Ronsard - si c'est aimer
Commentaire d'oeuvre : Ronsard - si c'est aimer. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Annabelle Philippe • 18 Novembre 2015 • Commentaire d'oeuvre • 886 Mots (4 Pages) • 1 585 Vues
I. L'amour fou.
1. Le ''mal d'amour"
- L'expression de la souffrance.
Le thème de la souffrance domine largement dans le poème, vocabulaire de la souffrance, lexique de la maladie. "souffrir" (v.7), " langueur '' (v.10) qualifiée par l'hyperbole : " extrème ". " combat inégal " (v.11) montre sa faiblesse. Son mal est incessant, il ne lui laisse aucun répit. Il affirme que cette maladie va se terminer par sa mort : " mon mal est fatal " (v.15)
Intensité des sensations, des sentiments : amplifications, adjectifs hyperboliques : " beaucoup " (v.7) mis en valeur par la répétition et le chiasme, " extrème " (v.10)
- Un déséquilibre qui mène à la folie.
Accumulation des actions traduisant son obsession amoureuse : accumulation des infinitif presque à chaque vers dans les trois premiers quatrains. Il se dit incapable d'avoir d'autres activités et même d'autres pensées que cet amour.
Aspect obsessionnel des anaphores : " Si c'est aimer " répété au début de chaque quatrain et repris encore au vers 14.
2. La femme idéalisée.
- L'aliénation : du latin "alienus" = un autre, qui a donné "aliéné" (=fou)
Une attitude insensée : il se conduit comme un fou, il est victime du "fol'amor", l'amour fou chanté par les troubadours au Moyen-Age et qui caractérise l'amour courtois. Ici, cet amour passionné semble proche de la folie, il conduit l'amour à une attitude suicidaire, il n'existe plus par lui-même mais vit à travers l'être aimé.
Une attitude masochiste : malheureux, il aime son malheur, et il persiste dans cette attitude illogique par laquelle il se fait du mal. Par exemple : Paradoxe, " servir la beauté qui me nuit " et " suivre le bonheur qui me fuit " assonnance en "i".
- Une femme inaccessible :
Elle est sublimée : Grand respect pour elle : cf.v.1 "Madame". Aucune allusion précise à son corps, elle semble incarnée la beauté, peut-être même la déesse "beauté" -> Vénus, au service de laquelle il se met pour adorer et service : ces deux infinitf appartiennent au lexique religieux, chevaleresque (M-A) en réalisant l'idéal de l'amour divin et courtois.
Elle le repousse : aucun espoir de voir ses espoirs réalisés, elle repousses ses avances, il en a conscience, se qualifiant d'amoureux "éconduit". Ainsi son desespoir est total.
II. Une déclaration paradoxale.
1. Un aveu difficile à formuler.
- Connaitre, nommer son mal : il essaie de le definir dans la composition du poème.
Difficulté du poète à voir clair en lui-même,
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