VAUTRIN
Analyse sectorielle : VAUTRIN. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sedaineb • 2 Mai 2018 • Analyse sectorielle • 523 Mots (3 Pages) • 670 Vues
1. Le passage se situe dans le première partie du chapitre 2. Après avoir failli se battre en duel dans le jardin de la pension de Madame Vauquer, Vautrin engage finalement la conversation avec Eugène qui, intrigué, accepte de l’écouter. Vautrin va d’abord se présenter à Eugène en lui décrivant son caractère et ses actes passés avant de lui proposer de lui obtenir un million de francs.
2. Vautrin se présente à Eugène comme un être au caractère fort n’ayant pas peur de la mort. Un caractère double aussi, à la fois généreux avec ceux qu’il aime et mauvais avec ceux qu’il n’aime pas, n’hésitant pas à tuer. Mais aussi un caractère raisonnable qui le fait considérer le duel, à l’issue aléatoire, comme une sottise.
Avec ce discours, Vautrin cherche à impressionner Eugène et gagner sa confiance.
3. Vautrin, fin psychologue, sent bien qu’Eugène, jeune homme de bonne famille, a des principes et que, s’il veut parvenir à ses fins, il ne doit pas d’emblée trop le brusquer, mais le manipuler en douceur. Aussi, commence-t-il par se présenter à Eugène sous un jour flatteur pour le mettre en confiance. Ensuite, il se risque à lui faire une proposition, à savoir lui obtenir un million de francs, qui, il le sait, ne laissera pas indifférent Eugène. Le discours de Vautrin est volontairement paternel. Enfin, sur le ton d’une amicale franchise, Vautrin décrit la situation difficile dans laquelle se trouve la famille d’Eugène qui ne pourra donc pas financer les projets du jeune ambitieux. Vautrin prend l’ascendant sur Eugène, d’abord en le mettant en confiance, puis en lui faisant une proposition tentatrice, suggérant que c’est par lui et non pas de sa famille qu’il pourra obtenir les moyens nécessaires à son ascension sociale.
4. a) Le « nous » englobe Vautrin et Eugène. L’emploi du « nous », utilisé sur un ton familier et protecteur, est destiné à créer un effet de connivence entre eux, alors même que Vautrin n’est pas du tout concerné par la situation d’Eugène.
b) Vautrin passe en revue, avec cynisme et de façon très négative, les carrières possibles pour Eugène, étudiant en droit, envisageables à l’issue de « bien des ennuis et de privations à rendre un chien enragé ». Pour devenir procureur général voire député, il faut accepter des entorses à la vertu et se livrer à « quelques petites bassesses politiques », sans même être assuré d’y parvenir puisqu’il y a « vingt mille aspirants au grade » pour seulement 20 postes de procureur général. Pour devenir avocat, c’est peut-être pire encore puisqu’il faut d’abord « pâtir pendant dix ans, dépenser mille francs par mois » puis accepter des entorses à la dignité et « baiser la robe d'un avoué pour avoir des causes, balayer le palais avec sa langue », tout cela alors que, au final, il n’y a que 5 avocats à Paris qui gagnent plus de 50 000 francs par an. Et encore pour trouver cet argent, faudra-t-il qu’il s’engage dans un mariage contraire à ses sentiments d’honneur, sa noblesse.
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