Rimbaud - Délire II
Commentaire de texte : Rimbaud - Délire II. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Chinaalex27 • 14 Décembre 2021 • Commentaire de texte • 5 458 Mots (22 Pages) • 576 Vues
Délire II
↳ → ⚠ ≠
Introduction :
- après le prologue dramatisé, dans lequel sont posés un certain nombre de thème et de leitmotiv, et son aspect programmatique : les deux sections suivantes s’intéressent aux châtiments d’abord terrestres puis infernaux, la perspective ironique a été posée, la damnation est représentée comme une saison
🡪 savoir ce que vise cette représentation de l’enfer
Overview
- la saison est une sorte de récit qui est aussi par moment un poème en prose, un texte analytique une description selon des dosages variés et complexe
[pic 1]
- avant une hypothétique remonté, deux sections ensuite, représente les fameux pouvoir que le poète a expérimenté qu’il assimile à des Délires qui sont le centre
[pic 2]
Alchimie et reprise critique
- alchimie : désigne la prétention de faire de l’or avec la boue commune, que ce soit des images ou le verbe, il s’agissait de transmuter > 1871, il invente la fameuse couleur des voyelles
- section commence par « à moi » : reprise de parole
- section de reprise critique des choix poétiques antérieurs
ET leur ironie, leur liquidation, « c’est le bilan aussi des états successifs de son corps et de son esprit illustré par ses propres poèmes, tout une expérience qui est représenté à partir du point d’achèvement de cette expérience » Yokishu DONC peut dire qu’il y a un ton particulier à ce récit
🡪 l’auto-dérision parait être la principale note tenue dans cette section
Caractéristique stylistique
- caractérisée par le recours au prosimètre
↳ on 5 moments entrecoupé par des moments de citations de poèmes versifiés
- remarque que aucun poème en prose n’est cité « suite de modulation dramatique comme les récitatifs et les airs dans un livret d’opérette, s’y ajoute à la fin une coda de liquidation » Nakagi
- souligne aussi la forme parabolique de la trajectoire de cette expérience passée avec une montée et une descente CAD parabolique au sens physique du sens et pas au sens rhétorique : trouver son point d’acmée puis retomber
↳ André Guillot a remarqué que si cette courbe remonte, prends son origine très en amont dans l’enfance, les vers qu’il choisit de citer appartiennent tous à un moment créateur très circonscrit dans le temps, le printemps 72
La présence d’une chronologie
- « depuis lgtmps je me ventais de posséder tous les paysages possibles » v2 : temps de l’enthousiasme iconoclaste créateur de l’enfance à la recherche de l’inexprimée qui va déboucher sur une étude
↳ « ce fut d’abord une étude. j’écrivais des silences, des nuits, je notais l’inexprimable. je fixais des vertiges » v22.23
- suit une illustration avec 2 poèmes : « l’arme » et « bonne pensée du moment »
↳ poèmes généreux sur le poète faiseur d’or ou pourvoyeur de force stélaire au malheureux travailleur du matin
NB : parfois quelques modifications dans les poèmes cités
Situation du Passage
- notre extrait est la suite de la description de cette première étude, c’est l’évolution de cette étude et l’acmée viendra p196-97 avec la fusion supposée entre lui et l’or solaire éternel au moment de la stase de la trajectoire « enfin, ô bonheur, ô raison, j’écartais du ciel l’azur, qui est du noir, et je vécus étincelle d’or de la lumière nature »
- suit ensuite le poème de l’éternité puis « je devins un opéra fabuleux »
↳ on est dans le premier temps
LECTURE
- au cœurs d’alchimie il y avait paradoxalement beaucoup de vieillerie affirme le locuteur rétrospectif dès le para 1 : il décode alors pour nous sa méthode en décomposant ses différents temps
- ligne 3 à 10 : hallucination des mots puis des images
MAIS cette méthode éprouvante semble avoir agit sur lui comme sur une maladie, le portant aux portes du désordre mental et le ramenant à une sorte d’état végétatif, au bord du solipsisme
- ligne 11 à 17 : on se met à chanter des chansons mélancolique et nostalgique, romance douce-amers Villon/Verlaine ce qui colore la description des états mentaux, peut y voir une complaisance douloureuse qui tente à reduire l’exigence créatrice à une obsession de l’infame et du marginal avec une scène de représentation du poète ivre
- le poète est ambigu et en parti moqué
MAIS la prose qui décrit la méthode révolue, se fait elle-même poétique par moment
ET on ne sait pas s’il reprends à nouveau frai un étude ou s’il la liquide
- on est dans une oscillation entre un tableau d’un échec qui apparait comme une rétrogradation
↳ on a à travers ce tableau-là la manifestation des puissances vitales qui traversaient le jeune poète, cette énergie hors du commun même à travers cet échec
- narrateur se tient sur une ligne de différence entre dérision de qui il était ET assomption de ce qu’il était à cette époque-là DONC n’aide pas le lecteur à poser un jugement définitif sur ce qui est montré
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