Écoles maitres et élèves au 17ème et 18ème siècle
Commentaire d'oeuvre : Écoles maitres et élèves au 17ème et 18ème siècle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar maelle174 • 11 Décembre 2022 • Commentaire d'oeuvre • 5 222 Mots (21 Pages) • 428 Vues
DIDIER Maelle, DUHOUX Justine, FAVRIE Léa
Groupe 3, L2 Sciences de l’Education
TD2 : Ecoles, Maitres et élèves aux XVIIe-XVIIIe siècles
MANOLACHE Rodica
2022/2023
Dans ce commentaire d’œuvre historique nous allons analyser les documents iconographiques du TD2 intitulé « écoles, maitres et élèves aux XVIIe-XVIIIe siècles ».
Les œuvres dont nous faisons l’analyse sont deux eaux-fortes. C’est un procédé de gravure en taille douce sur une plaque métallique à l’aide d’un mordant chimique (un acide). A l’origine, l’eau forte était le nom donné à l’acide nitrique mais aujourd’hui il est remplacé par des mordants moins toxiques. L’artiste utilisant l’eau-forte est appelé aquafortiste.
Le premier document iconographique s’intitule « Le maitre d’école ». Il est composé d’une gravure et d’une série de quatrains formant ainsi un diptyque. Cette cartouche commente la scène scolaire et nous permet de mieux comprendre le fonctionnement de l’école avec notamment le châtiment corporel en tant que punition ou encore le jeu comme élément de divertissement des élèves. Cette œuvre a été réalisée par Abraham Bosse en 1638. L’artiste est né en 1603 environ et mort en 1676. Il fait partie de l'Académie royale de peinture et de sculpture et il fut l'un des meilleurs graveurs français du XVIIème siècle. Le département des estampes et de la bibliothèque nationale de France qui conserve l’œuvre de par son ancienneté.
La deuxième œuvre s’intitule « Le grand maitre d’école ». C’est une gravure conçue par Jean Jacques de Boissieu en 1780. Jean Jacques de Boissieu est né en 1736 et mort en 1810. Il est un dessinateur, graveur et peintre français du XVIIIème siècle et il est considéré comme un des fondateurs de l'École lyonnaise de peinture. Pourquoi le titre est « Grand » Maitre ? Nous pouvons faire l’hypothèse qu’il s’agit d’un titre honorifique pour montrer la puissance de l’Eglise sur Ecole d’où l’importance des cours de catéchisme ou bien pour incarner plus l’autorité du maitre dans le sens où il supérieur aux élèves de part son savoir. L’œuvre est exposée au Musée national de l’éducation situé à Rouen.
Ces eaux fortes ont été réalisées sous l’Ancien Régime, une période durant laquelle émerge la « forme scolaire ». En effet, on voit apparaitre une nouvelle organisation scolaire, c’est-à-dire une nouvelle forme de transmission des savoirs. Cette période s’ouvre aussi avec l’invention et la diffusion de l’imprimerie. En effet, on voit être publié de nombreux ouvrages destinés à l’éducation. Jusqu’au XVIIIème siècle, l’instruction des enfants se fait essentiellement dans le cadre familial, c’est ce que l’on appelle le préceptorat. Mais peu à peu on voit apparaitre d’autres formes d’éducation avec notamment les écoles paroissiales, communales ou encore de charité.
Dans ces œuvres, nous sommes face à des représentations d’une salle de classe de l’époque, qui témoignent des enseignements dispensés mais aussi du cadre matériel dans lequel se tenaient les classes. Notre problématique est : de quelles manières, le système éducatif français, a-t ’il évolué du XVIIe au XVIIIe siècle ? D’abord, nous étudierons les différentes écoles du XVIIe et XVIIIe siècles ainsi que les contenus pédagogiques et méthodes d’apprentissage, ensuite nous verrons qui sont les maitres d’école à cette époque comprenant leur mode de recrutement, leur salaire, les horaires… Enfin, qui sont les élèves et quelles relations entretiennent-ils avec leurs professeurs.
L’école a pour rôle de former des citoyens et d'assurer l'égalité des chances. L'école doit permettre à l'enfant de se développer, de s'épanouir et de recevoir des interactions sociales autres que celles de sa famille. L’ancien régime se voit développer les « petites écoles » destinées à donner une instruction de base aux enfants c'est à dire lire, écrire et compter combiner à une instruction morale et religieuse.
Dans l’œuvre d’Abraham Bosse intitulé « Le maitre d’école » nous pouvons voir une salle assez vaste, la pièce est équipée de grandes fenêtres et d’une grande hauteur sous plafond. Nous apercevons plus d’une dizaine d’enfant dans cette pièce. De plus nous pouvons y voir sur les murs des étagères munis de livres et de manuels scolaires, ainsi qu’au milieu de la pièce des tréteaux et des planches qui sont utilisés en guise de tables par les élèves. Nous pouvons observer que cette salle de classe fait aussi office de chambre pour le maitre d’école. L'ordonnance royale édictée par Louis XIV oblige les parents de France à envoyer leurs enfants dans les écoles paroissiales, dites « petites écoles ». Cette obligation s'applique aux enfants jusqu'à l'âge de quatorze ans. Les petites écoles vont alors se généraliser. Quand les filles viennent dans ce genre d’écoles, les religieux ne sont pas d’accord avec cela. La question de la mixité est très souvent remise sur le tapis. Les écoles souvent sont payantes mais elles peuvent être gratuites pour les plus pauvres. On parle ici du droit d’écolage.
Dans l’œuvre d’Abraham Bosse, nous pouvons observer le maitre d’école faire réciter un élève. Cette récitation entre le maitre d’école et son élève est l’enseignement individuel, qui est un enseignement datant de l’ancien régime. Cet enseignement consiste de s’occuper des élèves un par un. Nous pouvons voir que l’ensemble de la classe est éclaté, car les enfants étaient éparpillés.
Sous l’ancien régime l’enseignement primaire est dans les mains de l’Eglise, comme les autres niveaux d’enseignement. A cette époque, on ne distingue pas l’instruction religieuse, de l’éducation morale et de l’apprentissage des bases du savoir, tout à la même place. L’Eglise dispense à tous, pauvres et moins pauvres, une instruction de base, gratuite, qui leur permettra de ne pas tomber dans les travers de la Religion réformée. Les méthodes d’enseignements sont donc différentes selon le statut social du maitre et des élèves ainsi que de la localisation du lieu d’instruction. La plus large place était réservée à l'enseignement et aux exercices religieux. La lecture des livres imprimés, et, pour les élèves les plus avancés, celle des vieux contrats, l'écriture, les éléments du calcul, quelques exercices de mémoire, des travaux de couture et de dentelle, pour les filles, voilà tout ce qui, avec étude du catéchisme, des prières et la récitation du chapelet, constituait le programme des anciennes écoles. Avant d'apprendre à écrire, il fallait savoir lire ; avant d'apprendre à compter, il fallait savoir lire et écrire.
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