Aimer, est-ce une décision ?
Dissertation : Aimer, est-ce une décision ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar alte • 26 Novembre 2017 • Dissertation • 4 211 Mots (17 Pages) • 1 282 Vues
PHILOSOPHIE
DISSERTATION : « Aimer, est-ce une décision ? »
Aimer, il ne s’agit que d’un simple verbe englobant pourtant une vaste idée. A chacun sa définition de l’amour et sa façon de l’exprimer, mais la première venant à l’esprit de la plupart est la suivante : cette sensation d’attirance aussi agréable lorsqu’elle est partagée que destructrice lorsqu’elle ne l’est pas, constitue sans doute le plus fort et le plus envoutant des sentiments qu’une personne puisse ressentir envers une autre. Même devant la haine, le chagrin, l’amour persiste. Mais les sentiments, par définition ne sont-ils pas incontrôlable ? Si l’amour nous prive de notre liberté d’agir, de notre libre-arbitre, alors n’en sommes-nous pas également démunis dans le fait même de tomber amoureux, et également de se délivrer de cet amour ? Même si le fait d’aimer ne constituait pas une décision dans le sens premier du terme, est-ce que nous ne pourrions pas choisir d’éviter ce sentiment avant qu’il ne nous envahisse ? Et même une fois que nous en sommes l’objet, ne pourrions-nous pas tout de même choisir s’impliquer dans l’expression de cet amour ? Et si nous considérions une seconde définition, ou plutôt une seconde forme d’amour qu’est le sentiment d’affection, d’attachement, que ce soit par exemple entre les membres d’une famille, dans une relation d’amitié, dans un loisir, ou une passion, nous trouverions-nous dans des impasses similaires aux précédentes ?
Si l’on se demande si aimer constitue une décision, la réponse la plus intuitive est que ces deux termes s’opposent et donc que non, l’homme se trouve dans l’incapacité de choisir d’éprouver de l’amour. Puisque cette question met en scène comme deux termes principaux « décision » et « aimer », alors pour y répondre il faut correctement les définir. U Une décision, désigne une délibération, un choix volontaire et immédiat, autrement dit, se faisant consciemment. L’homme est maître de ses choix. Bien que des facteurs externes puissent le contraindre à prendre une décision qui au départ n’aurait pas été la sienne (par exemple si on lui demande de l’argent sous menace de mort, alors le plus souvent son désir de survie dépasse sa raison et il cède) il se trouve toujours dans la mesure de dire oui ou non, en assumant les conséquences (si l’on reprend l’exemple précédant, l’homme aurait tout aussi bien pu choisir la mort). Alors l’on parle de libre-arbitre : comme l’a dit DESCARTES « la liberté de la volonté consiste en cela seul que pour affirmer ou nier, pour suivre ou fuir les choses que l’entendement nous propose, nous opérons sans sentir qu’aucune force extérieur nous y contraigne », c’est-à-dire que quelques soit les circonstances, notre liberté d’accepter ou refuser existe, nous sommes toujours libre de nos décisions ; bien que cela ne signifie pas que nous soyons maitre de nos pensées ou de nos actes en toutes situations puisque le libre-arbitre ne concerne que l’acceptation ou le refus de certaines choses. Mais l’amour, est-ce une décision à prendre ? Une question à laquelle nous pouvons répondre par oui ou par non ? Un choix conscient et alors direct ? L L’amour, la jalousie, la haine, la tendresse, la colère, le plaisir sont des sentiments que tout individu éprouve à l’un ou l’autre moment de sa vie. Le sentiment désigne ce que notre cerveau, notre conscience perçoit, nous fait éprouver face à une personne ou à une situation, un objet... Ils sont l’expression de nos impressions. Ils suscitent en nous une émotion. En effet les sentiments appartiennent en parti au domaine de la conscience, on a conscience d’éprouver quelque chose, bien que quelque fois nous puissions le nier, il reste impossible d’effacer ses sentiments de la conscience ; mais cette dernière joue-t-elle également un rôle dans l’apparition des sentiments ? Evidemment pas. Lorsque l’on se trouve face à un tableau, on sait généralement instantanément et automatiquement si on l’aime ou non, ceci n’est pas le fruit d’une réflexion profonde sur le sujet, ni d’une décision prise. Par conséquent, le fait de tomber amoureux ne découle pas d’une prise de décision directe, donc notre libre-arbitre n’y a pas son rôle à jouer puisque l’amour est un sentiment et que l’apparition des sentiments, la haine, la tristesse et autres, se fait par-delà de notre volonté. Aucune phase d’acceptation ou de refus ne nous est accordée lorsque l’amour se présente à nous. En est-il de même pour se débarrasser de ce sentiment ? L Lorsque l’on se met subitement à éprouver quelque chose, seuls le temps ou certains facteurs externes peuvent nous en libérer. Lorsque l’on est triste, le remède est le réconfort ou une solution à notre problème. Lorsque l’on est énervé contre quelqu’un, des excuses peuvent nous faire changer d’avis. Si on éprouve de la jalousie, nous avons besoin d’être rassuré. Mais quand on est amoureux d’une personne, on peut être triste, énervé, jaloux à cause d’elle, on l’aimera quand même. Lorsqu’on est amoureux, aucun de ces sentiments ne peut directement altérer cela, ils n’en sont au contraire que plus forts. En effet, nous sommes aussi peu maîtres dans l’apparition de nos sentiments que dans leur disparition. Puisque l’amour ne dépend pas de notre libre-arbitre, alors aucune décision ne peut être prise sur le fait de l’éprouver ou non. S Si nous avions le pouvoir sur nos sentiments amoureux, alors nous les chagrins d’amour n’existeraient plus. Si l’on pouvait choisir la personne dont nous voulons tomber amoureux, et pouvoir se libérer de ce sentiment à notre guise alors certes cela éviterait bien des souffrances, mais également cela retirerait toute la beauté de l’amour, le romantisme, car l’amour, le vrai est fait de mystères, d’imprévus qui font son charme. Sans cela, les fantasmes ne subsisteraient certainement pas.[pic 1][pic 2][pic 3][pic 4]
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