École des femmes de Molière
Commentaire d'arrêt : École des femmes de Molière. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Pomme150 • 6 Février 2022 • Commentaire d'arrêt • 588 Mots (3 Pages) • 364 Vues
L’ECOLE DES FEMMES.
Jeudi 7 octobre 2021 au Tanzmatten eu une représentation de l’Ecole des femmes interprétées par la troupe Viva. Cette pièce a été crée par Molière en 1622. C’est une comédie tous public (12 ans) qui a été mise en scène, adaptée par Anthony Magnier. Avec comme acteurs Eva Dumont qui interprète Agnès, Georgette et Enrique, Victorien Robert qui interprète Horace, Alain, Chrysalde et Mikael Fasulo interprète d’Arnolphe. Cette pièce est une reprise de leur réinterprétation jouée en 2020 pour la première fois et actuellement est sa 20ème interprétation. [pic 1][pic 2][pic 3][pic 4]
L’Ecole des femmes est un grand classique du répertoire de Molière qui a fait et fait toujours réagir sur la condition féminine inégale à l’homme. Arnolphe ayant élevé une fille de 4 ans jusqu’à sa majorité dans le but de l’épouser va voir son objectif menacé par l’amour d’Agnès envers Horace. Arnolphe ne voulant pas l’abandonner, essaya de la convaincre par tous les moyens même les plus vicieux et immoraux avec l’aide de ses valets d’empêcher que cette amour ne subsiste. Mais le jeune Horace va surmonter ces épreuves malgré sa naïveté.
Cette pièce nous a surpris, autant sur le plan du décor que le texte. Le décor était simplement une roulotte rouge contrastant avec le costume d’Arnolphe. Le texte, quant à lui, n’est en rien l’exacte copie de 1622 qui contient plus de 1700 vers en alexandrin. Cette réinterprétation n’en contient « que » 500 vers dont ces 500 ne sont pas que des alexandrins. Pendant ces 1h30, les paroles des protagonistes étaient peu nombreuses par rapport aux scènes de danses, de mouvements qui remplacent les paroles. Comme par exemple ; Agnès dansant seul pendant plusieurs minutes, montrant sa naïveté, sa solitude et l’emprise d’Arnolphe sur elle. En revanche, toutes ces scènes simplifient la pièce, ce qui rend la pièce accessible à tous, mais on en perd le sens et le contexte comme l’absence de plusieurs protagonistes comme Oronte qui n’était pas présent dû au petit nombre de comédiens. Ils n’étaient que trois pour jouer sur scène. Le manque de clarté par moment de Mikael Fasulo était aussi gênant lors de certains actes. Contrairement à l’accent québécois d’Alain et de Georgette qui était extrêmement audible et humoristique par moments. La longue tirade sure « ce que doit faire une femme » était très touchante par sa cruauté et sa privation de liberté pour Agnès. La musique et les costumes étaient à la fois contemporaines et ancienne. Les costumes donnaient l’impression de ne pas être dans une seule époque, ce qui entraîne la perte du cadre temporel, sans savoir si nous étions à l’époque de Molière (avec le costume d’Arnolphe et ceux de ses valets), d’aujourd’hui (avec le tutu d’Agnès), de la 2nd guerre mondiale (par le costume d’Horace, un aviateur) ou même les années 70 (le costume de Chrysalde). Cela est perturbant de ne pas savoir quand nous sommes.
Pour conclure, cette pièce est bien et émouvante. Elle change de l’ordinaire tout en conservant les tirades les plus célèbres. La fin de l’histoire malheureusement trop rapide ne nous laissant pas assez de temps pour l’apprécier. Le jeu des comédiens est bon en générale, en revanche l’abréviation de certaines scènes étaient trop fréquentes empêchant la clarté de la pièce de jouer son rôle. Nous ne recommandons pas d’aller cette pièce si l’on veut la comprendre entièrement.
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