Un billet pour l'enfer - Bernanos

UN BILLET POUR L'ENFER - GEORGES BERNANOS

Catholique et monarchiste, Georges Bernanos est un auteur surréaliste du XIX ème siècle. En 1936 la Guerre d’Espagne éclate. Témoin des crimes auxquels se livrent les milices francistes, Bernanos entreprend alors la rédaction de « Les Grands Cimetières sous la Lune ». Ce pamphlet, qu’il publiera en 1938, relate les faits qu’il a vus en Espagne. Dans cet extrait, intitulé « Un billet pour l’Enfer », l’auteur dénonce dénonce l’indifférence des pays européens à ce conflit et n’hésite pas à critiquer les responsables de ce massacre.

I/ La déshumanisation des soldats

A- La condition des soldats

- argument 1) L’horreur vécue : « un billet pour l’Enfer » (l. 6-7) : l’enfer évoque en un seul mot ce que les hommes ont vécu.

chaussures fournies « généralement perméables »(l. 8) : il s’attaque même aux entrepreneurs

- argument 2) Des hommes traités comme des bêtes, ils« trottent comme des perdreaux » (l. 19) : ce sont des animaux destinés à être chassés.

« dans un wagon sans vitres » (l. 23) → ils sont considéré comme du bétail

« cons » (l. 10) → considérés comme des bêtes par les supérieurs ; soldats humiliés.

↳ polémique très crue

- argument 3) La critique de la hiérarchie militaire

↳ « le suprême salut » (l. 8) → ironie méliorative

La déshumanisation des soldats passe tout d’abord par ce qu’ils ont vécu dans la guerre, que ce soit leur condition physique comme leur condition psychologique.

➜ Brutalisation

B- L’infantilisation du soldat

- argument 1) La passivité du soldat

↳ marquée par des actions banales : « ils se hâtent » (l. 11)

↳ adverbe « docilement » (l. 21) : marque la passivité du soldat, son manque de réaction

↳ « bien tranquilles » (l. 6) : ils se laissent faire

Caractère automatique : voyage en Enfer comparé à un repas de famille : utilisation de noms propres qui appuie le caractère automatique.

- argument 2) Caractère héroïque ôté

↳ « comme on en sûrement jamais vu » (l. 5) : antiphrase

↳ il n’y a rien d’héroïque en eux : il attaque les soldats

→ ou quand on les compare aux perdreaux pour des hommes blessés

- argument 3) Comparés à des enfants

↳ « un bon vieux » (l. 22)

↳ « bourrade paternelle » (l. 22)

→ crainte d’être pris en

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