même conclusion.

Le pouvoir

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