Suite imaginée du discours de Bougainville
Discours : Suite imaginée du discours de Bougainville. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Noreeey • 8 Mars 2021 • Discours • 613 Mots (3 Pages) • 394 Vues
Erwan Lambert 1ère 3
Imaginez une réponse de Bougainville aux tahitiens dans laquelle le capitaine s’efforce de convaincre ses interlocuteurs des bienfaits de la civilisation occidentale et de la nécessité de l’ouverture aux monde des habitants de Tahiti. Vous essayerez d’être aussi convaincant que le tahitien et de faire appel autant à la persuasion qu’à la démonstration
« Mon Cher Ami, je vous prie ma foi de peser vos mots. Notre séjour dans votre pays nous était fort agréable, pourquoi vouloir le ternir ? Ne soyons pas ennemis, nous ne vous avons en aucune sorte asservis : nous désirons seulement partager notre culture afin qu’elle se confonde à la vôtre. Ne nous querellons point. Voyez donc comme le monde est grand et beau, dame nature vous a certes bien nourris, mais il est temps de sortir de son berceau. Il vous reste tant à découvrir, ne vous limitez pas à ce que la nature offre, faites seulement de manière à la rendre plus exquise et ordonnée. Je suis étonné que l’idée de pousser la création au-delà des limites du naturel ne soit pas venue plus tôt à vous qui êtes si grands d’esprits, forts et aimables. Voyez comme nos contrées sont riches et puissantes. N’avez donc pas vous pas envie de vous joindre à nous, nous qui vous tendons la main dans un espoir d’alliance? Ne diabolisez point nos principes et notre civilisation ; elle est tout simplement différente. Durant notre séjour, nous avons tout simplement faits en sorte de nous montrer nos moeurs et coutumes afin que vous ayez la chance, car s’en est une, de pouvoir goûter aux manières de vivre européennes. Soyez donc raisonnables.
Vous autant que moi savons qu'au plus profond de votre âme, vous souhaitez amplifier votre grandeur la rendre plus superbe qu’elle ne l’est déjà. Il ne s’agit pas de contourner la nature, mais de la rendre plus prospère et rayonnante. Vous savez bien à quel point vous m’inspirez respect et honneur, c’est tout bonnement la raison qui m’a poussé à vouloir vous voir vous émanciper à travers notre culture. Ne seriez-vous pas plus fiers si vous pouviez raconter à vos amis des histoires autres que celles qu’ils connaissent déjà ? Allons donc, qu’est ce qui vous empêche de tenter ? Vous ne perdrez rien. Voyez comme vos femme sont heureuses, sont-elles pour autant moins libre qu’avant? Et vos vieillards, nos avancées pourraient les soigner. N’êtes vous pas fatigués des nourrissons qui meurent à peine leur vie entamée et de leur mères qui meurent en leur donnant vie? N’êtes vous pas fatigué de l’hiver qui ruine le travail acharné et les heures de labeurs en gelant vos plantations ? N’êtes vous pas fatigué de voir vos enfants et vos anciens périr sous le coup de la maladie. Nos médecines pourraient les aider. Votre peuple garderait plus de ses membres et en serais d’autant plus prospère. Je vous en prie mon ami, ne vous renfermez pas sur des idées de moi et mes mœurs, essayez simplement d’envisager que je suis la pour vous venir en aide et non pour vous prendre de haut. Quoiqu’il en soit, nous nous allons. Mais garder vous bien de nous oublier, nous serons de retour. Sur ce, je vous souhaite tout le bonheur que le monde peut vous offrir. »
Sur ce, le navire s’éloigne et Bougainville espère avoir convaincu les Tahitiens. Il se dit à lui même:
« Je n’ai certes pas été très honnête sur mes intentions, mais ils comprendront inévitablement que leur mode de vie ne leur est plus suffisant. Je me demande comment des êtres aussi peu développés peuvent se sentir aussi épanouis... Ne se rendent ils pas compte de leur situation ? »
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