Sur un enfant monstrueux, Montaigne
Commentaire de texte : Sur un enfant monstrueux, Montaigne. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar graudrey78 • 6 Juin 2018 • Commentaire de texte • 1 312 Mots (6 Pages) • 1 491 Vues
Sur un enfant monstrueux
Michel de Montaigne est né le 28 février 1533. Son père, humaniste, ouvert aux idées nouvelles a pour ambition d'élever son âme en toute douceur et liberté. Il entoure l'éducation de son fils d'une grande bonté. L’humanisme est un mouvement de pensées européen de la fin du XVe siècle qui a pour but de mettre l’homme au centre des préoccupations, on cherche son épanouissement. Montaigne est l'homme d'un seul livre, « Les Essais ». Son livre se confond avec l'auteur. Il dit d'ailleurs " qui touche l'un, touche l'autre". De 1571, jusqu'à sa mort en 1592, il ne cessera de le retravailler, de le corriger, de l'enrichir. A travers ce texte issu de « Les Essais », Montaigne va redéfinir la notion de monstre.
- Citer problématique
- Annoncer implicitement les grands axes du plan
I] Un regard humaniste
- Une réflexion humaniste caractéristique de la démarche de Montaigne :
- Une réflexion humaniste structurée -> le récit d’une anecdote avec la description physique de cet être -> précis
- Des repères temporaux
- Il veut nous montrer que l’enfant n’est pas un monstre
- Il utilise des arguments d’autorité -> référence à Dieu
- La conclusion prouve qu’un être étranger n’est pas forcément un monstre
- Affirmation d’un regard singulier :
- Être humaniste c’est avoir son regard sur les faits -> témoignage oculaire direct (ce regard est une caractéristique directe de l’humanisme)
- On part du « je » au « nous » -> sa démarche consiste à rectifier une erreur commune : « nous appelons monstre… » l.9
- Humanisation du monstre :
- Description anatomique
- Il emploie le mot enfant -> humanisation
- Il porte un regard objectif -> « comme si un tout petit enfant voulait en embrasser un autre… » ; « il gazouillait » -> description non-péjorative
- Opposition de deux réseaux lexicaux -> « étrangeté » =/= « particulier »
L’objectif de Montaigne est de transmettre un regard dépourvu de préjugés et de prouver que « chaque homme porte en soi l’humaine condition »
II] Un plaidoyer pour la sagesse
- Une dénonciation du vice de l’Homme
- Cupidité -> « pour tirer de cela quelques sous »
- Curiosité -> « de ceux qui viennent voir »
- Mensonge -> « qui disait être »
- Exhibition -> « ils viennent le montrer »
- Il utilise l’expression « étrangeté » au lieu de « monstre »
- L’erreur humaine
- L’erreur humaine vient d’un défaut de connaissances
- Pour Montaigne c’est l’habitude qui nous fait nous tromper
- L’erreur vient de l’étonnement
- Le manque de vocabulaire de l’époque -> « montre » regroupe beaucoup de choses
- Mise en avant de la sagesse divine
- Dieu est une allégorie de la sagesse -> « rien que de bon et d’ordinaire » (laudatif)
- Polysyndète : mot de liaison « et » -> alourdit le discours, mime l’effort de Dieu
- Hyperboles : Dieu n’a pas de limite à ce qu’il peut créer -> « immensité » ; « infinité »
- Montaigne ne peut pas imaginer que Dieu puisse laisser son œuvre au chaos -> il faut s’émerveiller devant les monstres et ne pas avoir de préjugés
- Montaigne fait redescendre Dieu (mystique) en le faisant passer pour la nature -> la raison peut comprendre la nature
- Bon sens et réflexion
- Pour Montaigne c’est le bon sens qui confirme ses propos
- Faire confiance à son bon sens = faire confiance à sa raison
- Descartes -> « Le bon sens est la chose du monde la plus partagée »
Montaigne nous livre ainsi une vision pleine de sagesse de la monstruosité : refusant de croire que Dieu puisse ainsi suspendre les lois qu’Il a Lui-même édictées et s’appuyant sur l’observation personnelle, il se démarque des vues d’Ambroise Paré et infléchit durablement la réflexion sur cet inquiétant phénomène.
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