Spleen - Baudelaire : lecture linéaire
Compte rendu : Spleen - Baudelaire : lecture linéaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar carlaaouche • 7 Juin 2022 • Compte rendu • 808 Mots (4 Pages) • 634 Vues
Lecture linéaire 3
Spleen - Quand le ciel est bas et lourd
Les Fleurs du Mal- Baudelaire
Présentation :
Section Spleen et Idéal des Fleurs du Mal. Dernier poème du cycle des « Spleens », ou le spleen est le plus tragique, angoissant et morbide. Les cinq quatrains de ce poème représente les manifestations successives d’un mal physique qui montre une grande souffrance intérieure. On peut penser que l’alchimie échoue mais en réalité elle triomphe car Baudelaire enchante ses maux.
Composition :
Strophe 1 à 3 : montée progressive de l’horreur et du désespoir
Strophe 4 : la crise violente
Strophe 5 : la défaite de l’Espoir
Problématique : Doit-on voir dans « quand le ciel est bas et lourd » un échec de l’alchimie poétique ?
Premier mouvement : montée de la crise
Quatrain 1 : double mouvement de rétrécissement
Vers 1/2 : enjambement du vers 1 = effet d’accumulation obsessionnelle
Insistance sur l’extérieur (ciel pesant) et l’intérieur (esprit du poète)
L’extérieur a une sensation d’écrasement (monosyllabes) =hallucination, impression d’étouffement renforcé par une allitération en K qui rappelle le bruit du couvercle
L’intérieur : esprit personnifié, position de victime « gémissant » « en proie » chassé par des monstres « longs ennuis ». L’utilisation du présent marque l’action répétitive et la vérité générale.
Vers 3/4 : oxymore « jour noir » personnifié par « triste » renforce la sensation physique de pesanteur. Ces deux vers sont la suite logique des vers précédents et la seule solution serait l’Idéal mais tout s’oppose à l’Idéal.
Quatrain 2 : espérance emprisonnée
La ponctuation créée un rythme saccadé et pleins de ruptures (3 virgules v5 et 6) et la syntaxe contribue à cet effet (comparaison v6). Impression visuelle d’une transformation douloureuse et asphyxiante : la Terre se transforme en cachot + impression de malaise du à l’humidité.
Allégorie « Espérance » qui lutte (champ lexical du combat « battant » « cognant » ) pour retrouver sa liberté « cachot » « mur » « plafonds » = impressions désagréables.
Comparaison avec chauve-souris (l’animal apeuré veut s’échappé par le haut) alors que cela est impossible. Elle désigne le poète qui n’a pas la majesté de l’albatros.
Quatrain 3 : l’aggravation cauchemardesque
Vers 9/10 : pluie = image typique du spleen de Baudelaire. « Immense » et « vaste » augmente le sentiment d’étouffement : l’univers entier devient hostile. Enjambement du vers 9 accentue l’image des « immenses trainées »
Vers 11/12 : vision répugnante
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